Il nous éclaire de sa Parole

Luc nous donne avec ce passage de son évangile la pédagogie de Jésus Ressuscité se révélant à ses disciples.
Tout d’abord, il les rejoint discrètement, si discrètement qu’ils ne le reconnaissent pas. Il marche avec eux, il se fait proche d’eux, il les accompagne. Puis il les interroge  « De quoi discutez vous en marchant ? ». Il s’intéresse à eux, les amène à exprimer ce qui leur tient à cœur, ce qui les préoccupe.
Après quoi il les éclaire de sa Parole: « partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. ». Il les pousse à l’inviter, à lui ouvrir leur porte. Il se révèle à eux dans la partage du pain et les envoie annoncer le bonne nouvelle de sa résurrection.
Tel est la façon de faire de Jésus avec les disciples d’Emmaüs et avec nous il agit de même.
Il est présent à nos cotés, il marche avec nous, il nous accompagne où que nous soyons, quoi que fassions, il est là, à l’école, au travail, en famille, dans nos loisirs, nos engagements, nos maladies, notre vieillesse. Il ne nous abandonne jamais, il ne nous quitte pas. Mais nous ne savons pas le reconnaitre, nous n’avons pas conscience de sa présence, nous n’y pensons pas.
Il nous invite à lui partager tout ce que nous portons dans notre cœur comme souci, inquiétude, problème, désespoir, souffrance, mais aussi nos joies, nos réussites, notre bonheur, nos espoirs.  Dieu est gourmant de tout ce qui fait notre vie, tout le touche, tout l’intéresse, tout le concerne. Et il sait qu’il nous est bon de le lui partager, que déjà dans cet acte de partage nous trouverons un peu de paix, de réconfort, de force, d’espérance.
Il nous éclaire de sa Parole.  Encore faut-il que nous fassions l’effort d’ouvrir l’Evangile, de le lire et le méditer seul ou avec d’autre. C’est la lumière de notre vie qui nous est indispensable. Cela devrait être au cœur de nos journées, un acte habituel, essentiel, vital.
Il nous pousse à l’inviter, à lui ouvrir la porte de notre cœur et à le rencontrer dans la prière et surtout dans les sacrements.
Les signes des sacrements, l’imposition des mains, l’huile répandu sur le front, sur les mains, le pain partagé, ce sont des signes qui disent plus qu’eux-mêmes, ils sont les signes de la présence invisible de Jésus à nos cotés. Jésus qui nous pardonne nos péchés et nous remet debout, Jésus présent qui nous donne la force d’affronter la maladie ou le grand âge, Jésus qui se fait pain pour nous nourrir de sa vie, de son amour, qui se fait nourriture pour le chemin à sa suite. Ce sont les sacrements qui nous permettent de reconnaitre Jésus qui marche à nos cotés à tout instant, c’est en eux qu’il se rend perceptible, qu’il nous fait signe pour réveiller, entretenir, faire grandir notre foi.
Sans eux nous sommes comme les disciples d’Emmaüs qui marchent avec lui sans le reconnaitre.
« Notre cœur n’était-il pas brûlant ». Dans les sacrements notre cœur s’enflamme de sa présence et  les yeux de notre cœur s’ouvrent à sa présence au quotidien.
Enfin, ébloui et fortifié par lui nous pouvons aller vers nos frères et sœurs pour témoigner auprès d’eux de la joie et la paix qu’il fait grandir en nous, de l’espérance qu’il nourrit en nos cœurs.
Christ est ressuscité et se rend présent à tout ce qui fait notre vie, ouvrons lui tout grand notre cœur, laissons le nous éclairer,  marchons en lui tenant la main et le chemin sera plus facile, la douleur moins forte, le courage nous reviendra et nous pourrons avancer pleins d’espérance,  dans la paix , la joie  vers l’éternité promise.