L’Eglise est appelée à être…

Jésus dit de lui-même qu’il est le Berger et qu’il est aussi la porte de la bergerie.
Ce dimanche l’Eglise nous demande de prier pour les vocations et notre évêque plus particulièrement pour les vocations diaconales et presbytérales. Notre Eglise a besoin de prêtre !
Cet appel nous est fait en ces temps où le ministère de prêtre est fortement questionné. Questionné par le rapport de la CIASE sur la pédocriminalité, questionné par la remise en cause l’obligation du célibat par certains et sur le cléricalisme qui défigure notre Eglise. L’Eglise doit entendre ces questionnements. Elle est appelée à être toujours plus fidèle à la volonté de Dieu et pour cela doit se convertir sans cesse.  Il lui faut retrouver le cœur de sa foi et revoir ses structures et manières de faires en les accordant au mieux à l’exemple du Christ Jésus.
Le jour de son ordination le prêtre est invité à essayer d’être le plus possible   à l’image de Jésus berger.
Un berger proche de ses brebis, qui les écoute, qui est attentif à leurs attentes et à leurs besoins, qui les guide et veille sur elles, qui fait preuve de tendresse, de compréhension, de compassion, de bienveillance.
Un berger qui leur permet de se nourrir de la Parole de Dieu et des sacrements, qui  les encourage, les fortifie, veille à l’unité du troupeau, et fait briller la paix et la joie en eux et entre eux.
Un berger qui  leur donne l’exemple d’un cœur, d’une vie unis à Dieu par la prière et vivant de son amour au quotidien.
Mais le prêtre est aussi invité à tendre  à être, à l’image du Christ Jésus, la porte de la bergerie.
Une porte largement ouverte et prioritairement aux pauvres, aux petits, aux plus fragiles, aux plus éloignés de la bergerie et à tous ceux qui sont encore sur le seuil. Dans un autre passage de l’évangile Jésus nous parle du berger qui abandonne les brebis rassemblées pour aller chercher celle qui est perdue. Le prêtre est appelé lui aussi à faire de même.
Je suis bien conscient de ne pas être à la hauteur d’une telle vocation, d’un tel ministère. Je fais de mon mieux avec mes faiblesses et mes limites.
Nous devons prier pour les vocations et en particulier pour que le Seigneur appelle des jeunes au ministère de prêtre et qu’il leur donne la force et le courage de répondre à cet appel. Mais il nous faut  en même temps  accepter que les prêtres qui nous seront donné auront eux aussi leurs limites et leurs faiblesses, qu’ils ne seront pas à la hauteur de leur vocation et de nos  exigences.
J’ai la chance de vivre un ministère heureux et épanoui, et ce grâce à vous. Quand l’amitié, le respect, la bienveillance, une collaboration dans la confiance réciproque, sont au rendez-vous entre les paroissiens et entre les paroissiens et  le prêtre, je crois qu’une paroisse devient de fait une communauté fraternelle porteuse de la joie et de l’espérance de la résurrection. Et en son sein pourra naitre des vocations au ministère de prêtre.
Que Dieu nous en donne la grâce.