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Lettre de Jean Luc Barrié 16/11/2020

Chers paroissiens,
Nous ne savons toujours pas à quelle date nous pourrons enfin nous retrouver pour célébrer ensemble l’eucharistie et communier au corps du Christ. Je sais la souffrance que cette privation représente pour beaucoup d’entre vous et je la partage.
Je crois que nous sommes invités à la vivre dans un don de nous même, dans un sacrifice dans le sens noble et biblique du terme. Nous sacrifions notre désir de cette rencontre ecclésiale avec notre Dieu pour éviter la souffrance et la mort de nos contemporains. Nous renonçons, pour un temps, à notre droit pour que vivent les plus fragiles d’entre nous, pour que le mal que représente ce virus soit vaincu par l’amour de chacun.
N’oublions pas que les communautés chrétiennes qui vivent dans les forêts tropicales d’Afrique ou d’Amérique du Sud, ou sur les hauts plateaux Andin, n’ont que quatre ou six messes par an. Et, n’en doutons pas, ils sont de tout aussi bons chrétiens que nous. Nous est donné l’occasion de penser à eux, de prier pour eux, de vivre notre foi en communion avec eux, et avec tous ceux qui, à travers le monde ou chez nous, sont privés, pour une raison ou une autre, de l’Eucharistie.
Il est bon aussi que nous prenions conscience, à cette occasion, qu’il y a d’autres moyens que la messe pour nous unir à notre Dieu, nous laisser éclairer et nourrir par lui. Je vous répète des choses que je vous ai déjà écrites au printemps, je vous prie de m’en excuser mais elles me semblent essentielles.
Il y a bien entendu la messe télévisée ou sur Internet, mais je crois qu’elle ne suffit pas, elle risque de nous laisser sur une frustration si elle n’est pas complétée par une rencontre personnelle avec Dieu.
« Le Christ, réellement présent dans les espères du pain et du vin, est présent analogiquement dans la Parole proclamée dans la liturgie. » écrit le pape Benoit XVI dans l’Exortation Apostolique sur la Parole du Seigneur N° 56. En d’autres mots, nous pouvons communier au Christ Jésus aussi fortement dans sa Parole méditée que dans son Corps partagé.
Alors prenons le temps de lire et de méditer l’évangile du jour ou faisons une lecture continue d’un Evangile. Lisons un passage deux fois. Laissons notre cœur être touché par une phrase ou un mot. Laissons ce mot tourner en notre cœur. « Ruminons-le ». Mettons nous tout simplement à l’écoute de Dieu. « Dans cette phrase, Seigneur, que dis-tu à mon actualité ? »
Ouvrons notre cœur au Seigneur dans une prière spontanée et simple. « S’il te plait, merci, pardon, je t’aime » ce sont les mots que je donne aux enfants pour s’adresser à Dieu. Ils sont bon à tout âge, à nous de les compléter par ce qui occupe ou préoccupe notre cœur.
Si nous sommes plus à l’aise avec la prière du chapelet, vivons la avec l’éclairage des mystères du Rosaire, ils sont une autre manière de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu.
Enfin, pour que notre communion soit réelle nous sommes invités aussi à ouvrir notre prière. Nous pensons aisément à nos proches pour qui nous prions régulièrement, en ces jours difficiles pour les habitants de toute la planète ouvrons plus largement notre cœur et notre prière. Et ainsi nous vivrons la communion des saints, c’est-à-dire l’union dans la prière de tous les amis de Jésus qu’ils soient sur cette terre ou déjà dans la gloire de Dieu.
Puisque nous ne pouvons communier au Corps du Christ, vivons pleinement toutes les autres communions qu’il nous offre : communion au frère, communion à la Parole de Dieu, communion dans la prière, communion des saints, et, j’en suis sûr nous sortirons grandis de ce confinement, plus adultes spirituellement de ce temps de sacrifice.
En communion avec chacun d’entre vous.
Père Jean Luc Barrié
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Rosaire en équipe

En ce mois d’octobre où le pape nous invite à prier le rosaire l’équipe d’Espalion nous donne son témoignage.

Le Rosaire est une prière Mariale, centrée sur le Christ.
Nous sommes une équipe de cinq  personnes . Une fois par mois, nous nous retrouvons dans une famille, pour lire ensemble le livret mensuel du rosaire et partager nos intentions de prière et nos préoccupations. Nous terminons par la prière du Pape proposée sur le feuillet.


Dans la maison où nous sommes accueillis une chaise vide est placée avec à côté les paroles suivantes:
“Seigneur creuse en nous le désir d’ouvrir notre équipe. Cette chaise attend une personne qui désire te rencontrer et qui a besoin de ta Parole. Aide nous à l’accueillir comme un don venu de Toi”
En début de rencontre la personne qui reçoit lit la prière à la Vierge du Père Eyquem
” Vers Toi je lève les yeux Sainte Mère de Dieu, car je voudrai faire de ma maison une maison où Jésus vienne selon ta promesse : quand plusieurs se réunissent en mon nom.
Tu as accueilli le message de lange comme un message venant de Dieu et tu as reçu en raison de ta foi, l’incomparable grâce d’accueillir en Toi Dieu lui même.
Tu as ouvert aux bergers puis aux mages la porte de ta maison, sans que nul ne se sente géné par sa pauvreté ou sa richesse.
Sois celle qui chez moi reçoit, afin que ceux qui ont besoin d’être réconfortés le soit, ceux qui ont le désir de rendre grâce puissent le faire ceux qui cherchent la paix, la trouve et que chacun reparte vers sa propre maison, avec la joie d’avoir rencontré Jésus Lui même. Lui le chemin, la vérité, la vie”
Nous demandons à Dieu d’appeler de nouvelles personnes pour prendre place sur la chaise vide.

Si ce témoignage vous a touché vous pouvez vous adresser à Danielle Azemar065433609 ou à Brigitte Plagnard 0683762036.

 

Semaine des missions : soyons des disciples missionnaires du Christ.

En ce dimanche qui ouvre la semaine des missions prenons conscience que notre mission à chacun est bien d’accepter l’invitation de Dieu à participer à la construction de son royaume de paix, d’amour, de partage, de solidarité, de justice, de tendresse, de joie. Y participer au quotidien dans les plus petites choses de nos vies, dans nos relations de tous les jours. Continuer la lecture de Semaine des missions : soyons des disciples missionnaires du Christ.

Présence de Dieu !

Les lectures de ce jour nous disent que Dieu à planté et soigné avec amour sa vigne et qu’il entend qu’elle lui donne en abondance de bons fruits . Cette vigne c’est le peuple d’Israël, c’est son Église, c’est chacun de nous.
Pour porter du fruit il me semble qu’il nous faut avant tout apprendre à apprécier tout ce que Dieu a fait et fait aujourd’hui pour nous. Il me semble essentiel que chacune et chacun prenne le temps de relire son histoire ancienne et récente pour y reconnaître tous les passages de Dieu en notre vie, tous les dons qu’il nous a fait, toutes les grâces qu’il nous a accordé. « Signes par milliers, traces de ta gloire » chantions nous avec un cantique un peu passé de mode. Oui nos vies sont jalonnées de signes par milliers de la présence et de l’action de Dieu. Dieu nous comble directement par des joies intérieures, mais aussi et le plus souvent par l’intermédiaire de nos frères et sœurs, instruments de sa grâce.
A la fin d’une journée nous sommes bien souvent obnubilé par ce qui nous a fait souffrir, difficulté rencontré, blessure ou échec. Faisons l’effort de nous arrêter pour reconnaitre aussi tout ce qu’il y a eu de beau, de bon, de vrai dans cette même journée, même dans les plus petites choses, et je suis sûr que nous en trouverons beaucoup. Cela nous permettra de reconnaitre tout ce que Dieu fait pour la vigne que nous sommes. Nous pourrons ainsi laisser jaillir de notre cœur le fruit de la louange et de l’action de grâce, si précieux à son cœur. Et de cette louange naitra en nous la paix, la joie, l’espérance, la foi et l’amour, ces fruits qu’il désire nous voir porter. Le cœur ainsi nourri et irrigué de la présence de Dieu, nous pourrons en témoigner autour de nous, porter à nos frères ces mêmes fruits si beaux et si précieux.
Que Dieu nous donne la grâce de cultiver cette vigne pour que nous puissions donner le fruit qu’il est en droit d’attendre.

Notre conversion…

« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. »
Nous pouvons imaginer sans mal le choc qu’a du provoquer une telle phrase dans l’auditoire de Jésus. Et elle garde pour nous aussi, aujourd’hui, un air de scandale. Jésus la justifie en expliquant que les publicains et les prostituées, eux, ont cru en la parole de Jean et donc sous entendu, se sont convertis. Quelque soit notre situation de vie, qui que nous soyons, nous sommes invités à croire en l’Évangile et à convertir notre vie, notre manière d’être à ce qu’il nous annonce. Mais comment et de quoi ai-je à me convertir ?
St Paul me semble-t-il répond à la question. Il invite les chrétiens de la ville de Philippe à se réconforter les uns les autres, à s’encourager, à vivre en communion, à avoir de la tendresse et de la compassion… Tels devraient être ce qui caractérise notre vie communautaire mais aussi notre vie en famille, au travail, sur le quartier, le village, dans les associations, dans toutes nos relations. C’est à cela que l’on devrait pouvoir nous reconnaitre comme chrétiens, disciples de Jésus. Et nous comprenons bien que nous ne sommes pas toujours au top de cette manière d’être. Nous avons donc, sans cesse, à nous convertir à cet amour à l’image de celui de Dieu pour nous. St Paul continue et nous donne une clef supplémentaire pour nous aider dans notre conversion. Il nous propose d’avoir assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à nous-mêmes et à ne pas nous préoccuper de nos propres intérêts mais à penser à ceux des autres. Je crois que ces deux chemins peuvent nous conduire à la conversion de notre manière d’être car ils convertissent d’abord notre cœur.