Cet après midi à la cathédrale de Rodez aura lieu une grande célébration qui sera la clôture de l’année de l’Esprit Saint voulue par notre ancien évêque François Fonlupt et le sacrement de la confirmation pour 220 jeunes et adultes de tout le diocèse. Cette grande fête nous invite, me semble-t-il, à réfléchir sur la place de l’Esprit Saint dans notre vie.
Après la résurrection et l’Ascension, l’Esprit Saint est la nouvelle manière choisie par Dieu pour nous être présent. Il a conduit son peuple au long des siècles en Israël, il s’est fait l’un de nous en Jésus, il vient se faire « plus intime à nous même que nous même » comme le dit St Augustin. Par son Esprit il vient faire sa demeure en nous, comme nous le dit Jésus dans l’évangile. Il vient nous habiter, nous éclairer, nous nourrir, nous animer, nous réconforter, nous fortifier, nous sauver.
La lecture des Actes des Apôtres nous parle « d’un violent coup de vent » L’image est parlante. Nous reconnaissons la présence du vent quand bougent les feuilles. On ne voit pas le vent, mais on le reconnait aux effets qu’il produit. De même, l’on ne voit pas l’Esprit Saint mais nous pouvons le reconnaitre à tout ce qu’il produit dans notre cœur, dans notre vie, celle de l’Église et du monde.
C’est parce que nous sommes habité et animé par l’Esprit Saint que nous pouvons prier, adresser nos mots à Dieu, unir notre cœur au sien. Sans lui nous ne pourrions nous adresser à Dieu ainsi qu’à un ami alors que nous ne voyons pas.
C’est L’Esprit Saint qui nous permet d’entendre la Parole de Dieu. Quand nous lisons l’Evangile, que nous en faisons une lecture priante, c’est lui qui fait de ces mots écrits il y a 2000 ans une parole vivante s’adressant à notre actualité. C’est lui qui transforme un livre en Parole de Dieu.
C’est l’Esprit Saint qui permet que le pain et le vin offert sur l’autel devienne corps et sang du Christ Jésus. Il est présent à chaque sacrement. Il les rend efficaces, il leur permet de faire ce qu’ils disent et signifient. Par eux il nous donne la tendre présence de Dieu et la force d’assumer la mission qui nous est confié.
C’est l’Esprit Saint qui ouvre notre cœur à la compréhension de la volonté de Dieu. « lui, vous enseignera tout » nous dit Jésus. C’est lui qui nous éclaire et nous permet de distinguer le bien du mal, le chemin que Dieu nous invite à parcourir, les paroles et actes qu’il attend de nous. Il est sagesse et discernement.
L’Esprit Saint peut aussi nous inspirer la parole qui convient quand nous nous trouvons près d’une sœur, d’un frère en souffrance, il nous donne les mots pour témoigner de notre foi, pour annoncer l’Evangile. Combien de fois m’est-il arrivé, dans des situations délicates, de m’entendre prononcer des phrases qui de toute évidence n’était pas de moi ! L’Esprit nous rend capable de devenir outils efficaces dans la main de Dieu.
L’Esprit est aussi force pour aimer comme Jésus nous a aimé, de tenter d’être parfait comme notre Père du Ciel est parfait, de donner notre vie pour nos frères et sœurs, d’apprendre à partager même de notre nécessaire, de vivre de l’Evangile dans les plus petites choses de notre quotidien.
L’Esprit Saint nous ouvre ainsi les portes de la vie éternelle, il transforme notre cœur, notre vie, tout notre être pour le rendre digne de la vie divine.
C’est lui qui anime et conduit l’Eglise dans chacune et chacun de ses membres.
Mais il souffle aussi en dehors des frontières visibles de l’Eglise, dans nos frères incroyants ou membres d’autres religions. Il agit en eux, il nous parle pas eux. En eux aussi nous sommes invités à le reconnaitre.
En ce jour de fête de la Pentecôte, demandons à Dieu de tous nous combler de l’Esprit Saint, d’en combler notre Eglise paroissiale, diocésaine et universelle. Qu’il inspire et fortifie chacune de nos paroles, de nos gestes, de nos attitudes. Et, n’en doutons pas le Royaume de Dieu grandira autour de nous et dans toute l’humani