Le ciel d’Aubrac est grand,
Majestueux et toujours changeant.
Il nous oblige à lever les yeux,
A chercher plus loin,
A deviner au-delà du visible.
Le ciel se déchire,
Une ouverture se crée,
Un possible apparait.
Une lumière peut jaillir,
Sans nous éblouir,
Elle donne sens et vie.
Le ciel se déchire
Au dessus d’un village de Palestine,
Dieu n’est plus à chercher là-haut
Mais ici bas couché dans la paille
Au plus bas, au plus près.
Le ciel se déchire,
Dieu se fait petit enfant
Pour nous dire son amour
Pour nous tendre les bras,
Quémandant notre amitié.
Le ciel se déchire,
Une lumière jaillit de l’étable
Elle illumine l’humanité,
Renouvelle la création,
Inaugure des temps nouveaux.
Le ciel se déchire,
Ainsi que le rideau du temple,
Le sacré n’est plus
Si ce n’est en l’homme
Tout homme histoire sacrée
En qui Dieu se fait proche.
Le ciel se déchire,
Dieu demande à être aimé et servi
Non plus dans le temple
Mais au quotidien
Dans le frère, la sœur,
Dans le petit, l’insignifiant.
Le ciel se déchire,
La joie céleste se fait entendre
Dans le cœur du petit et du pauvre,
Le chant des anges se mêle à celui des
hommes
Pour louer Dieu à tout jamais.
JL BARRIÉ