Aux communautés qui se rassemblent ce dimanche à quelques jours de Noël 20 décembre 2020
Chers frères et sœurs, nous sommes à quelques jours de la célébration de Noël.
Nous commençons seulement à pouvoir nous rassembler plus nombreux dans nos communautés, avec des contraintes qui demeurent et restent effectives, particulièrement pour les lieux où nous nous rassemblons plus nombreux.
A l’occasion de cette reprise, je souhaite, par l’intermédiaire de vos pasteurs vous adresser ce message.
Nous commençons à nous retrouver après des semaines, des mois, où nous avons cherché autant qu’il était possible à garder des relations dans nos liens humains comme entre ceux qui font exister notre communauté chrétienne.
Cette période difficile nous a éprouvés dans nos habitudes, nos certitudes. Elle nous laisse plus démunis, plus pauvres par bien des aspects. Nous savons que nous sommes fragiles avec nos frères et sœurs en humanité. L’ensemble des liens qui tissent une vie sociale ont été éprouvés et distendus. Bien des fragilités apparaissent. Certaines seront durables. Au sein de notre société la fracture s’est élargie. Tout cela laisse et laissera des traces. Il y a beaucoup à donner pour reconstruire et consolider. Il nous faut nous inquiéter ne pas laisser se déchirer le tissu de notre vie ensemble
Cette fragilité a impacté de manière particulière nos communautés. Il y a eu l’absence de célébrations. Sur bien des aspects de la vie pastorale, l’impression d’être arrêté ou au ralenti, la difficulté de prévoir et le sentiment de toujours avoir à reprendre ce qui est envisagé. Des personnes ont eu du mal à poursuivre leur engagement dans des services précieux de notre vie d’Eglise.
Pour autant, je suis témoin avec vous de toute l’imagination qui a été déployée par les uns et par les autres pour demeurer attentif à chacun, favoriser des liens, des relations, ne pas perdre le contact avec des jeunes ou des enfants… pour aussi être attentif et soutenir tous ceux et celles qui pouvaient autour de nous subir de plein fouet l’impact de cette pandémie. Cela nous a donné de vivre des rencontres inattendues, riches et très profondes. Je dis ma reconnaissance à chacune et chacun, aux personnes en responsabilité, laïcs, ministres ordonnés.
Il nous faut maintenant, peu à peu, « refaire communauté » et cela ne va pas aller de soi. L’attention et la volonté de chacun sont requises. Il nous faut travailler à retisser nos communautés.
Cette période n’est pas terminée. Mais Noël apparaît comme une pause bienvenue pour nous rassembler et célébrer Celui qui vient auprès de nous, pauvre, rejoignant nos pauvretés, pour nous ouvrir à la tendresse de notre Dieu.
Ce jour de Noël, tous parmi nous ne pourrons pas trouver place dans notre église. C’est déjà ce qui est arrivé à Joseph et à Marie alors qu’elle devait enfanter. Les équipes organisant l’accueil et la liturgie sauront vous dire comment chaque célébration pourra s’organiser et les conditions de l’accueil.
Je veux simplement vous souhaiter à chacun et chacun un très beau temps de Noël, une belle fête de la Nativité. Dieu se fait pauvre. Il se fait enfant. Pour rejoindre notre pauvreté et nous ouvrir à la tendresse du Père. Tout ce qui nous rend plus pauvres, plus démunis en ces jours, peut nous donner d’accueillir en plus grande vérité le don qui nous est fait. Cela, en plus juste proximité avec les chrétiens qui célèbrent Noël partout dans le monde, parfois dans une grande précarité.
En ces jours, la grâce de notre Dieu ne cesse de se manifester et nous envelopper. Qu’elle continue à faire de nous tous ce peuple ardent à faire le bien.
Je vous assure de ma prière et de ma communion.
+ François Fonlupt