Etrange histoire que nous raconte Jésus pour nous expliquer le Royaume de Dieu. Un époux qu’attendent des jeunes filles, une épouse dont personne ne parle, des lampes à huiles qui s’éteignent, une conclusion : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure».
A propos de veiller les jeunes filles en questions, fatiguées d’attendre sans rien faire finissent par tomber de sommeil. « Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. » nous dit l’évangéliste. Pourtant l’époux, à son arrivé ne leur reproche pas de s’être endormis, il reproche aux non prévoyantes de ne pas avoir été là, présentes au moment de son arrivée, au moment où les portes étaient ouvertes. L’important n’étant donc pas de ne pas s’endormir mais bien d’être fidèle, persévérant, présent malgré tout. Peut être que si, au lieu d’aller acheter l’huile qui leur manquait, elles étaient resté et s’étaient simplement excusées d’avoir des lampes éteintes, peut-être auraient elles pu entrer avec les autres… qui sait. L’enthousiasme des commencements est facile mais insuffisant, l’important c’est de durer, c’est la fidélité et la persévérance, c’est ce qui permet aux premières de participer à la fête des noces. La réserve d’huile en est le symbole et l’on comprend que l’on ne peut la partager.
Ce sommeil des jeunes filles m’en a évoqué un autre, celui de Pierre, Jacques et Jean, au jardin des Oliviers, pendant que Jésus était pris d’angoisse à l’heure de sa passion. Et il m’en rappelle un autre qui, je crois nous concerne tous. Le sommeil des distractions, des oublis, des manques d’attention. Je pense par exemple à notre difficulté dans la prière à rester attentif à ce que nous disons et à Celui pour qui nous sommes là. Qui parmi nous peut-il affirmer n’être jamais distrait pendant sa prière ? Et pendant la messe, pendant l’homélie, qui il est vraie n’est pas toujours passionnante, notre esprit s’égare, on pense à autre chose, on rêve éveillé, et notre imagination s’évade au loin. C’est bien une forme de sommeil de l’âme.
Autre sommeil, celui qui nous touche dans nos efforts de charité, d’amour, d’attention, de don de soi à nos frères et sœurs. Là aussi nous sommes pleins de bonne volonté et parfois d’enthousiasme mais il nous arrive de nous endormir, de ne plus veiller, de nous laisser distraire.
Même chose dans la maitrise de notre langue, de nos pulsions, de nos impatiences, de nos colères… Ce ne sont pas les bonnes intentions qui nous manques, mais au bout d’un moment nous nous endormons, nous somnolons, nous baissons la garde. Comme dit St Paul, nous ne faisons pas le bien que nous ne voudrions et nous faisons le mal que nous ne voudrions pas faire.
Mais l’important n’est peut-être pas de ne pas s’endormir mais bien de rester fidèle et persévérants malgré les petites ou grandes siestes qui ponctuent notre marche vers la sainteté.
Ce qui compte en fin de compte c’est que nous soyons là quand l’époux arrive, avec ou sans lampe allumée, avec ou sans huile en réserve. C’est dans cette fidélité, cette persévérance malgré tout que peut grandir en nous la sainteté à laquelle le Seigneur nous appelle.
Pour terminer je cite le dominicain Andrien Candiard qui dans son dernier livre écrit :
« La perfection chrétienne ne consiste pas à accomplir tel ou tel exploit héroïque, à contrôler ses propres pensées, mais à laisser l’amour de Dieu entrer dans notre vie et peu à peu apprendre de lui, de son amour pour nous, à voir le monde comme il le voit. » Et pour cela il faut de la persévérance, de la fidélité.
A propos de veiller les jeunes filles en questions, fatiguées d’attendre sans rien faire finissent par tomber de sommeil. « Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. » nous dit l’évangéliste. Pourtant l’époux, à son arrivé ne leur reproche pas de s’être endormis, il reproche aux non prévoyantes de ne pas avoir été là, présentes au moment de son arrivée, au moment où les portes étaient ouvertes. L’important n’étant donc pas de ne pas s’endormir mais bien d’être fidèle, persévérant, présent malgré tout. Peut être que si, au lieu d’aller acheter l’huile qui leur manquait, elles étaient resté et s’étaient simplement excusées d’avoir des lampes éteintes, peut-être auraient elles pu entrer avec les autres… qui sait. L’enthousiasme des commencements est facile mais insuffisant, l’important c’est de durer, c’est la fidélité et la persévérance, c’est ce qui permet aux premières de participer à la fête des noces. La réserve d’huile en est le symbole et l’on comprend que l’on ne peut la partager.
Ce sommeil des jeunes filles m’en a évoqué un autre, celui de Pierre, Jacques et Jean, au jardin des Oliviers, pendant que Jésus était pris d’angoisse à l’heure de sa passion. Et il m’en rappelle un autre qui, je crois nous concerne tous. Le sommeil des distractions, des oublis, des manques d’attention. Je pense par exemple à notre difficulté dans la prière à rester attentif à ce que nous disons et à Celui pour qui nous sommes là. Qui parmi nous peut-il affirmer n’être jamais distrait pendant sa prière ? Et pendant la messe, pendant l’homélie, qui il est vraie n’est pas toujours passionnante, notre esprit s’égare, on pense à autre chose, on rêve éveillé, et notre imagination s’évade au loin. C’est bien une forme de sommeil de l’âme.
Autre sommeil, celui qui nous touche dans nos efforts de charité, d’amour, d’attention, de don de soi à nos frères et sœurs. Là aussi nous sommes pleins de bonne volonté et parfois d’enthousiasme mais il nous arrive de nous endormir, de ne plus veiller, de nous laisser distraire.
Même chose dans la maitrise de notre langue, de nos pulsions, de nos impatiences, de nos colères… Ce ne sont pas les bonnes intentions qui nous manques, mais au bout d’un moment nous nous endormons, nous somnolons, nous baissons la garde. Comme dit St Paul, nous ne faisons pas le bien que nous ne voudrions et nous faisons le mal que nous ne voudrions pas faire.
Mais l’important n’est peut-être pas de ne pas s’endormir mais bien de rester fidèle et persévérants malgré les petites ou grandes siestes qui ponctuent notre marche vers la sainteté.
Ce qui compte en fin de compte c’est que nous soyons là quand l’époux arrive, avec ou sans lampe allumée, avec ou sans huile en réserve. C’est dans cette fidélité, cette persévérance malgré tout que peut grandir en nous la sainteté à laquelle le Seigneur nous appelle.
Pour terminer je cite le dominicain Andrien Candiard qui dans son dernier livre écrit :
« La perfection chrétienne ne consiste pas à accomplir tel ou tel exploit héroïque, à contrôler ses propres pensées, mais à laisser l’amour de Dieu entrer dans notre vie et peu à peu apprendre de lui, de son amour pour nous, à voir le monde comme il le voit. » Et pour cela il faut de la persévérance, de la fidélité.