Archives de catégorie : Homélie

Et dans ses petits pains…

Jésus nourrit une foule de cinq mille hommes avec cinq pains et deux poissons ! Il est Dieu fait homme, maitre de la création, et peut donc faire ce miracle. Mais il ne le fait pas tout seul. Il veut avoir besoin des cinq pains et deux poissons offerts par un jeune garçon. Il le fait aussi en communion avec son Père à qui il rend grâce avant de partager le pain. Et de si peu à sa disposition il donne en surabondance au point qu’il en reste 12 paniers, de quoi, symboliquement, nourrir les 12 tribus d’Israël.
Nous qui sommes si souvent confrontés à des situations qui nous dépassent, des problèmes personnels, nationaux ou mondiaux pour lesquels nous ne savons que penser et encore moins comment agir, nous qui sommes si souvent écrasés par l’ampleur des difficultés et des souffrances, et notre absence de moyens pour y faire face ou y remédier, Dieu vient nous dire de ne jamais nous décourager.

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N’est-il pas reposant…

Les apôtres rentrent de mission et Jésus les invite à se reposer un peu « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez vous un peu. ». Jésus nous invite à le suivre sur le chemin du don de soi, d’un amour inconditionnel, d’une disponibilité permanente à la construction de son royaume, il nous veut saints comme notre Père du ciel est Saint. Mais il ne nous demande pas pour autant de faire un burn-out, de nous épuiser à la tache et y perdre la santé. Il nous veut saint dans un corps sain.
Il nous invite donc, surement, comme ses apôtres, à savoir prendre de temps en temps un peu de repos pour récupérer l’énergie nécessaire à la mission.

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Nous aurons encore à vouloir…

Dans la première lecture le prophète Ezéchiel est envoyé vers une nation rebelle qui s’est révoltée contre Dieu et à qui il doit parler au nom du Seigneur. Jésus enseigne dans la synagogue de Nazareth mais ses compatriotes ont du mal à entendre ses paroles, ils ne reconnaissent pas en lui le grand prophète, le Messie envoyé par Dieu.
St Fleuret au 5ème siècle arrive chez nous de Rome où il est allé rendre compte de son combat contre l’Arianisme. Une hérésie qui refusait de croire que Jésus est Dieu fait homme. Le 4ème et 5ème siècle fut une époque des plus troublées qu’ait connue l’Eglise dans toute son histoire. Car cette erreur théologique fondamentale gagnait presque toutes les communautés. St Fleuret, dans ses temps difficiles à proclamé la Parole de Dieu, il a témoigné de sa foi par la parole et par ses actes de miséricorde, en soulageant les malades, en encourageant les plus fragiles, en venant au secours de tous ceux qui avaient besoin de lui. Il annonçait la miséricorde de Dieu mais aussi la donnait à voir dans sa manière d’être, dans ses actes et attitudes.

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Nous ne pouvons nous dire disciple de Jésus…

La lecture de la Sagesse nous dit « Dieu n’a pas fait la mort… Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité » Dieu n’est pas à l’origine de la mort, de la souffrance et de toutes les difficultés qui parfois nous accablent. Dieu est le Dieu de la vie. C’est lui qui donne vie à toute chose. C’est lui qui a créé, par sa parole, tout ce qui nous entoure. Dimanche dernier nous avons vu Jésus qui, lui-même, Dieu fait homme, calme la tempête simplement par la parole, comme à la création où « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut » nous révèle le livre de la Genèse. Jésus nous dit aujourd’hui qu’il est le Dieu de la vie, en réanimant la fille de Jaïre. Il est la vie, et c’est par sa force de vie qu’il rend la vue aux aveugles, qu’il fait marcher les paralytiques, qu’il purifie les lépreux. Il est la vie, et c’est par sa force de vie qu’il rend leur dignité aux pécheurs « Tes péchés sont pardonnés » dit-il au paralytique apporté devant lui par ses amis. Jésus est la vie, il est force de bien qui combat les forces du mal et en libère les hommes. Il est force de bien et miséricorde, il nourrit la foule affamée, il les enseigne et leur apprend le chemin de la vraie vie et du bonheur. « Heureux, les pauvres de cœurs… le doux… les purs… les miséricordieux… les artisans de justice et de paix. »

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Il n’est pas d’autre chemin…

En méditant cet évangile, ce récit de la tempête apaisée, avec cette barque battue par les vagues, prête à couler et la peur panique des apôtres « Maître, nous sommes perdus, cela ne te fais rien ? », m’est venu à l’esprit toutes ces personnes rencontrées et qui vivent ce même sentiment de peur devant la tempête qui semble s’abattre sur la barque de leur vie.
Je pense à ceux qui vivent une séparation dans la famille, à ceux qui sont confronté à la maladie, ou qui craignent pour l’avenir de leur exploitation agricole, leur entreprise ou leur emploi. Je pense à ceux qui craignent un embrasement mondial suite à tous les conflits qui ensanglantent le monde. Je pense à ceux qui se sentent perdu devant les changements au cœur de notre société, des pans entiers de notre monde, nos habitudes, nos certitudes qui s’écroulent. Je pense à ceux qui sont angoissés par l’incertitude sur l’avenir de notre propre pays et de la fragilité de ses institutions. Je pense enfin à la souffrance de beaucoup de voir notre Eglise perdre de son influence et s’amoindrir de plus en plus.

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Ce qui nous conduit au bien…

Alors qu’il a de plus en plus de succès, que de plus en plus de personnes le suivent et viennent l’écouter, Jésus se trouve face à deux groupes qui s’opposent à sa mission. Les premiers, des proches, des gens de chez lui, nous dit Marc, probablement membres de sa famille et voisins, qui affirment qu’il a perdu la tête. Il est possible qu’ils sentent monter l’opposition des responsables religieux, et qu’ils préféreraient le voir reprendre en sécurité son métier de menuisier à Nazareth. L’autre groupe, celui des scribes, des spécialistes de la bible, qui n’acceptent pas l’interprétation très libre et surtout très nouvelles qu’en fait Jésus. Eux l’accusent d’être possédé par Béelzéboul, de chasser les démons par la force même du Démon.
Jésus répond en soulignant que le mal ne peut être chassé par le mal, que seul l’Esprit Saint en a le pouvoir. Et qu’accuser de démoniaque l’œuvre de l’Esprit est un péché impardonnable. Il est gravissime de confondre le bien et le mal, et surtout d’accuser l’Esprit Saint de faire le mal, d’inspirer le mal.