Dans les 24 jours qui nous séparent de Noël ouvrons tout grand notre cœur au cœur de Jésus.

Homélie du Père Jean-Luc Barié :
Avec le temps de l’Avent qui commence aujourd’hui nous nous préparons à accueillir Dieu qui vient nous rejoindre en notre humanité avec la naissance de Jésus la nuit de Noël mais aussi à Jésus qui reviendra à la fin des temps instaurer définitivement le Royaume de Dieu. C’est ce qu’il évoque dans l’évangile de ce jour. Et il nous invite à nous tenir sur nos gardes, de crainte que notre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie. Et pour cela il nous demande de rester éveillés et de prier en tout temps.
St Paul dans la deuxième lecture nous a donné quelques clefs pour rester éveillés : « que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté »
Jésus nous parle de prière, de prier en tout temps et St Paul nous rappelle qu’elle ne se conçoit pas, cette prière, sans un amour intense et débordant pour nos frères et sœurs. Voilà un beau chemin pour nous préparer à Noël, pour faire de nouveaux progrès comme nous y invite aussi St Paul.

Le pape François vient de nous donner, lui aussi son éclaire avec sa dernière encyclique, intitulée : « Il nous a aimés » sur le Sacré Cœur de Jésus.
Il nous dit au premier chapitre « Allons vers le Cœur du Christ, le centre de son être qui est une fournaise ardente d’amour divin et humain et qui est la plus grande plénitude que l’homme puisse atteindre. C’est là, dans ce Cœur, que nous nous reconnaissons finalement nous-mêmes et que nous apprenons à aimer »
Comment aller au cœur du Christ sans passer par la prière, ce dialogue amoureux, ce cœur à cœur avec notre Dieu. Prière et écoute, méditation de sa Parole. Dans les 24 jours qui nous séparent de Noël ouvrons tout grand notre cœur au cœur de Jésus.
Le pape François nous rappelle aussi que l’amour est le centre de toute vie chrétienne.
Il écrit : « Il faut que toutes les actions soient placées sous le “contrôle politique” du cœur, que l’agressivité et les désirs obsessionnels se calment dans le bien le plus grand que leur offre le cœur et dans sa force contre les maux ; il faut que l’intelligence et la volonté se mettent également à son service, en sentant et goûtant les vérités plutôt qu’en voulant les dominer comme certaines sciences ont tendance à le faire ; il faut que la volonté désire le bien le plus grand que le cœur connaît, et que l’imagination et les sentiments se laissent modérer par le battement du cœur… En définitive, on pourrait dire que je suis mon cœur, car c’est lui qui me distingue, me façonne dans mon identité spirituelle et me met en communion avec les autres. »
Pour ce temps de l’Avent demandons dans une prière intense à Dieu la grâce d’ouvrir et de dilater notre cœur pour que nous puissions aimer nos frères et sœurs comme lui, à son image, en donnant le meilleur de nous même pour que chacun puisse devenir ce que Dieu attend de lui, que chacun puisse trouver en Dieu son plein et total épanouissement, que son règne d’amour, de paix et de justice grandisse autour de nous.