Jésus nous dit : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis… je connais mes brebis… »
Jésus reprend à son compte l’image du berger que l’Ancien Testament attribue à Dieu lui-même. Souvenons nous simplement du psaume 22 «Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. » ou encore le prophète Isaïe « Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.» Is 40,11
Jésus se dit le bon berger, le bon pasteur qui connait ses brebis et qui les conduit à la vie. Il est le berger qui a donné sa vie sur la croix pour les conduire à la vie éternelle, à la béatitude, au bonheur absolu de sa vie divine, c’est ce que nous célébrons en ses fêtes pascales.
Jésus nous dit connaitre ses brebis. Jésus est mort crucifié non pas pour sauver l’humanité, un ensemble anonyme, mais bien sauver des personnes uniques à ses yeux, des femmes des hommes qu’il connait par leur nom et qu’il aime d’un amour unique, personnel. Tel est le visage de Dieu qu’il nous révèle. Et il est l’unique et seul berger que nous devons suivre, à qui nous pouvons faire confiance, qui nous comble de ses grâces, qui veille sur nous et nous conduit à la vraie vie.
En ce dimanche de prière pour les vocations nous pouvons souhaiter que les évêques, les prêtres et diacres, les pasteurs de l’Eglise soient à l’image du seul et unique berger, Jésus Christ. Prions pour que les prêtres, par leur manière de vivre leur ministère, donnent envie à des jeunes de s’engager à leur tour et de donner leur vie à la suite du Christ.
Pour cela priez pour que vos prêtres s’attachent viscéralement au Seigneur dans la prière et la méditation de sa Parole pour qu’il les guide et les nourrisse de son amour et sa tendresse, qu’il les aide à donner leur vie, à signifier dans leur ministère l’attention, l’amour unique du Père pour chacun.
Priez pour que les pasteurs aient le souci de la brebis blessée ou perdue, qu’ils puissent conduire chacune à la rencontre du ressuscité, qu’ils les guident sur le chemin du salut et de la vie éternelle. Priez pour que vos prêtres soient habités de la joie de l’Evangile afin d’attirer au Christ et donner le gout de sa rencontre.
Priez pour les vocations de prêtres, de diacres et de religieux et religieuses.
Mais veillez aussi à laisser à vos bergers du temps pour aller chercher la brebis perdue. Jésus nous dit aujourd’hui « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. » Permettez à vos prêtres, en ne les accaparant pas trop, d’aller à la rencontre de tous ceux qui sont sur le seuil, tous ceux qui sont encore loin de notre Eglise et que le Seigneur attend, recherche, appelle. Laissez à vos prêtres le temps d’être de vrais bergers soucieux de toutes les brebis et pas seulement de celles qui sont déjà dans la bergerie.
Merci enfin, d’accepter que vos prêtres ne soient que des hommes qui ont leurs limites et leurs faiblesses. Si l’on désire des prêtres parfaits, des surhommes, j’ai bien peur que l’on ne trouve pas beaucoup de candidat qui puissent se reconnaitre dans une telle vision du ministère presbytéral.
« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »