Homélie du Père Jean-Luc Barrié
Ce dimanche nous avons la chance de vivre une entrée en Eglise d’Aurélia, jeune adulte, qui vit une étape importante dans son cheminement vers son baptême la nuit de Pâques, et le baptême d’une grande fille, Maïna, qui s’est préparée en Vendée. L’occasion pour chacun de nous de retrouver, de réveiller les grâces de notre baptême.
Le baptême nous inscrit dans une rencontre. La rencontre du Dieu de Jésus Christ. Une rencontre un peu mystérieuse mais qui fait de nous ses disciples, ses amis, qui fait naitre entre lui et nous une relation d’amour, qui lui permet de prendre place dans notre cœur, dans notre vie. Il devient quelqu’un de très important pour nous. Une rencontre qui se concrétise dans un dialogue avec lui, un dialogue que nous appelons prière. Il est celui à qui nous pouvons tout dire, tout demander, tout offrir, qui nous comble de sa tendresse, qui nous fortifie de son Esprit Saint, qui nous accompagne au jour le jour et nous conduit vers lui, vers le bonheur absolue qu’il veut pour nous. Nous pouvons tout lui dire, mais nous pouvons aussi l’écouter. Les catéchumènes en font l’expérience en lisant et méditant la Parole de Dieu, l’Evangile, avec leur équipe tout au long de leur cheminement. Chacun étant amené à exprimer ce qu’il reçoit de cette lecture, la Parole que Dieu lui adresse personnellement à travers ces mots. L’Evangile devrait être nourriture quotidienne de tout baptisé, nous ne devrions pas pouvoir vivre une journée sans nous être mis à l’écoute de ce que Dieu veut nous dire.
Et dans l’évangile de ce jour Jésus nous dit « Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. » parole qui en rappelle bien d’autres : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’ils reconnaitront que vous êtes mes disciples », « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé. », « j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! »
Etre chrétien, c’est incarner dans sa vie de tous les jours les paroles de Jésus, c’est faire de ses journées un évangile, des paroles et des gestes qui disent son amour pour tous et en particulier pour les plus fragiles, les plus petits. Et on a tous la possibilité de donner un sourire, un coup de main, une parole de réconfort, une caresse, une simple présence. Nous sommes appelés à être des porteurs du Christ comme nous y invite le pape François.
L’Entrée en Eglise est aussi pour nous tous le signe que nous ne pouvons vivre cela sans les autres. « Une chrétien isolé est un chrétien en danger, un chrétien qui s’isole est un chrétien qui s’étiole » écrit notre évêque dans sa lettre pastorale. C’est en équipe, dans cette cellule d’Eglise qu’est leur équipe, que les catéchumènes peuvent murir leur foi et leur engagement à la suite du Christ. Ils nous rappellent l’importance pour chacun de l’Eglise comme famille sans laquelle nous ne pouvons vivre notre foi. Eglise que nous retrouvons dans la célébration de l’eucharistie, où ensemble nous nous laissons nourrir par Jésus de sa Parole, de son pain, de son amour, de sa vie.
En ce dimanche des missions ne doutons pas que c’est en vivant de notre mieux notre baptême que nous serons des missionnaires, des témoins capables de donner envie à d’autres de devenir eux aussi des chrétiens. « L’Église ne grandit pas par prosélytisme, l’Église grandit par attraction » dit notre pape. Par notre manière d’être donnons envie, donnons goût à l’Evangile et à la rencontre de Dieu et nous serons de vrais disciples de Jésus.