Depuis quelques semaines, tous les jours à 20h, des personnes sortent à leur fenêtre pour applaudir le personnel soignant. D’autres mettent un mot ou un dessin d’enfant pour remercier les éboueurs. D’autres encore font l’effort d’un mot aimable au personnel des commerces d’alimentation. C’est merveilleux et espérons que cette reconnaissance durera au-delà de cette crise.
Cela m’a rappelé aussi le fait de « Liker » sur Face book. Vous êtes un certain nombre à m’offrir vos « likes », je vous en remercie.
Français, nous sommes connus pour notre très grand sens du soupçon et de la critique. C’est même un sport national ! Et en ces temps de crises on pourrait croire, à l’écoute des médias, que la plupart des habitants de ce pays en savent plus que les experts et les décideurs en tout genre. Tout le monde semble savoir ce qu’il faudrait faire et qui, bien entendu, n’est pas fait…
Il est bon, je crois, que nous sachions aussi, et surtout, plutôt que de pratiquer une critique facile et pas toujours très juste, de reconnaitre autour de nous tout ce qui est beau, tout ce qui nous fait du bien, tout ce pour quoi nous pouvons nous réjouir et exprimer notre reconnaissance.
Et si nous prenions l’habitude de « liker » chaque fois qu’un proche ou autre nous donne un peu de joie et de bonheur ! Dire un petit : « super », « merci », « c’est beau », « j’aime ce que tu fais »…
Cela ne coute rien. Et cela peut, j’en suis sûr, changer l’ambiance d’une maison, d’un voisinage, d’un lieu de travail, et donner du bonheur à celui qui reçoit et à celui qui donne.
En écrivant ces mots je pense au premier chapitre de la Genèse où nous voyons Dieu se réjouir chaque jour de la création « Il vit que cela était bon ». Mais aussi à la plus belle prière de reconnaissance, de remerciement, d’action de grâce que je connaisse : Le Magnificat, le chant de Marie. Je le dis tous les soirs à Vêpres en pensant à vous tous et à tout ce que j’imagine de beau et de bon et qui illumine vos journées.
Marie nous montre l’exemple, elle nous offre ses mots, utilisons les et complétons avec nos propres raisons de chanter Dieu. Notre cœur ne pourra qu’en être habité de sa joie.
JL Barrié