« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron…Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »
Jésus reprend ici l’image de la vigne chère à l’Ancien Testament, où le peuple de Dieu est comparé à une vigne dont il prend grand soin et dont il attend des fruits en réponses à toutes les grâces qu’il lui accorde.
Jésus nous dit donc que nous sommes chacune, chacun, un sarment de cette vigne qui tire sa sève, sa vie, sa force de son union à lui, nourris de sa Parole, de son Esprit. Si nous voulons porter du fruit c’est dans notre relation intime avec Jésus, dans la communion à sa Parole, dans son eucharistie, dans le dialogue amoureux de la prière que nous trouverons la force de porter le fruit qu’il attend de nous.
Et ce fruit quel est-il ? Je crois que le rassemblement Kerygm’Aveyron qui se vit ce samedi 27 à Rodez nous le dit un petit peu. Nous devrions être plus de 600 participants et il nous sera donné de vivre un peu de l’expérience du grand rassemblement national à Lourdes des 20-23 octobre 2023.
Le sujet de ce rassemblement étant : comment annoncer l’Evangile et en particulier le fait que Jésus est mort sur la croix et qu’il est ressuscité pour nous sauver, pour nous donner sa vie divine en partage ? C’est ce que signifie le mot Kerygme, qui est le résumé, l’essentiel, le cœur de notre foi : la mort et la résurrection de Jésus pour notre salut.
Je me permets de relever quelques éléments épars de ce que nous avons entendu à Toulouse et nous sera redit à Rodez. Le fait que dans la sécularisation de la société que nous connaissons, l’Eglise garde un potentiel important de propositions de sens pour les femmes et hommes de ce temps, potentiel de valeurs capables de structurer la vie sociale et personnelle.
Il nous a été rappelé que notre monde a besoin de témoins et non de maitres. Que chaque baptisé doit se demander s’il veut devenir un saint afin de devenir un vrai témoin du salut en Jésus Christ.
Reprenant les paroles de Benoit XVI et du pape François nous a été répété que l’Eglise se développe non par prosélytisme mais par attraction et que notre force d’évangélisation dépend de la qualité de notre vie spirituelle. Ce qui rejoint l’Evangile de ce jour et l’image du sarment que nous sommes qui ne peut donner de fruit que s’il est fermement attaché au Christ.
L’Evangile nous apprend que Jésus vient nous rejoindre dans les combats de nos vies dans les quels nous sommes invité à vivre le mystère pascal de mort et de vie.
Le cardinal Bustillo nous a invités entre autre à ne pas chercher dans la mission d’évangélisation l’efficacité mais la fécondité, fécondité qui est don gratuit réponse au don gratuit de Jésus dans sa mort et sa résurrection.
Pour conclure il nous a redis l’importance d’une vie intérieure pour laisser l’Esprit Saint nous emplir et nous guider.
Comme vous l’entendez nous étions en pleine harmonie avec ce temps pascal et, comme le disent les disciples d’Emmaüs, nous en sommes revenus le cœur tout brulant, avec la ferme intention de vivre au quotidien de plus en plus du kérygme afin de l’annoncer par toute notre vie autour de nous. Qu’il en soit de même avec le rassemblement ruthénois.