Dans l’évangile de ce jour nous voyons Jésus qui accepte d’être approché par un malade de la lèpre, un homme qui, nous l’avons entendu dans la première lecture, a interdiction d’approcher de toute habitation et donc de toute personne seine. Jésus le laisse l’approcher et pire il ose le toucher au risque d’être lui-même contaminé par la maladie. Ce geste, accompagnée de parole guéri, sauve le lépreux. Et il devient malgré l’interdit de Jésus porteur de la Bonne Nouvelle auprès de ceux qu’il rencontre.
Le lépreux a eu foi en Jésus « si tu le veux tu peux me purifier », il a eu raison de s’approcher dans la confiance pour toucher le cœur de Jésus qui est pris de compassion nous dit Marc. Jésus touche le malade pour le soigner. Mais il a été, dans un premier temps, touché lui-même par la foi de cet homme. Et c’est parce qu’il a été touché qu’il touche à son tour le lépreux, le touche physiquement pour le libérer de sa maladie mais aussi au cœur pour qu’il devienne porteur de sa Bonne Nouvelle.
En ce dimanche de la santé et journée mondiale des malades, nous sommes invité nous aussi, à la suite de Jésus, à nous laisser toucher et à oser toucher.
Nous laisser toucher par la souffrance des malades ou personnes fragilisées par l’âge qui nous entourent mais aussi par la souffrance au travail du personnel soignant dans les établissements de soins et EHPAD.
Nous ne pouvons rester indifférents, nous ne pouvons détourner le regard. Il est très important de nous laisser toucher au plus profond de nous même par toute souffrance. Il ne serait rien de pire que de durcir notre cœur pour nous mettre à l’abri ou pour éviter de souffrir nous même.
Il nous faut aussi oser toucher les personnes, les toucher physiquement mais surtout au cœur, et ce par une visite, un temps gratuit, une simple présence parfois silencieuse, un regard, un sourire, une parole bienveillante.
Aujourd’hui il nous faut rendre grâce à Dieu pour la chance que nous avons de vivre dans un pays où la médecine a fait d’énorme progrès, et ne cesse d’en faire, où les soins sont gratuits, où à ce niveau la solidarité est vécue.
Rendre grâce aussi pour tout le personnel soignant, des femmes des hommes qui donnent le meilleur d’eux même, parfois jusqu’à l’épuisement. Rendre grâce également aux équipes du Service Evangélique des malades et des aumôneries d’hôpitaux qui assurent une mission indispensable et précieuse à l’Eglise et au monde.
Mais leur engagement ne nous dédouane pas de notre propre responsabilité. Nous sommes tous concerné par l’appel à nous laisser toucher et à toucher ceux qui autour de nous sont en souffrance.
Pour conclure une phrase que notre pape François nous adresse pour ce jour :
« Rappelons-nous cette vérité centrale de notre vie : nous sommes venus au monde parce que quelqu’un nous a accueillis, nous sommes faits pour l’amour, nous sommes appelés à la communion et à la fraternité. Cette dimension de notre être nous soutient particulièrement dans les moments de maladie et de fragilité, et c’est la première thérapie que nous devons adopter tous ensemble pour guérir les maladies de la société dans laquelle nous vivons. »