Selvin Rathinam
ce dimanche 19 mai 2019, à 15 heures
en la basilique Notre-Dame de Ceignac.
Rencontre avec ce “petit” garçon espiègle
au courage sans limite et sans frontière
« La vie est belle et très simple.
Vivre sa vie n’est pas très compliqué : il faut être courageux pour accepter des choses qui arrivent sur le chemin. Comme l’eau qui sort d’une source accepte tout type de chemin sur sa route. » A l’écoute de ces mots, un certain samedi soir, peu avant la célébration de la messe des Rameaux à l’église Saint-Joseph l’Artisan, les lycéens, étudiants et jeunes professionnels observent un silence méditatif. Ils sont assis tout autour de la salle, formant un grand cercle, formant une famille. Ensemble, en équipes, en quatre lieux du diocèse, ces jeunes ont « planché » tout l’après-midi autour de écouter, appeler, discerner, accompagner, quatre verbes issus du texte final du synode romain Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Avant de « vivre » la passion du Christ, ils se laissent emmener en voyage par Selvin, un voyage dans le temps et l’espace. Le temps de sa vie, de ce qui l’a conduit jusqu’en Aveyron. L’espace de sa vie, de son village natal à plus de 8.100 kilomètres de la cité des rutènes, de son école, du petit puis du grand Séminaire.
J’étais étranger et vous m’avez accueilli
« Depuis le jour de mon arrivée, je suis tellement encouragé et entouré par vous, je suis si bien accueilli par vous tous !» Bon courage. Selvin prétend avoir entendu tous les jours ces deux mots qui n’en font presque qu’un seul. Et du courage, il en a eu besoin, lui, le petit garçon dur à vivre, courant partout avec ses amis, profitant de la première occasion pour faire une bêtise. « Insupportable », selon l’appréciation des voisins, au village. Aîné, devant un frère et une sœur, né dans une famille de tradition chrétienne du côté de son papa et hindoue du côté maternel, dans une famille où le papa plombier et la maman cigarière à domicile travaillent dur, Selvin fréquente l’école primaire de son village dans l’état du Tamil Nadu, dans le sud du sous-continent indien. Puis viennent les années d’internat, à soixante kilomètres du village. Celles du petit séminaire, du lycée. L’année d’approfondissement de la langue anglaise, de l’introduction à la Bible et à la vie sacerdotale, de l’université où Selvin décroche un diplôme en physique après trois années d’études.
N’ayons pas peur de vivre notre foi
« Une longue formation, des années parfois épuisantes, une maman et des amis qui ont pu se montrer hostile à mon désir de devenir prêtre. » Comme Selvin a-t-il pu persévérer ? « C’est par la grâce de Dieu et par la prière. Des gens me demandent qu’est-ce que la grâce ? Est-ce qu’on peut la voir ? Ma réponse est très simple : on ne voit pas l’air mais on le respire. Mieux : on ne peut pas imaginer une vie sans air. La grâce, c’est pareil : on ne la voit pas. Par contre, impossible de vivre notre foi sans grâce. J’accepte tout sur mon chemin pour accueillir le grand amour de Dieu. Je dis souvent « Faites tout pour le grand amour de Dieu. N’hésitez pas de faire des choses pour atteindre le grand amour de Dieu. N’ayons pas peur de vivre notre foi !»
Selvin
Pour découvrir son témoignage complet rendez vous sur le site : https://rodez.catholique.fr/actualite/ordination-diaconale-selvin