L’Evangéliste Jean nous donne à entendre la prière de Jésus à son Père, prière dans laquelle il lui parle de ses disciples et donc de nous. Au milieu de cette prière Jésus dit « je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. » Voilà bien le but de Jésus, la raison de sa venue en notre humanité, de sa vie cachée à Nazareth, de son ministère public, de sa prédication, des signes qu’il a posé, de sa mort et de sa résurrection, que nous soyons comblés de joie. Dieu veut notre bonheur, il ne veut même que cela.
« Demeurez dans mon amour … Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés… Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime…. Je vous appelle mes amis… »
En ces quelques lignes St Jean nous donne l’essentiel du message évangélique. Dieu nous aime, c’est ce que Jésus est venu nous révéler. Il nous aime d’un amour qui est don de lui-même, don de sa vie sur la croix. Il nous aime et veut nous donner de vivre sa propre vie divine, il nous veut avec lui, en lui, faisant sa demeure en nous et nous en lui dans une unité, une communion totale et absolue. Il nous dit même qu’il désire notre amitié. Et cet amour dont il nous comble, il nous invite à y répondre en aimant nos frères et sœurs à sa manière, à son école, comme lui, en donnant le meilleur de nous-même, en nous donnant nous-même.
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron…Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »
Jésus reprend ici l’image de la vigne chère à l’Ancien Testament, où le peuple de Dieu est comparé à une vigne dont il prend grand soin et dont il attend des fruits en réponses à toutes les grâces qu’il lui accorde.
Jésus nous dit donc que nous sommes chacune, chacun, un sarment de cette vigne qui tire sa sève, sa vie, sa force de son union à lui, nourris de sa Parole, de son Esprit. Si nous voulons porter du fruit c’est dans notre relation intime avec Jésus, dans la communion à sa Parole, dans son eucharistie, dans le dialogue amoureux de la prière que nous trouverons la force de porter le fruit qu’il attend de nous.
Jésus nous dit : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis… je connais mes brebis… »
Jésus reprend à son compte l’image du berger que l’Ancien Testament attribue à Dieu lui-même. Souvenons nous simplement du psaume 22 «Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. » ou encore le prophète Isaïe « Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.» Is 40,11
Quand Luc écrit cet évangile il a visiblement le désir de répondre à une question qui hante l’esprit des chrétiens à qui il s’adresse, une question qui était celle aussi des apôtres aux premiers jours de Pâque. Cette question est évoquée au début de l’Evangile : « Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. » Nous dit Luc.
Quand les apôtres ont vu Jésus ressuscité qu’ont-ils vu véritablement ? un esprit ? un fantôme ? une vision imaginaire ? une hallucination collective ?
Pour beaucoup cela était concevable, mais que Jésus soit ressuscité avec son corps, cela c’était impossible, inimaginable.
St Luc va répondre à cette question, en essayant de donner un maximum d’éléments qui nous permettent de comprendre que Jésus ressuscité n’est pas un esprit ou un fantôme.
Saint Chély : Salgues, Condom d’Aubrac, Bonnefon. , Saint Côme d’Olt : Castelnau de Mandailles, Lassouts. Espalion : Saint Pierre de Bessuejouls, le Monastère,Coubisou, Vinnac, Le Cayrol, Anglars . Estaing : Sébrazac, Trèdou, Saint Geniez des Ers, Le Nayrac