« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Jésus, nous le savons, nous parle de l’eucharistie, ce sacrement qu’il a institué les jours précédant sa mort et de résurrection. Ce sacrement par lequel il nous demande de faire mémoire du don de sa vie sur la croix. Sacrement par lequel il nous donne de participer à son sacrifice, à sa mort et à sa résurrection, et d’en recueillir les fruits. Un sacrement qui nous introduit à la vie éternelle nous donnant de goûter comme un acompte de cette vie qui sera rencontre de Dieu, vie en lui, union parfaite à sa personne.
En communiant au corps du Christ nous le laissons nourrir en nous cette vie éternelle dont nous sommes invités à vivre déjà ici bas. Et ce parce que, comme il nous le dit « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » Dans le sacrement de l’eucharistie Dieu vient faire sa demeure en nous. Il nous uni à lui de manière si intime que même la mort ne pourra pas nous séparer de lui.
« IL demeure en moi»
Nous demeurons en Dieu par l’eucharistie parce que nous devenons ce que nous recevons, nous devenons ensemble son corps. Nous faisons partie de ce corps, nous sommes l’un de ses membre, nous sommes en lui, nous sommes son instrument pour révéler au monde son salut, sa présence, sa tendresse, son amour.
« Je demeure en lui»
Dieu vient faire sa demeure en nous. Par l’absortion de son corps eucharistique il vient habiter au plus profond de chacun d’entre nous. Il est présent en nous à la manière d’une lumière, petite veilleuse perpétuelle, qui nous éclaire. A sa lueur nous pouvons reconnaitre nos ténèbres et avec lui les combattre. Une lumière qui nous donne de pouvoir comprendre la Parole de Dieu, d’entendre ce qu’il dit à notre actualité, de découvrir son désir pour nous, son projet, ce qu’il attend de nous.
Une lumière qui nous permet aussi de le reconnaitre en nos frères et sœurs qui s’adresse à nous, de les voir avec son regard à lui. Une lumière qui fait naitre et grandir en nous l’espérance parce qu’elle nous donne d’envisager demain avec confiance, en sachant Dieu à nos cotés, qui jamais ne nous abandonnera. Elle nous permet aussi de ne pas nous tromper sur le chemin de la vie et d’avancer avec lui sur celui de la sainteté, de l’éternité.
Par le pain eucharistique Dieu fait sa demeure en nous parce qu’il se fait nourriture, force de vie et d’amour. Il est le pain qui nous invite à faire sa volonté et nous donne les moyens de l’accomplir. Il est puissance d’amour pour nous permettre d’aimer à notre tour comme il nous aime. Il est force dans l’adversité, nous aidant à dépasser, à surpasser tous les aléas de vie, aussi douloureux et difficiles soient-ils. Il est nourriture pour le chemin qui nous conduit à l’éternité car il nous nourrit de lui-même pour nous attirer à lui, qu’il met en nos cœurs le désir de l’aimer et les mots pour le lui dire.
Les grâces eucharistiques sont si riches, qu’il nous faudrait bien plus qu’une homélie pour les décrire et je suis bien certain de ne pas les avoir encore toutes découvertes.
Que Dieu nous donne de prendre conscience et ne jamais oublier les richesses de ce sacrement et de savoir venir y puiser pour un jour contempler Dieu dans sa gloire, communier à sa personne de manière totale et absolue et ce pour l’éternité.