Homélie du Père Jean-Luc Barrié :
« Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »… « comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
Par ces mots Jésus semble illustrer le passage de la lettre aux Hébreux que nous avons entendu juste avant : « elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants »
Oui, si la Parole de Dieu est pour nous souvent un réconfort, un encouragement, un guide, une lumière. Si elle fait grandir en nous la foi et l’espérance, si elle stimule notre amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs elle est aussi très exigeante, elle nous questionne, nous bouscule. Elles est un miel réconfortant et qui soulage les plaies de notre cœur mais elle est aussi cet aiguillon qui nous stimule à aller plus profond, plus loin, à donner toujours plus de nous même, à nous laisser questionnés et interpellés pour avancer sur le chemin de la sainteté et de la mission.
Dès les débuts de l’Eglise cette parole a été annoncée et commentée par les apôtres. Ils le faisaient dans les célébrations devant les communautés réunies, mais aussi par lettre, d’où le nombre important d’Epitres, de lettres rassemblées dans le Nouveau Testament et que nous entendons chaque dimanche. Les apôtres écrivaient aux communautés auxquelles ils ne pouvaient être présent qu’épisodiquement. Ils commentaient souvent ce que vivaient les chrétiens de ce lieu, les difficultés, les problèmes rencontrés, pour les éclairer de l’Evangile et leur permettre d’avancer dans la foi, l’espérance et la charité. Ils avaient des paroles de félicitations, de reconnaissances, d’encouragement mais aussi parfois d’interpellations fortes. Cette tradition s’est perpétuée tout au long des siècles jusqu’à aujourd’hui, et il est commun qu’un évêque écrive un lettre pastorale aux fidèles qui lui sont confiés.
C’est ce que vient de faire notre évêque avec un lettre pastorale intitulée « Servir la rencontre avec le Christ. »
Dans les premières pages il fait un bilan rapide de ses visites pastorale nous disant entre autre que « Oui, elle est belle, l’Eglise du Christ en Aveyron ! » Reprenant la devise du diocèse « servir la rencontre » qu’il développe par « servir la rencontre avec le Christ » il nous indique les deux sens de ces mots : « avec le Christ servir la rencontre avec les autres.» et d’autre part « servir la rencontre avec le Christ » se mettre au service de cette rencontre, en communiquer l’expérience et le désir »
Dans les pages suivantes il développe sa pensée en s’appuyant sur la méditation de deux passages des Actes des Apôtres et sur le besoin d’accompagner les catéchumènes toujours plus nombreux sur notre diocèse.
Mais il ne faudrait pas croire que cette lettre ne s’adresse qu’aux membres des équipes d’accompagnants de futurs baptisés. Elle s’adresse à chacun de nous et nous donne bien des pistes de réflexions, des pistes de conversions, des pistes d’actions.
Notre évêque a su écrire sa lettre dans un style abordable par tous, et ayant souci de ceux qui ne peuvent pas lire par manque de temps ou problème de vue, il a enregistré l’intégral de sa lettre pastorale, enregistrement accessible via un QRcode.
Je vous encourage fortement à prendre la lettre qui est mise à votre disposition gratuitement au fond de l’église et à la lire. Peut-être pourrons-nous organiser une soirée de partage autour du message de notre évêque. Tel est en tout cas mon souhait. Bonne lecture à tous, je suis sûr que vous y trouverez nourriture pour votre foi.