L’évangile de ce jour ainsi que la lecture de St Jacques nous parlent, me semble-t-il de foi.

C’est bien le sens de la question que Jésus pose à ses apôtres : « Pour vous qui suis-je ? »

Pierre répond : « Tu es le Christ ». Mais quand Jésus annonce qu’elle sera sa mission et comment il va la vivre par sa mort et sa résurrection, Pierre se fâche. Ce n’est pas l’image qu’il a du Christ, ce n’est pas ce qu’il attend de lui, ce n’est pas le Messie en qui il croit.

« Pour vous qui suis-je ? » c’est aussi la question que Jésus nous pose. Et il me semble qu’il y a deux manières de répondre à cette question. La première est de lui dire qu’il est le Christ, le Fils de Dieu, Dieu fait homme venu nous sauver, nous donner d’entrer un jour dans sa vie divine. Qu’il est le guide, le sauveur, la lumière qui nous conduit sur le chemin de la sainteté, qu’il est la force d’amour qui peut animer toute notre vie, qu’il est celui sur qui nous pouvons nous appuyer, qui nous aide à porter nos croix et qui jamais ne nous abandonne. Nous pouvons lui dire qu’il est notre frère, notre grand ami, puisque lui-même nous a dit « je ne vous appelle pas serviteur, mais mes amis. »

Mais nous pouvons aussi répondre à sa question en nous demandant quelle place il a dans notre cœur et dans notre vie. Les gens qui comptent vraiment pour nous, que nous aimons le plus, il nous faut leur parler tous les jours ou presque… Quelle place a Dieu dans mon emploie du temps ? Quel temps je lui consacre pour lui parler dans la prière, dans un cœur à cœur avec lui, pour l’écouter en lisant et priant sa parole ?

St Jacques nous donne un élément supplémentaire quand il nous dit « Toi, tu as la foi, moi j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. » De fait, nous ne sommes pas de purs esprits. Notre amour pour le Christ, notre attachement à lui doit se concrétiser, se voir dans notre vie de tous les jours où elle est mensonge, hypocrisie.

Comment signifier notre amour à Dieu que nous ne voyons pas si ce n’est en aimant tous ceux qui nous entourent ?

Notre foi se donne à voir, à reconnaitre dans les œuvres d’amour, de tendresse, de pardon, de miséricorde, de justice et de paix qu’au quotidien pour pouvons poser autour de nous.

Voilà me semble-t-il, la réponse que Jésus attend de nous quand il nous demande comme aux apôtres « Pour vous qui suis-je ? »

Tel est le chemin de sainteté qu’il nous demande d’emprunter avec nos faiblesses et nos limites mais aussi avec toutes les capacités qu’il a mis en nous et surtout avec l’aide, le soutient, la force de son Esprit Saint.

Et pour avancer sur ce chemin n’ayons pas peur prendre à notre compte les paroles de l’homme demandant à Jésus de guérir son fils malade dans l’évangile de Marc : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi. » dit-il.

ou encore cette autre prière inspirée de livre du Deutéronome 6-5 « Je veux t’aimer Seigneur, de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit, mais viens au secours de mon manque d’amour. »