Jésus nous parle du Royaume de Dieu, il veut nous amener à comprendre ce qu’il est et comment l’accueillir, comment participer à sa croissance déjà ici bas. Alors ce Royaume de Dieu quel est-il ? Pour résumer nous pouvons dire qu’il est le bonheur que Dieu veut nous offrir. Il est le projet de joie, de paix, d’amour que Dieu veut pour l’humanité. Et Jésus nous dit qu’il est déjà parmi nous et qu’il faut aussi le chercher, l’attendre…
Ce que Dieu veut pour nous c’est notre bonheur et rien d’autre. Et chaque fois que nous lisons la bible, que nous prions, que nous méditons, que nous réfléchissons sur Dieu il nous faut garder à l’Esprit cette certitude. Que ce soit l’histoire du trésor ou celle de la perle il est évident qu’il s’agit de quelque chose de précieux, de très précieux, au point que l’on peut tout sacrifier pour l’acquérir. Le Royaume est ce qu’il y a de plus précieux au monde. Qui parmi nous n’aspire pas au bonheur pour lui et pour les siens ? N’est-ce pas ce qui est le moteur de toute notre vie ? Ce Royaume est caché, il n’est pas visible au premier regard, il demande de l’attention, de la recherche. Il nous est donné. Dans les deux paraboles, les hommes n’ont pas créé le trésor ou la perle, ils l’ont trouvé, cela leur est donné. Mais pas sans mal. Il faut chercher, creuser, travailler, et en plus il ne faut pas avoir peur de tout engager, vendre tous ses biens, pour l’acquérir. Le bonheur que Dieu veut pour nous, est lui aussi caché. Je ne pense pas qu’il fasse la une du journal télévisé, il n’est pas dans les spots de publicités ni dans les discours politiques ou idéologiques. Son bonheur est dans la discrétion du murmure de la brise légère dont Isaïe a fait l’expérience à l’Horeb. Il est dans un sourire, une caresse, une attention, un mot… Il demande que l’on s’investisse pour le chercher, que l’on y consacre du temps et de l’énergie, que l’on ouvre les yeux, les oreilles, le cœur. Le Bonheur que Dieu veut nous offrir ne s’impose pas, il se propose discrètement. Mais il est totalement gratuit, il est grâce absolue, il ne s’achète pas, ne se gagne pas, ne se mérite pas. Il se cherche et s’accueille comme un don généreux et abondant. Par contre il demande à ce que l’on fasse des choix pour l’accueillir. Les deux personnages des paraboles vendent tout ce qu’ils possèdent pour acquérir le trésor et la perle. Le bonheur que Dieu veut nous proposer demande à ce qu’on lui donne du temps, de l’énergie, de la volonté. Il n’est pas compatible avec tout ce que la société matérialiste, individualiste occidentale nous propose. Il nous faut faire des choix, des sacrifices pour entrer dans le projet de Bonheur que Dieu a pour nous. Ce bonheur, celui des béatitudes, celui du jugement dernier en Matthieu 25, est celui de l’amour, de la justice, de la solidarité, du respect de l’autre et de la nature, celui du pardon et de la paix, de la tendresse et de l’attention à l’autre, il est celui du don de soi.
« Là où est ton trésor, là est ton cœur » Mt6, 21. Nous dit aussi Jésus. Si je choisi que mon trésor soit le Royaume de Dieu, soit le projet de Bonheur que Dieu fait pour moi, alors ce trésor doit éclairer, guider mon regard sur le monde et mes frères, ainsi que chacune de mes paroles, chacun de mes actes, chacun de mes choix. C’est toute ma vie qui doit en être changée et pas simplement quelques minutes le dimanche. Être chrétien c’est tout simplement faire ce choix, accueillir le Royaume de Dieu et se mettre à son service. C’est là que se trouve le vrai bonheur et le sens de notre existence.