En méditant cet évangile je me suis arrêté sur la phrase de conclusion « Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » en me demandant quel rapport il y avait avec le fait que « Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager » comme l’écrit l’évangéliste Luc.
Je crois que, simplement, Jésus veut nous dire qu’il n’y a pas de foi possible sans prière.
Si la foi est bien la conscience que Dieu nous aime, qu’il veut être notre ami, faire sa demeure en nos cœurs, nous nourrir de son amour, qu’il ne veut qu’une chose notre bonheur pace qu’il nous aime, et qu’en conséquence il quémande notre amour, notre amitié, qu’il attend de nous que nous l’aimions de tout notre cœur en aimant nos frères et sœurs, alors la prière est vitale, indispensable à notre foi.
Il n’est pas d’amitié réciproque sans présence, sans relation, sans dialogue, sans écoute. Quand nous ne voyons plus des amis, que nous ne communiquons plus avec eux, quand nous n’avons plus de relations suivies, alors l’amitié se meurt, elle ne devient que le fantôme d’un souvenir.
Dix lépreux sont guéris par Jésus mais à un seul il dit qu’il est sauvé. « Relève-toi, ta foi t’a sauvé ». Les dix ont pourtant été très respectueux de la loi juive. Ils ne s’approchent pas de Jésus et de ses disciples, ils restent à distance comme le prescrit la loi pour éviter la contamination et l’impureté. Ils font ce que Jésus leur demande, aller au temple se montrer aux prêtres. Ce qui correspond aussi aux prescriptions de la loi puisque seul le prêtre peut constater la guérison et donc prononcer la réintégration du malade purifié. Tous obéissent sauf un ! Un samaritain, un étranger, un membre de ce peuple en confit avec les juifs. Lui ne va pas au temple il fait demi-tour et vient se jeter aux pieds de Jésus en rendant grâce à Dieu. Il désobéi à Jésus et à la loi, car un croyant ne se prosterne jamais devant un homme mais seulement devant Dieu. Ce qui veut dire que le Samaritain reconnait en Jésus Dieu fait homme, seul capable de le purifier d’une telle maladie. Les dix sont guéris mais un seul est sauvé. « Relève-toi, ta foi t’a sauvé ». Qu’elle est donc cette foi qui est autre que la simple obéissance à la loi ? La foi dont nous parle Jésus depuis deux dimanches, est confiance et amour.
Nous vous invitons chaleureusement à nous rejoindre à Conques ce samedi pour l’assemblée régionale du CCFD–Terre Solidaire. Cet événement, qui se déroule tout le week-end, sera un beau moment de rencontre et de partage.
Le programme du samedi après-midi est ouvert à tous : il s’adresse particulièrement à celles et ceux qui souhaitent réfléchir et agir en faveur de la solidarité internationale.
Parlez-en autour de vous et n’hésitez pas à venir nombreux !
« Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ? Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? Devant moi, pillage et violence ; dispute et discorde se déchaînent. » En méditant ce passage de la première lecture du prophète Habacuc j’ai pensé que ces mots sont ceux de bien des hommes et femmes qui quittent leur pays, fuyant la misère ou la violence, pour traverser des déserts et la mer au risque de leur vie, en quête de paix et de quoi nourrir leurs enfants. En cette journée du migrant et réfugié ces mots raisonnent pour nous de manière toute particulière.
Cette journée a pour titre « Migrants, missionnaires d’espérance ».
Notre pape Léon nous offre à cette occasion une réflexion dont je vous donne quelques extraits.
« Beaucoup de migrants, de réfugiés et de personnes déplacées sont des témoins privilégiés de l’espérance vécue au quotidien, à travers leur confiance en Dieu et leur endurance face à l’adversité, dans la perspective d’un avenir où ils entrevoient l’approche du bonheur, du développement humain intégral. » et le pape de faire le lien avec l’expérience itinérante du peuple d’Israël qui chante dans le psaume 68 : «Tu répandis, ô Dieu, une pluie de largesses, ton héritage exténué, toi, tu l’affermis ; ta famille trouva un séjour, celui-là qu’en ta bonté, ô Dieu, tu préparais au pauvre » (Ps 68, 8-11).
St Paul nous a dit dans la deuxième lecture : « Toi, homme de Dieu, recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! »
Nous hommes et femmes de Dieu, chrétiens, disciples de Jésus Christ, nous sommes donc appelés à rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur, tout simplement parce que c’est le chemin emprunté par Jésus lui-même, c’est l’exemple qu’il nous a donné.
Rechercher la justice. L’évangile de ce jour, avec la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare, nous dit bien que la justice est au cœur de la vie chrétienne. Cet homme profitant de sa richesse sans se préoccuper de celui qui n’a rien et qui meurt devant sa porte ne se rend pas compte de l’injustice qu’il provoque. Je suis sûr que s’il avait partagé un peu de sa richesse avec Lazare, s’il avait utilisé sa richesse pour faire œuvre de justice sociale alors la fin de la parabole aurait été différente. Jésus dénoncera, tout au long de sa vie publique, les injustices criantes de son époque. C’est en grande partie ce qui lui vaudra sa mort sur la croix.
Jésus nous parle aujourd’hui d’argent. Pour cela il nous raconte une parabole où l’on voit un métayer malhonnête qui, pour s’assurer un avenir, réduit les dettes des débiteurs de son maître de la part qui lui revient, de ce qui faisait son salaire. Il sacrifie ses propres revenus au profit de relations d’amitiés sur lesquelles il espère pouvoir compter dans l’avenir. La parabole se conclue par l’éloge que le maitre fait de cet employé malhonnête car il a agi avec habileté. Et Jésus de commenter : « Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. » Qui sont aux yeux de Jésus les amis qui peuvent nous accueillir dans la vie éternelle sinon ceux qui sont premiers dans le cœur de Dieu, les pauvres, les petits, les sans grades. Souvenons-nous de la parabole du pauvre Lazare, des paroles de Jésus nous poussant à inviter à notre table ceux qui ne peuvent pas nous le rendre, etc.
Ce passage d’évangile se conclu par la phrase « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Jésus ne condamne pas en soit l’argent qui est une bonne chose si l’on en fait un bon usage. Il n’est qu’un outil qui, s’il est au service de la justice, du partage, de la fraternité et une très bonne chose.
Saint Chély : Salgues, Condom d’Aubrac, Bonnefon. , Saint Côme d’Olt : Castelnau de Mandailles, Lassouts. Espalion : Saint Pierre de Bessuejouls, le Monastère,Coubisou, Vinnac, Le Cayrol, Anglars . Estaing : Sébrazac, Trèdou, Saint Geniez des Ers, Le Nayrac