« Frères, autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité – et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. »
St Paul par ces mots nous aide à méditer l’évangile de ce dimanche en nous indiquant la voie à suivre.
Jésus rend la vue à un aveugle de naissance qui, découvrant la lumière, va, petit a petit, grandir dans sa foi jusqu’à sa déclaration finale « Je crois, Seigneur ! »
Au contraire d’autres vont rester dans les ténèbres. Ses voisins aveuglés par leurs habitudes, ne l’ayant toujours vu que non-voyant et mendiant, ils ne peuvent le reconnaitre. Les pharisiens, aveuglés par leur lecture stricte de la loi, ne peuvent concevoir que Jésus qui à leurs yeux ne respecte pas le repos du sabbat puisse être envoyé de Dieu et faire un tel miracle. Les parents du miraculé qui sont aveuglés par leur peur. Tous sont dans les ténèbres dont nous parle St Paul. Continuer la lecture de Sortir des ténèbres c’est aussi accepter de voir en face…
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Qu’elle peut bien être cette eau ?
« Donne-moi à boire. »
Tels est la demande de Jésus à cette femme de Samarie qui vient puiser de l’eau au puits à l’heure où elle imagine et souhaite ne rencontrer personne.
« Donne-nous de l’eau » avons-nous prié cet été au moment de la sécheresse et il semble que cette eau si précieuse n’a pas fini de nous manquer, et que cette année sera aussi difficile pour beaucoup. Les spécialistes nous disent qu’elle va devenir un enjeu stratégique dans les rapports entre les pays, et que l’on pourrait bien connaitre des conflits armés lié à sa rareté dans certaines régions du monde qui sont bien entendu les plus pauvres. Continuer la lecture de Qu’elle peut bien être cette eau ?
Ecouter le Christ…
Jésus amène ses plus proches disciples sur la montagne et se révèle à eux dans la gloire de sa divinité. Une voix se fait entendre «« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » La même phrase qui a jaillie le jour de son baptême sur les bords du Jourdain mais avec un mot en plus « écoutez-le ».
Jésus est la joie du Père parce qu’il est le Verbe fait chair, il est la Parole, sa Parole fait homme. Tout en lui dit l’amour infini du Père. Tout en lui, ses parles, ses actes, ses attitudes, son être tout entier sont expression parfaite de l’amour de Dieu. En lui pas une once d’égoïsme, tout en lui est don de lui-même, don total est absolu. Amour total et parfait. Continuer la lecture de Ecouter le Christ…
La prière pour nous rapprocher de Dieu
St Matthieu nous donne de voir Jésus, au tout début de sa vie publique, rester au désert et y être tenté par le diable. Ce faisant il nous rappelle que si Jésus est pleinement Dieu il est aussi totalement, pleinement homme, et qu’à ce titre comme nous il a connu les tentations et pas seulement quelques heures au désert, mais bien comme nous, toute sa vie. Et ses tentations nous parlent des nôtres. Continuer la lecture de La prière pour nous rapprocher de Dieu
Un regard de bienveillance qui scrute les signes de lumière divine…
« Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre…. Aimez vos ennemis »
Peut-on dire à une femme battue par son mari de tendre l’autre joue ? Peut-on dire aux Ukrainiens de tendre la joue et d’aimer ceux qui massacrent leurs mères, femmes, leurs enfants ? Ces paroles, prisent à la lettre sont inaudibles dans un contexte de violence extrême. Mais je ne crois pas que Jésus veuille nous donner dans cet évangile un manuel de gestion de crise familiale ou internationale. Je ne crois qu’il veuille nous donner la recette miracle face à une agression violente ou meurtrière. Il nous invite à tout autre chose, il nous invite à lever les yeux plus haut, à regarder, à contempler l’amour de Dieu notre Père, l’amour infini dont il nous comble.
« Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. » Continuer la lecture de Un regard de bienveillance qui scrute les signes de lumière divine…
Pour être disciple du Christ…
Ces paroles de Jésus ont de quoi nous surprendre et ont probablement étonné fortement ses contemporains.
De fait, il avait, parmi eux, si j’ose dire, la réputation d’être par rapport à la loi assez « libéral ». Aux yeux des pharisiens il ne respecte pas la loi sacrée du repos du Sabbat, le samedi consacré à Dieu, pendant lequel tout travail est interdit alors que lui ne se gène pas pour soigner et guérir des malades et infirmes publiquement. Il ne respecte les lois de puretés qui interdisent de toucher un lépreux et pire encore de se laisser toucher par des pécheresses, des prostitués ou perçues comme telles. Il mange chez les pécheurs, fréquente des païens, et il se permettra même de chasser les marchants du temple sans qui les sacrifices d’animaux ne pouvaient avoir lieu.
Et aujourd’hui, lui le « libéral », reprend les commandements donnés par Dieu à Moïse et semble les durcir, les rendre impraticables. Tu ne commettras pas de meurtre devient tu ne te mettras pas en colère contre ton frère. Tu ne comméras pas d’adultère devient interdiction de regard de désir. Et l’on peut supposer que cette phrase va dans les deux sens et qu’elle s’adresse aux femmes autant qu’aux hommes. Comment respecter de tels commandements ? Jésus veut-il nous décourager ? Veut-il nous voir renoncer à tout effort en mesurant l’impossible, le surhumain de ses demandes ?
Je ne le crois pas. Jésus ne durci pas la loi donnée à Moïse, il vient nous en donner le sens profond.
Il veut nous éviter de nous penser pur ou tout du moins dans les clous en nous disant « je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, donc je suis en règle. »
Les commandements de Dieu ne nous sont pas donnés simplement pour nous éviter le pire, ils le sont pour nous permettre d’avancer sur le chemin de la sainteté, de marcher sur les pas de notre Seigneur vers un amour qui soit à l’image du sien.
C’est le seul commandement donné par Jésus « aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé » qui donne le sens réel de la loi juive.
Ce que Jésus nous demande, nous propose comme chemin de vie et de bonheur, c’est d’apprendre au jour le jour à aimer du même amour que le Père.
Un amour miséricordieux, de tendresse, d’attention, de respect infini. Un amour qui veut voir en l’autre ce qu’il y a de plus beau et pardonne ce qui l’est moins, un amour qui veut le voir grandir et développer tout le potentiel que Dieu lui a donné. Un amour qui se donne tout entier, en abondance, sans restriction, totalement, absolument. Car puisque Dieu est amour il est don, don de ce qu’il y a de plus grand, de plus précieux, don de lui-même. C’est ce que Jésus est venu nous révéler par sa naissance, sa mort sur la croix et sa résurrection.
Pour être disciple du Christ il ne nous suffit pas de ne pas tuer ni voler, il nous faut aussi aimer d’un amour à l’image du sien. Tache impossible ? A nos forces humaines c’est sûr, mais avec l’aide de l’Esprit Saint nous pouvons essayer et nous laisser conduire et fortifier par lui.
Pour conclure, en ce dimanche de la santé, quelques mots du pape pour ce jour, des mots qui nous invitent à faire preuve de cet amour auprès de nos frères et sœurs souffrants.
« Il est important, notamment en ce qui touche la maladie, que l’Eglise tout entière se mesure à l’exemple évangélique du Bon Samaritain, pour devenir un bon « hôpital de campagne » : sa mission s’exprime en effet en prenant soin des autres, particulièrement dans les circonstances historiques que nous traversons. Nous sommes tous fragiles et vulnérables ; nous avons tous besoin de cette attention remplie de compassion qui sait s’arrêter, s’approcher, soigner et soulager. »
Que Dieu nous en donne la grâce.