Le dimanche des rameaux auquel les aveyronnais sont tant attachés nous introduit à la grande semaine sainte qui se conclura par la fête de la résurrection de Jésus. Pour cela il nous est donné de réentendre le long récit de sa passion mais aussi son entrée triomphale dans Jérusalem avec les habitants de la ville qui sont sortis l’accueillir en faisant de leurs manteaux et de branchages comme un « tapis rouge » pour l’honorer et le louer en chantant « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des cieux ! » (Hosanna, mot hébreu qui se traduit « Sauve-nous, nous te le demandons », prière d’actualité s’il en est)
Cette année nous ne pourrons pas, à leur suite, lever nos rameaux, nos lauriers pour lui chanter notre louange, notre reconnaissance, notre amour, notre confiance. C’est pour chacun une grande frustration. Alors je me suis demandé comment vivre cet évènement en « Esprit et Vérité » comme Jésus y invite la Samaritaine. Quels rameaux pourrions-nous bien offrir au Seigneur pour lui rendre hommage, pour le louer ? Met alors revenu en mémoire les coups de téléphones reçus de personnes se souciant de ma santé, d’autre reprenant contact après un long temps de silence, les sourires de la boulangère, le mot gentil de l’épicière et du boucher, les mains levées pour un simple bonjour de personnes croisées dans la rue, les mails, les SMS, les petits films ou messages sur le net où chacun mets ses talents au service des autres pour les distraire, les cultiver, les réconforter. J’ai pensé aussi au personnels soignant qui se dévouent et risquent leur vie au service des malades, le personnel au service des personnes âgées ou malades à domicile ou en EHPAD, mais aussi les conducteurs de camion qui vivent leur service dans des conditions très difficiles, le personnel de nettoyages indispensables acteurs de l’ombre, les force de l’ordre, les pompiers, ma factrice, ceux qui ramassent nos poubelles, les services de pompes funèbres…. Voilà les rameaux que je vais offrir à Dieu pour chanter ses louanges. Et si chacun de nous faisait de même tous les matins de cette semaine sainte ! Si nous prenions le temps de faire l’inventaire détaillé de toutes les petits mais si beaux et précieux cadeaux qu’il nous est donné de recevoir et que nous pouvons à notre tour offrir au Seigneur et à notre frères et sœurs.
Alors, il me semble qu’avec les habitants de Jérusalem nous pourrons chanter « Hosanna au plus haut des cieux » et vivre saintement cette semaine essentielle à notre foi.