Nous avons pour nous guider la carte que sont…

Jésus demande à ses disciples de lui dire, pour eux, qui est-il ? Il ne leur demande pas une définition théologique mais bien d’exprimer leur foi, c’est-à-dire la place qu’il a dans leur cœur et dans leur vie, quel lien les attache à lui, ce qu’il représente pour eux.  Pierre répond « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » et Jésus le déclare heureux d’avoir reçu une telle révélation du Père. Puis il lui confie son Eglise : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
C’est à Pierre et à travers lui aux apôtres  que Jésus confie son Eglise et plus précisément le dépôt de la foi.  Dès les premiers siècles  l’Eglise a connue des crises dues bien souvent à une interprétation erronée du message de Jésus. Et c’est toujours vers les apôtres et leurs successeurs, les évêques, avec une prééminence pour le successeur de Pierre, l’évêque de Rome, que les chrétiens se sont tournés pour vérifier la justesse de leur foi, pour dissiper les doutes, pour corriger les erreurs.
Aujourd’hui encore notre foi peut-être bousculée par de fausses interprétations du message de Jésus.
Je pense à une émission de télévision qui, il y a quelques semaines, à mis le doute dans le cœur de chrétiens. Des femmes et hommes de média laissant entendre que l’Eglise cacherait des textes, des évangiles, qu’eux-mêmes auraient découvert et qui éclairerait l’histoire de Jésus sous un angle tout nouveaux. Ils oublient de dire que ces texte sont connus et publiés depuis longtemps et que si l’Eglise ne les a pas gardé dans le canon des écritures c’est qu’ils n’ont pas le sérieux et la crédibilité nécessaire.
On peut aussi se laisser entrainer par une idéologie, une perception du monde, une sensibilité politique, spirituelle ou liturgique et ne plus avoir le recul nécessaire pour admettre qu’elle n’est pas la seule manière possible d’être fidèle au Christ, de le prier et de vivre de lui.
Nous avons tous besoin de l’Eglise, et en particulier du Pape et des évêques, successeurs des apôtres,  pour nous aider à rester le plus fidèle possible à l’enseignement de Jésus, à la révélation que Dieu a fait de lui-même et le projet de son Royaume d’amour, de paix et justice auquel il nous demande de travailler.
Le fait de nous référer au pape, à la grande tradition de l’Eglise, n’est pas un carcan qui nous enlèverait toute liberté, au contraire cela nous laisse entièrement libre, cela nous offre une grande  liberté dans la sécurité de ne pas nous tromper, de ne pas nous perdre.
La randonnée en montagne est aussi un lieu de grande liberté. Personne ne nous oblige à aller où nous ne voudrions pas, de prendre un chemin ou un autre, d’aller jusqu’au bout ou de rebrousser chemin. Nous somme libres de marcher seul ou en groupe, avec où sans bâton etc. Mais  nous savons aussi que la montagne est dangereuse, l’actualité récente, avec la mort accidentelle de personne connues, nous l’a rappelé. Pour vivre la randonnée en toute liberté et sécurité  il est important d’être correctement équipé, d’avoir une bonne carte et de suivre les balisages tracés sur le chemin. Il en va de même pour notre foi. Nous avons pour nous guider la carte que sont les Evangiles et nous avons le balisage que  nous donne l’Eglise. Et si nous traversons des terrains un peu périlleux alors il est bon, comme en montagne, de ne pas être seul et de nous encorder les uns au autres pour plus de sécurité.
Que Dieu nous donne la grâce de marcher à suite, éclairés par son Eglise, sur le chemin de la foi qui nous mène à lui  pour l’éternité.