« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Jésus, nous le savons, nous parle de l’eucharistie, ce sacrement qu’il a institué les jours précédant sa mort et de résurrection. Ce sacrement par lequel il nous demande de faire mémoire du don de sa vie sur la croix. Sacrement par lequel il nous donne de participer à son sacrifice, à sa mort et à sa résurrection, et d’en recueillir les fruits. Un sacrement qui nous introduit à la vie éternelle nous donnant de goûter comme un acompte de cette vie qui sera rencontre de Dieu, vie en lui, union parfaite à sa personne.
« Les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. » nous dit St Jean.
On peut imaginer que leurs récriminations ne se faisait pas de manière très constructives ni bienveillantes. Les évangiles témoignent de la violence verbale et même physique dont sont capable les opposants à Jésus.
« Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Il nous faut reconnaitre qu’il leur était bien difficile de comprendre ces mots qui ne prendront sens que sur la croix où Jésus donne sa vie et dans sa résurrection. Jésus est mort sur la croix pour que nous puissions entrer un jour en sa vie divine, que nous puissions partager la plénitude de sa gloire pour l’éternité. (baptême)
« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Jésus répond à des personnes qui le cherchent depuis la multiplication des pains. Et il leur pose la question des raisons profondes de leur quête. « Vous me cherchez… parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle »
Jésus nous demande peut-être à nous aussi quelle est la faim qui nous fait avancer. Quel est le moteur de nos actions et de nos engagements, moteur de notre vie ?
Jésus nourrit une foule de cinq mille hommes avec cinq pains et deux poissons ! Il est Dieu fait homme, maitre de la création, et peut donc faire ce miracle. Mais il ne le fait pas tout seul. Il veut avoir besoin des cinq pains et deux poissons offerts par un jeune garçon. Il le fait aussi en communion avec son Père à qui il rend grâce avant de partager le pain. Et de si peu à sa disposition il donne en surabondance au point qu’il en reste 12 paniers, de quoi, symboliquement, nourrir les 12 tribus d’Israël.
Nous qui sommes si souvent confrontés à des situations qui nous dépassent, des problèmes personnels, nationaux ou mondiaux pour lesquels nous ne savons que penser et encore moins comment agir, nous qui sommes si souvent écrasés par l’ampleur des difficultés et des souffrances, et notre absence de moyens pour y faire face ou y remédier, Dieu vient nous dire de ne jamais nous décourager.
Les apôtres rentrent de mission et Jésus les invite à se reposer un peu « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez vous un peu. ». Jésus nous invite à le suivre sur le chemin du don de soi, d’un amour inconditionnel, d’une disponibilité permanente à la construction de son royaume, il nous veut saints comme notre Père du ciel est Saint. Mais il ne nous demande pas pour autant de faire un burn-out, de nous épuiser à la tache et y perdre la santé. Il nous veut saint dans un corps sain.
Il nous invite donc, surement, comme ses apôtres, à savoir prendre de temps en temps un peu de repos pour récupérer l’énergie nécessaire à la mission.
Dimanche dernier nous avons vu Jésus vivre un échec dans son village natal où l’on n’a pas voulu recevoir sa parole sous le prétexte qu’ils le connaissaient lui et sa famille. Aujourd’hui il envoie à leur tour ses apôtres en missions. Et il leur donne comme le manuel du parfait disciple missionnaire.
Tout d’abord il les envoie deux par deux. Cela nous dit que la mission est toujours, toujours une affaire qui se vit en Eglise. Jamais tout seul. Même ceux qui ont des charismes personnels très forts, exceptionnels, uniques, ne peuvent vivre leur mission autrement qu’en Eglise, en communion, en dialogue, en coresponsabilité avec d’autre. Nous ne pouvons être disciples missionnaires seuls.
Jésus leur donne aussi des instructions claires sur les moyens, les outils de la mission. « il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. »
Saint Chély : Salgues, Condom d’Aubrac, Bonnefon. , Saint Côme d’Olt : Castelnau de Mandailles, Lassouts. Espalion : Saint Pierre de Bessuejouls, le Monastère,Coubisou, Vinnac, Le Cayrol, Anglars . Estaing : Sébrazac, Trèdou, Saint Geniez des Ers, Le Nayrac