« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. »
Qu’elle étrange parole de Jésus ! Lui que nous célébrons comme le Prince de la paix, lui dont toutes les paroles appellent à la paix et à la réconciliation, lui qui à l’heure de son arrestation dira « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. », lui qui nous invite à une unité à l’image de la sienne avec son Père, comment peut-il dire être venu amener la division ?
Je crois que Jésus ne parle pas ici des raisons de sa venue mais des conséquences de sa mission.
Il est venu nous révéler l’amour infini de Dieu, la tendresse du Père, son désir de nous voir tous réunis dans sa vie divine de paix et de gloire. Il est venu nous apprendre l’amour du prochain et le don de soi par amour. Mais tout cela peut provoquer des réactions négatives, du rejet, de la peur, de l’exclusion et même de la violence, en témoigne sa mort sur la croix et les vies données par les martyrs dès les débuts de l’Eglise, au cours des siècles et jusqu’à aujourd’hui.
Une des réponse à notre question pourrait se trouver dans la phrase de Jésus : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »
Quel est donc ce feu, si ce n’est celui de l’amour, de la passion amoureuse.
En méditant cet évangile m’est venu à l’esprit ces jeunes de 25-35 ans qui ont quitté la ville et un travail bien rémunéré, correspondants à leurs diplômes, pour venir s’installer chez nous et s’investir dans le travail de la terre ou dans l’artisanat. Ils expliquent que leur emploi précédent ne les satisfaisait pas, qu’ils n’y trouvaient pas de sens pour leur vie et qu’aujourd’hui au contraire, même si les conditions sont plus rudes, ils sont en accord avec leurs valeurs et ont trouvé sens à ce qu’ils vivent. La génération montante est en quête de sens, de vérité, d’accord entre ce qu’ils pensent bon pour eux et pour les autres et ce qui leur permet de vivre, ce en quoi ils investissent leur intelligence et leur force.
Peut-être avons-nous mauvaise conscience sur le fait que notre prière se résume bien souvent à des prières de demande. Est-ce bien normal de ne s’adresser à Dieu que pour lui présenter nos demandes ?
Jésus ne nous décourage pas de demander bien au contraire il nous y encourage.
« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.»
Oui mais voilà, qui n’a jamais eu le sentiment que sa demande n’a pas été exaucée, que ce qui avait été demandé avec foi et insistance n’a pas été accordé ?
De fait nos demandes ne sont pas toujours exaucées, en tout cas pas au moment et de la manière que nous attendions. C’est souvent après, parfois longtemps après, que l’on découvre que Dieu a répondu à notre demande mais d’une autre manière, à un autre moment que ce que nous avions désiré.
Jésus répond à la demande de ses disciple « Seigneur, apprends nous à prier » en leur donnant le Notre Père. C’est sa prière personnelle, sa prière à lui qu’il nous offre. C’est son intimité avec Dieu dans laquelle il nous invite à entrer.
La dispute entre les deux sœurs Marthe et Marie peut nous paraitre bien étrange à nous occidentaux du 21ème siècle. Car si Marthe se fâche contre sa sœur c’est moins parce qu’elle ne l’aide pas à préparer le repas que du fait que Marie, à ses yeux, n’est pas à sa place au pied de Jésus.
La première lecture nous donne un éclairage important. Abraham accueille trois personnages qui sont envoyés de Dieu. Quand ils lui demandent où est sa femme Sara il répond «Elle est à l’intérieur de la tente. » Et oui tel est la place de la femme à l’époque, sous la tente ou à la maison pour faire le ménage, préparer les repas, s’occuper des enfants, mais sûrement pas assise à écouter le Rabbi, le Maitre ou même des invités prestigieux. Marthe est choquée que sa sœur ne respecte pas les conventions sociales qui régissent la vie de son époque.
Saint Chély : Salgues, Condom d’Aubrac, Bonnefon. , Saint Côme d’Olt : Castelnau de Mandailles, Lassouts. Espalion : Saint Pierre de Bessuejouls, le Monastère,Coubisou, Vinnac, Le Cayrol, Anglars . Estaing : Sébrazac, Trèdou, Saint Geniez des Ers, Le Nayrac