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“Sœurs de douleur”
Elle est la sœur du père Hamel assassiné dans son église
Elle est la mère d’un des deux terroristes tués lors de l’assaut
UNE AMITIÉ BOULEVERSANTE
26 juillet 2016, église de Saint-étienne-du-Rouvray. Le père Jacques Hamel est assassiné à l’arme blanche par deux jeunes djihadistes alors qu’il finit de célébrer la messe.
Dans le monde entier, c’est la stupeur. En France, le crime s’ajoute à la pire série d’attentats que le pays ait connue?: Charlie Hebdo, Bataclan, Nice…
Près de dix ans plus tard, c’est une incroyable amitié que raconte ce livre. Celle qui lie Roseline Hamel, la sœur du prêtre, à Nassera Kermiche, la mère du terroriste Adel Kermiche.
L’histoire de deux femmes qui ont payé le plus lourd tribut – le frère et le fils – au fanatisme et à la radicalisation.
Deux femmes pour lesquelles cette amitié est devenue une évidence, une ressource vitale, l’issue nécessaire pour surmonter leur souffrance de sœur et de mère.
Le journaliste Samuel Lieven a recueilli la parole de Roseline Hamel et de Nassera Kermiche. Il signe ici, avec elles, un récit exceptionnel.
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2025
Marchons ensemble dans l’espérance
Chers frères et sœurs,
avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du Saint
Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos
cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le
triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort
a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de
la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10,28 ; 17, 3). [1]
Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire,
quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les
appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en
tant que communautés.
Tout d’abord,
marcher. La devise du Jubilé, “pèlerins de l’espérance”, nous rappelle le long
voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche
difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est
toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et
sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une
vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers. Un premier appel à la conversion
apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander :
comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou
plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma
zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de
manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité
concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que
Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon
“test” pour le marcheur.
En second lieu, faisons ce chemin
ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la
vocation de l’Église. [2] Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des
voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et
vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. [3] Marcher ensemble
c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28)
; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies,
sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même
but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.
En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux
où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables
de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre
autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous
devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes
consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec
des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en
sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les
maintenons en marge. [4] Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.
Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’
espérance
qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé [5], soit pour nous l’horizon du
chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le Pape Benoît XVI dans
l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la
certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni
l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous
séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” (Rm 8, 38-39) ». [6] Jésus, notre amour et
notre espérance, est ressuscité, [7] il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en
victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du
Christ !
Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa
grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu
pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ?
Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis
concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à
m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que
personne ne soit laissé pour compte ?
Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance
qui ne déçoit pas (cf.Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. [8] C’est en
elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,4) et qu’elle attend
d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse
de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout
passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps
très court » (Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3). [9]
Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le
chemin du Carême.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025, mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons,
martyrs.
FRANÇOIS
Jésus nous invite à nous arrêter un moment pour observer
Aimer comme Jésus
Homélie du Père Jean-Luc Barrié :
Une fois de plus Jésus nous invite à l’amour. « Aimez vos ennemis » nous dit-il. Il nous invite à un amour pour nos frères et sœurs qui soit à l’image de celui du Père qu’il est venu nous révéler.
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » Un phrase qui nous rappelle son commandement unique « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé ».
Aimer comme Jésus, comme le Père, c’est aimer d’un amour absolu et c’est cet amour qu’il nous décrit dans ce passage de l’évangile de Luc, un amour qui va jusqu’à aimer ses ennemis. Un amour dont la mesure est la démesure comme l’a écrit St Augustin. Dieu aime tout le monde, « il est bon pour les ingrats et les méchants », nous dit Jésus.
PAUSE AU MONASTERE
Viens passer une journée ou un week-end dans un monastère en France ou en Belgique
Chaque année, pendant l’Avent et le Carême, Vie Monastique, en collaboration avec Ritrit, offre aux jeunes de 18 à 35 ans une opportunité unique : un week-end de ressourcement dans un monastère proche de chez vous. Ces périodes de l’année, souvent chargés, précédent une grande fête dans l’Église : c’est l’occasion parfaite pour faire une pause dans un rythme de vie souvent effréné.
En ouvrant leurs portes, les monastères proposent de faire une pause pour favoriser le temps de la rencontre, des discussions, contempler le beau, découvrir la vie monastique au rythme de la prière et quelques fois du silence, permettre un accompagnement spirituel…
Ne manquez pas cette chance de prendre du temps pour vous !