« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Jésus répond à des personnes qui le cherchent depuis la multiplication des pains. Et il leur pose la question des raisons profondes de leur quête. « Vous me cherchez… parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle »
Jésus nous demande peut-être à nous aussi quelle est la faim qui nous fait avancer. Quel est le moteur de nos actions et de nos engagements, moteur de notre vie ?
Il y a de multiples faims. La faim concrète, réelle de ceux qui, à travers le monde, n’ont pas de quoi se nourrir correctement. La faim de pouvoir dont on mesure les conséquences gravissimes que sont les guerres et conflits en tout genre. La faim d’agent et de consommation qui appauvri une partie de la population mondiale et qui détruit notre planète. La faim de gloire avec les médailles tant convoités par les athlètes qui nous éblouissent aux JO de Paris. Et il y a aussi la faim spirituelle, faim de Dieu, de son amour, du sens qu’il peut donner à notre vie, faim d’éternité et d’absolue.
Qu’elle est donc la faim qui anime mes journées, qui me fait agir et avancer ?
Si elle est faim de Dieu, alors il nous faut prendre les moyens de le chercher, de nous mettre sa suite.
St Benoit défini le moine comme un chercheur de Dieu. Je crois que tout chrétien se doit d’être un chercheur de Dieu. Pour y parvenir je vous propose de regarder la devise des JO. Une devise inspirée en 1891 à Pierre de Coubertin par un ami dominicain le père Henry Didon. Cette devise est « plus vite, plus fort, plus haut ».
« Plus vite » Ne nous faut-il pas prendre conscience que nous n’avons pas de temps à perdre pour nous mettre à l’école du Christ, pour le chercher et reconnaitre présent dans notre vie, pour lui ouvrir notre cœur dans la prière, nous laisser nourrir de sa Parole et de son corps dans l’eucharistie ?
Il y a urgence et nous ne devrions pas remettre à demain ce qui doit être fait aujourd’hui.
« Plus fort » Nous ne pouvons nous satisfaire de nos petites habitudes, aussi bonnes soient-elles, du minimum syndical que nous nous autorisons dans la rencontre du Seigneur. Chercher à approfondir, a ancrer toujours plus notre vie dans celle du Christ. Que ce soit pour notre vie spirituelle mais aussi dans la charité, la solidarité, l’attention aux autres, la construction de la paix et de la justice. Suis-je réellement allé jusqu’au bout de ce que je peux faire ou donner?
« Plus haut » Voir les choses, les évènements, nos rencontres, les aléas de la vie, avec un peu de hauteur. Ne pas nous laisser emporter sans réfléchir par la pensée unique, ou celle diffusée par telle ou telle sensibilité. Ce n’est pas parce que c’est dit à la télé ou sur internet que c’est juste ! Ce n’est pas parce que tel influenceur, même chrétien, même religieux, dit quelque chose qu’il faut le suivre aveuglément. Prendre toujours de la hauteur en nous demandant quel regard Jésus porte-t-il sur l’évènement ? Que dirais Jésus dans la circonstance ? Quelle serait son attitude, sa réaction ?
Voilà les bonnes questions à nous poser pour prendre de la hauteur.
Que le Seigneur nous aide à le chercher et à le suivre, à creuser notre faim de Dieu, avec la même ardeur, passion, ténacité que nous montrent les athlètes des JO et nous seront ses vrais disciples.