« Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »
Ainsi se termine la prière de Jésus à son Père. Oui, Jésus a quitté physiquement ce monde, cette terre où il a vécu et où il connu la mort en Palestine il y a plus de 2000 ans. Nous ne pouvons pas le croiser dans les rues et les chemins de nos pays, nous ne pouvons écouter sa voix, le toucher et être touchés par lui. Et pourtant il est avec nous jusqu’à la fin du monde, nous a-t-il promis. Oui, il est présent mais d’une autre manière. Il est présent par son Esprit Saint, par son souffle de vie, sa force d’amour, de lumière, de vérité. Cet Esprit aussi discret qu’une brise légère et puissant comme un ouragan. Cet Esprit nous est donné. Et Jésus, par lui, habite chacun de nos cœurs, et habite le monde. Jésus ne demeure plus à Nazareth, Capharnaüm ou Jérusalem, il habite chacun d’entre nous. Il n’est plus limité à une région, un pays, mais il est présent à toute l’humanité.
Dans sa prière Jésus parle de son départ « je ne suis pas dans le monde » mais il rappelle aussi que nous sommes, nous, dans le monde. Car c’est sur nous que repose maintenant la révélation de sa présence spirituelle, la diffusion de sa Parole, et la manifestation de son amour. C’est sur nous, habités, animés, éclairés, fortifiés par l’Esprit Saint que repose toute sa mission.
Comme la si bien exprimé Saint Paul nous sommes le Corps du Christ. C’est par nous maintenant, avec l’aide de son Esprit, qu’il se rend présent, qu’il parle et agit.
Nous qui sommes dans le monde, nous sommes les yeux de Jésus pour reconnaitre les attentes de nos frères. Nous sommes ses oreilles pour écouter leurs souffrances et leurs besoins. Nous sommes sa bouche pour leur annoncer la Bonne Nouvelle de sa résurrection et de notre salut. Nous sommes ses pieds pour allers vers eux. Nous sommes ses bras pour les accueillir et les enlacer, ses mains pour aider, secourir, caresser… Jésus compte sur nous, il nous fait confiance pour cela.
Nous ne pouvons nous défiler de cette responsabilité. Nous ne pouvons nous échapper de ce monde dans lequel nous sommes et dans lequel il attend de nous que nous le rendions proche, présent, agissant pour nos frères et sœurs en humanité. Il serait hypocrisie et même mensonge que de lui demander dans la prière de secourir nos frères, de se révéler à eux, si nous ne faisions pas notre part de la mission, si nous n’acceptions pas d’être son corps auprès d’eux.
Pour cela il nous faut dans la lecture médité de sa Parole apprendre à aimer comme il aime, à témoigner à sa manière de l’amour du Père. Il nous faut aussi lui demander son Esprit Saint qui seul peut faire de nous ses témoins. Il nous faut nous attacher à la communauté, la famille de ses disciples car ce n’est qu’ensemble que nous sommes réellement et pleinement son Corps, le Corps dont il est la tête.