Ça y est !!! Nous allons pouvoir nous retrouver pour célébrer ensemble Jésus Ressuscité qui se rend présent à chacun par son Esprit Saint. Dimanche la messe sera célébrée dans les églises de France et donc aussi dans notre paroisse.
Les conditions seront un peu contraignantes : distanciations, ce qui divise par quatre le nombre de places, port du masque obligatoire, désinfection des mains en entrant, distance de plus d’un mètre entre les personnes pour la procession de communion et sortie et communion sur la main uniquement.
Nous avons été privés du Corps du Christ dans ses deux dimensions. Privés du rassemblement de la famille des chrétiens, l’Église, qui est le corps du Christ dans le sens que c’est chacun de ses membres et ensembles que nous sommes ses yeux, ses oreilles, ses pieds, ses bras et ses mains pour voir, écouter, servir, aimer nos frères. Privés du corps eucharistique du Christ, ce pain par lequel il nous nourrit de son être tout entier, de son être profond, de sa divinité, il vient demeurer en nous pour nous donner d’être vraiment, réellement, concrètement son corps au sens ecclésial.
J’espère que cette privation nous permettra d’entrer dans le sacrement, de le vivre avec un enthousiasme, une force, un désir, une joie toute nouvelle. La messe ne peut être une simple habitude. Elle doit chaque dimanche être une fête. Fête des retrouvailles, fête de la rencontre du Seigneur. Je suis sûr que nous avons tous mesuré les limites d’une participation à distance tout seul ou en famille devant la télé ou l’ordinateur.
Nous croyons que Dieu s’est incarné en Jésus, qu’il a pris chair. Notre foi est incarnée. Elle a besoin de concret, de physique, de contact… c’est tout le sens des sacrements. Même si encore tout cela doit être vécu avec beaucoup de prudence, nous allons nous réunir, nous voir, nous entendre, prier, écouter Dieu nous parler, chanter ensemble.
J’espère aussi que ce temps, unique dans notre histoire, va inviter chacun à comprendre qu’il est indispensable à la communauté, que chacun a sa place, que les autres ont besoin de lui, comme il a besoin des autres, et que nous allons voir grandir dans notre famille chrétienne et autour de nous plus d’attention, d’écoute, de partage, d’entraide, de pardon, de bienveillance…
J’espère que beaucoup auront découvert le bonheur qu’il y a lire et méditer la Parole de Dieu seul ou avec d’autre, et de la rencontre du Seigneur dans la prière personnelle quelque soit sa forme.
J’espère que chacun aura pu réfléchir à ce qui est le plus important pour lui et qu’il saura construire un avenir avec de vraies priorités.
J’espère pour chacun et pour tous une vie plus belle, plus juste et plus fraternelle.
Et dans cette dernière lettre de confinement je vous redis à tous mon amitié.
Un peu d’humour