Archives de catégorie : Homélie

La foi ne peut vivre sans prière

Homélie du Père Jean-Luc Barrié :

En méditant cet évangile je me suis arrêté sur la phrase de conclusion « Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » en me demandant quel rapport il y avait avec le fait que « Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager » comme l’écrit l’évangéliste Luc.
Je crois que, simplement, Jésus veut nous dire qu’il n’y a pas de foi possible sans prière.
Si la foi est bien la conscience que Dieu nous aime, qu’il veut être notre ami, faire sa demeure en nos cœurs, nous nourrir de son amour, qu’il ne veut qu’une chose notre bonheur pace qu’il nous aime, et qu’en conséquence il quémande notre amour, notre amitié, qu’il attend de nous que nous l’aimions de tout notre cœur en aimant nos frères et sœurs, alors la prière est vitale, indispensable à notre foi.
Il n’est pas d’amitié réciproque sans présence, sans relation, sans dialogue, sans écoute. Quand nous ne voyons plus des amis, que nous ne communiquons plus avec eux, quand nous n’avons plus de relations suivies, alors l’amitié se meurt, elle ne devient que le fantôme d’un souvenir.

La foi qui sauve

Homélie du Père Jean-Luc Barrié :

Dix lépreux sont guéris par Jésus mais à un seul il dit qu’il est sauvé. « Relève-toi, ta foi t’a sauvé ».
Les dix ont pourtant été très respectueux de la loi juive. Ils ne s’approchent pas de Jésus et de ses disciples, ils restent à distance comme le prescrit la loi pour éviter la contamination et l’impureté. Ils font ce que Jésus leur demande, aller au temple se montrer aux prêtres. Ce qui correspond aussi aux prescriptions de la loi puisque seul le prêtre peut constater la guérison et donc prononcer la réintégration du malade purifié. Tous obéissent sauf un ! Un samaritain, un étranger, un membre de ce peuple en confit avec les juifs. Lui ne va pas au temple il fait demi-tour et vient se jeter aux pieds de Jésus en rendant grâce à Dieu. Il désobéi à Jésus et à la loi, car un croyant ne se prosterne jamais devant un homme mais seulement devant Dieu. Ce qui veut dire que le Samaritain reconnait en Jésus Dieu fait homme, seul capable de le purifier d’une telle maladie.
Les dix sont guéris mais un seul est sauvé. « Relève-toi, ta foi t’a sauvé ».
Qu’elle est donc cette foi qui est autre que la simple obéissance à la loi ?
La foi dont nous parle Jésus depuis deux dimanches, est confiance et amour.

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4 et 5 Octobre : Journée Mondiale du migrant et du réfugié

Homélie du Père Jean-Luc Barrié :
« Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ? Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? Devant moi, pillage et violence ; dispute et discorde se déchaînent. » En méditant ce passage de la première lecture du prophète Habacuc j’ai pensé que ces mots sont ceux de bien des hommes et femmes qui quittent leur pays, fuyant la misère ou la violence, pour traverser des déserts et la mer au risque de leur vie, en quête de paix et de quoi nourrir leurs enfants. En cette journée du migrant et réfugié ces mots raisonnent pour nous de manière toute particulière.
Cette journée a pour titre « Migrants, missionnaires d’espérance ».
Notre pape Léon nous offre à cette occasion une réflexion dont je vous donne quelques extraits.
« Beaucoup de migrants, de réfugiés et de personnes déplacées sont des témoins privilégiés de l’espérance vécue au quotidien, à travers leur confiance en Dieu et leur endurance face à l’adversité, dans la perspective d’un avenir où ils entrevoient l’approche du bonheur, du développement humain intégral. » et le pape de faire le lien avec l’expérience itinérante du peuple d’Israël qui chante dans le psaume 68 : «Tu répandis, ô Dieu, une pluie de largesses, ton héritage exténué, toi, tu l’affermis ; ta famille trouva un séjour, celui-là qu’en ta bonté, ô Dieu, tu préparais au pauvre » (Ps 68, 8-11).

Rechercher la justice

Homélie du Père Jean-Luc Barrié :

St Paul nous a dit dans la deuxième lecture : « Toi, homme de Dieu, recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! »
Nous hommes et femmes de Dieu, chrétiens, disciples de Jésus Christ, nous sommes donc appelés à rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur, tout simplement parce que c’est le chemin emprunté par Jésus lui-même, c’est l’exemple qu’il nous a donné.
Rechercher la justice. L’évangile de ce jour, avec la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare, nous dit bien que la justice est au cœur de la vie chrétienne. Cet homme profitant de sa richesse sans se préoccuper de celui qui n’a rien et qui meurt devant sa porte ne se rend pas compte de l’injustice qu’il provoque. Je suis sûr que s’il avait partagé un peu de sa richesse avec Lazare, s’il avait utilisé sa richesse pour faire œuvre de justice sociale alors la fin de la parabole aurait été différente. Jésus dénoncera, tout au long de sa vie publique, les injustices criantes de son époque. C’est en grande partie ce qui lui vaudra sa mort sur la croix.

La Croix Glorieuse

Homélie du Père Jean-Luc Barrié :

Nous fêtons aujourd’hui la Croix Glorieuse. Comment a-t-on pu associer ces deux mots qui semblent opposés ? De fait la croix est le symbole par excellence de la souffrance extrême et de la mort la plus ignominieuse qui soit. Alors que la gloire est elle la vie même de Dieu, sa joie absolue, sa paix éternelle, sa béatitude.
Si nous chrétiens nous pouvons associer ces deux mots c’est que, pour nous, la croix est surtout le rappel, le signe de notre salut. C’est ce que nous dit l’Evangile de St Jean : « ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, (sous entendu sur la croix) afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » et il explique « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » et insiste encore en concluant « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Par trois fois en quelques lignes, la croix nous est donnée comme le signe de la vie éternelle, la gloire divine, qui nous est offerte par Dieu.

150 ans de présence, 150 ans de lumière

Homélie du père Jean-Luc Barrié :
Dans sa parabole Jésus dit « quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : ‘Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. » Mes sœurs, vous qui vivez humblement caché au fond de la vallée de la Boralde nous sommes très heureux de vous accueillir et surtout de vous donner la première place. Notre paroisse porte le nom de votre fondateur parce que vous vivez sur son territoire mais surtout pour exprimer la place importante que vous y tenez. Sans votre prière la paroisse ne serait pas ce qu’elle est, et aujourd’hui nous sommes profondément heureux de célébrer avec vous les 150 ans de cette présence.
La prière d’entrée de la fête de St Bernard dit « Seigneur, Dieu, tu as voulu que le saint abbé Bernard, dévoré par l’amour de ta maison, soit dans ton Eglise une lampe qui éclaire et qui brule … »
Pour notre paroisse vous êtes une lampe qui éclaire et qui brule, qui brule d’amour. Par votre prière et votre écoute de la Parole de Dieu, vous rayonnez de la lumière divine, vous nous permettez de voir le chemin qui conduit à la sainteté, le chemin de la rencontre amoureuse de Dieu qui conduit à la vie éternelle. Votre vie de prière incessante est un appel permanent à donner nous aussi du temps au Seigneur, pour l’écouter et lui parler comme à un ami, nous laisser aimer par lui et apprendre ainsi à aimer comme lui.
Et j’ai l’intime conviction que c’est votre prière qui permet à l’œuvre missionnaire de la paroisse de porter du fruit.