Archives de catégorie : Homélie

Nous aurons encore à vouloir…

Dans la première lecture le prophète Ezéchiel est envoyé vers une nation rebelle qui s’est révoltée contre Dieu et à qui il doit parler au nom du Seigneur. Jésus enseigne dans la synagogue de Nazareth mais ses compatriotes ont du mal à entendre ses paroles, ils ne reconnaissent pas en lui le grand prophète, le Messie envoyé par Dieu.
St Fleuret au 5ème siècle arrive chez nous de Rome où il est allé rendre compte de son combat contre l’Arianisme. Une hérésie qui refusait de croire que Jésus est Dieu fait homme. Le 4ème et 5ème siècle fut une époque des plus troublées qu’ait connue l’Eglise dans toute son histoire. Car cette erreur théologique fondamentale gagnait presque toutes les communautés. St Fleuret, dans ses temps difficiles à proclamé la Parole de Dieu, il a témoigné de sa foi par la parole et par ses actes de miséricorde, en soulageant les malades, en encourageant les plus fragiles, en venant au secours de tous ceux qui avaient besoin de lui. Il annonçait la miséricorde de Dieu mais aussi la donnait à voir dans sa manière d’être, dans ses actes et attitudes.

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Nous ne pouvons nous dire disciple de Jésus…

La lecture de la Sagesse nous dit « Dieu n’a pas fait la mort… Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité » Dieu n’est pas à l’origine de la mort, de la souffrance et de toutes les difficultés qui parfois nous accablent. Dieu est le Dieu de la vie. C’est lui qui donne vie à toute chose. C’est lui qui a créé, par sa parole, tout ce qui nous entoure. Dimanche dernier nous avons vu Jésus qui, lui-même, Dieu fait homme, calme la tempête simplement par la parole, comme à la création où « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut » nous révèle le livre de la Genèse. Jésus nous dit aujourd’hui qu’il est le Dieu de la vie, en réanimant la fille de Jaïre. Il est la vie, et c’est par sa force de vie qu’il rend la vue aux aveugles, qu’il fait marcher les paralytiques, qu’il purifie les lépreux. Il est la vie, et c’est par sa force de vie qu’il rend leur dignité aux pécheurs « Tes péchés sont pardonnés » dit-il au paralytique apporté devant lui par ses amis. Jésus est la vie, il est force de bien qui combat les forces du mal et en libère les hommes. Il est force de bien et miséricorde, il nourrit la foule affamée, il les enseigne et leur apprend le chemin de la vraie vie et du bonheur. « Heureux, les pauvres de cœurs… le doux… les purs… les miséricordieux… les artisans de justice et de paix. »

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Il n’est pas d’autre chemin…

En méditant cet évangile, ce récit de la tempête apaisée, avec cette barque battue par les vagues, prête à couler et la peur panique des apôtres « Maître, nous sommes perdus, cela ne te fais rien ? », m’est venu à l’esprit toutes ces personnes rencontrées et qui vivent ce même sentiment de peur devant la tempête qui semble s’abattre sur la barque de leur vie.
Je pense à ceux qui vivent une séparation dans la famille, à ceux qui sont confronté à la maladie, ou qui craignent pour l’avenir de leur exploitation agricole, leur entreprise ou leur emploi. Je pense à ceux qui craignent un embrasement mondial suite à tous les conflits qui ensanglantent le monde. Je pense à ceux qui se sentent perdu devant les changements au cœur de notre société, des pans entiers de notre monde, nos habitudes, nos certitudes qui s’écroulent. Je pense à ceux qui sont angoissés par l’incertitude sur l’avenir de notre propre pays et de la fragilité de ses institutions. Je pense enfin à la souffrance de beaucoup de voir notre Eglise perdre de son influence et s’amoindrir de plus en plus.

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Ce qui nous conduit au bien…

Alors qu’il a de plus en plus de succès, que de plus en plus de personnes le suivent et viennent l’écouter, Jésus se trouve face à deux groupes qui s’opposent à sa mission. Les premiers, des proches, des gens de chez lui, nous dit Marc, probablement membres de sa famille et voisins, qui affirment qu’il a perdu la tête. Il est possible qu’ils sentent monter l’opposition des responsables religieux, et qu’ils préféreraient le voir reprendre en sécurité son métier de menuisier à Nazareth. L’autre groupe, celui des scribes, des spécialistes de la bible, qui n’acceptent pas l’interprétation très libre et surtout très nouvelles qu’en fait Jésus. Eux l’accusent d’être possédé par Béelzéboul, de chasser les démons par la force même du Démon.
Jésus répond en soulignant que le mal ne peut être chassé par le mal, que seul l’Esprit Saint en a le pouvoir. Et qu’accuser de démoniaque l’œuvre de l’Esprit est un péché impardonnable. Il est gravissime de confondre le bien et le mal, et surtout d’accuser l’Esprit Saint de faire le mal, d’inspirer le mal.

Que le Père, par son Esprit…

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, » Nous avons été baptisés, à la demande de Jésus, non pas simplement au nom de Dieu mais de Dieu Père, Fils et Esprit Saint. Que Dieu ne soit pas monolithe mais bien dynamique trinitaire, mouvement permanent d’amour d’une personne vers l’autre au cœur de la trinité, a donc une importance considérable. Si nous avons été baptisés c’est pour entrer nous même dans cette dynamique. Dieu est trinité parce qu’il est amour, force d’amour en lui-même et en conséquence il est ouverture. Dans l’unité parfaite du Père, du Fils et de l’Esprit, il reste un espace d’ouverture qui s’ouvre à nous et nous invite à partager leur vie, leur joie et leur gloire éternelle.

Annoncer l’Évangile, témoigner de sa foi…

« Demeurez dans mon amour … Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés… Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime…. Je vous appelle mes amis… »

En ces quelques lignes St Jean nous donne l’essentiel du message évangélique. Dieu nous aime, c’est ce que Jésus est venu nous révéler. Il nous aime d’un amour qui est don de lui-même, don de sa vie sur la croix. Il nous aime et veut nous donner de vivre sa propre vie divine, il nous veut avec lui, en lui, faisant sa demeure en nous et nous en lui dans une unité, une communion totale et absolue. Il nous dit même qu’il désire notre amitié. Et cet amour dont il nous comble, il nous invite à y répondre en aimant nos frères et sœurs à sa manière, à son école, comme lui, en donnant le meilleur de nous-même, en nous donnant nous-même.

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