Christ est ressuscité ! Alléluia ! 

« Il est ressuscité », Christ est vivant, Il est ressuscité ! Voilà le cri qui s’élève en ce matin de pâques.
Jésus qui a donné sa vie sur la croix pour nous, est aujourd’hui vivant. Non pas réanimé, rendu à une vie périssable, à une vie qui devra prendre fin un jour, mais bien vivant d’une nouvelle vie, la vie même de Dieu, la vie qui ne finie pas, la vie de joie, de paix de gloire absolue et éternelle.
Christ est ressuscité ! Alléluia ! 
Depuis les premiers temps de l’Eglise c’est lors de cette fête magnifique de Pâques que l’on pratique les baptêmes et en particulier les baptêmes d’adultes. Et ce parce que ce sacrement est celui, par excellence de la résurrection. C’est celui qui nous permet d’entrer dans ce grand mystère et d’en vivre. Par le baptême nous sommes intimement associés à la mort et à la résurrection de Jésus. Nous faisons symboliquement l’expérience de ce passage à la vie. Et nous entrons déjà dans la vie de gloire et de paix éternelle. La vie divine nous est déjà donné, nous la vivons déjà aujourd’hui. La vie éternelle ne commence pas après notre mort physique, mais lors de notre mort au péché dans le sacrement de baptême. La plongée dans l’eau baptismale veut signifier cette nouvelle naissance, notre naissance à la vie de ressuscité. En nos veines coule déjà cette
vie divine.
Voilà que nous est donnée une perspective d’avenir des plus enthousiasmantes : notre vie est orientée vers la vie divine, vers l’éternité, vers l’épanouissement total de notre être. Et notre vie à un sens, elle est habitée d’une force inouïe, celle de la vie de Dieu, de sa puissance d’amour plus fort que la mort. Le baptême, cette plongée dans la mort et la résurrection de Jésus, fait ainsi de nous des saints.
Jean-Paul II a écrit «  demander à un catéchumène : « veux tu recevoir le baptême, ? » signifie lui demander en même temps «Veux-tu devenir un saint ? »
Par le baptême nous sommes appelé à la sainteté, à devenir des saints, c’est-à-dire à laisser Dieu guider notre vie, nos pensées, nos paroles et nos actes, vivre de son Evangile, vivre de son amour au quotidien, devenir des porteurs de Dieu pour nos frères et sœurs, des témoins de son amour, de sa tendresse pour tous. Face à cette idée de devenir saint, un catéchumène a dit « Cela nous donne une
marge de progression infinie ! » Oui nous n’avons jamais fini de laisser vivre le ressuscité en nous. Nous n’avons jamais fini de vivre de sa force de vie et d’amour. Nous n’avons jamais fini de progresser à sa suite, dans sa dynamique de pâques, vers la vie parfaite, vers la vie éternelle.
Christ est ressuscité et notre existence doit en être transformée ! Nous devrions rayonner de cette joie, de cette espérance infinie pour toute l’humanité, dans chacune de nos rencontres. Par la prière, la méditation de sa Parole et par les sacrements nourrissons en nous cette force Pascale, cette vie qui jaillie du tombeau pour irradier le monde. Et nous pourrons tous avancer ainsi le cœur en
paix, plein d’espérance et de joie, à travers les aléas de vie, jusqu’au jour de notre rencontre définitive avec Dieu, jour où notre sainteté se fera parfaite.