Confinement 2ème semaine

Samedi 28 mars

De la part de Jean-Luc Barrié

Chers frères et sœurs,

Ces quelques mots pour vous dire que je pense très fort à vous.
Demain sera le deuxième dimanche que nous vivrons sans nous rassembler à l’église pour célébrer le Christ Ressuscité. Je crois que cette situation nous invite à trouver d’autres chemins pour nourrir la communion au Christ mais aussi entre nous. Et c’est possible.

Dimanche, à l’heure habituelle de la messe 10h 30, je célébrerai seul dans la chapelle du presbytère.

Je vous promets que dans mon esprit et dans mon cœur j’aurai sous les yeux chacun de vos visages et que c’est avec vous et pour vous que j’offrirai le saint sacrifice. Dieu est capable de nous réunir en son cœur même si physiquement nous sommes isolés. Je vous invite à vous unir à cette communion de foi et d’amour. Tout en participant à la messe télévisée ou sur le net, ayez au cœur tous ceux que vous retrouvez habituellement à l’église le dimanche et même ce qui n’y viennent que pour les fêtes ou même qui n’y viennent pas. Vivons cette communion des saints dans la tendresse du cœur de Dieu et je suis sur que, jusque dans la catastrophe qui s’annonce, il fera grandir son Royaume.

Merci de faire passer ce message, si vous le pouvez, à tous ceux que vous connaissez et qui n’ont pas internet.

Je vous porte tous dans ma prière et vous redit mon affection fraternelle.

Jean-Luc Barrié

 

Ce vendredi 27 mars à 18h  le pape François a présidé un temps de prière suivi d’une bénédiction eucharistique «Urbi et orbi », afin d’offrir une occasion de vivre avec foi et espérance ce temps d’épreuve pour toute l’humanité. Dans son homélie, le pontife a fait un parallèle entre l’évangile écouté et la situation que le monde traverse.

Nous pouvons réécouter ce qu’il nous a dit en cliquant sur la vidéo.

 

ou  lire le texte intégral de la méditation du Pape lors de sa bénédiction Urbi et Orbi historique

Au milieu de la « tempête » que peut représenter l’épidémie de covid-19, le Seigneur souhaite « réveiller et raviver notre foi pascale », a souligné le pape François vendredi 27 mars lors d’une méditation centrée sur le miracle de la tempête apaisée prononcée sur place Saint-Pierre lors d’une veillée de prière exceptionnelle et avant une bénédiction Urbi et Orbi historique

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Vendredi 27 mars

Pourquoi la bénédiction Urbi et Orbi du Pape aujourd’hui est vraiment exceptionnelle ?

Le pape François doit donner une bénédiction Urbi et Orbi, « à la ville et au monde », ce vendredi 27 mars à partir de 18h. Il s’agit d’une bénédiction donnée en de rares occasion et c’est la seule que chacun peut recevoir sans y assister physiquement à travers les moyens de communication.

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Jeudi 26 mars

 

Le pape François a invité tous les fidèles à le rejoindre par le biais des médias pour un moment de prière depuis la basilique Saint-Pierre de Rome, ce vendredi 27 mars à 18h. Une initiative exceptionnelle qui sera l’occasion pour le souverain pontife de donner la bénédiction Urbi et Orbi (« à la Ville et au Monde »). Un événement historique à de nombreux égards.

 

 

Prions ensemble avec le pape François
Vendredi 27 mars, 18 heures
Sur https://rodez.catholique.fr/
Aussi sur KTO TV, radio Présence, Facebook, Youtube,

Évangile de Dimanche Prochain
commenté par JL Barrié

Jésus se rend au prêt de ses amis Marthe et Marie qui viennent de perdre leur frère Lazare. Et, chacune à son tour, poussent le même cri : « Si tu avais été ici, mon frère en serait pas mort. » Ce cri me semble être celui de beaucoup en ces jours. Celui de tous ceux qui perdent un être cher sans avoir pu le voir depuis des semaines et sans pouvoir réunir la famille et les amis pour sa sépulture. Celui de toute une population devant le décès de médecins, de personnels soignants contaminés en venant au secours des malades. Celui de ceux qui voient leurs efforts de plusieurs années détruits par la crise économique. Ceux pour qui la vie en confinement à plusieurs dans un tout petit espace devient un enfer. Et tant d’autres… A travers notre planète se lève un cri. Celui du pourquoi. Mais Jésus ne répond pas à la question du pourquoi. Il rappelle simplement à ses amies qu’il est la Résurrection et la vie. Dieu ne répond pas à la question du pourquoi la souffrance et la mort. Mais il a choisi, en Jésus, de connaitre cette souffrance dans sa propre chair ainsi qu’une mort injuste et atroce s’il en est. Et ce pour nous dire qu’il est présent à nos cotés, qu’il sait notre souffrance, et qu’il veut, jusqu’au cœur de notre malheur, nous donner son bonheur infinie.
Face à la pandémie, au malheur qui touche notre humanité, il est vain de chercher un coupable et même des responsables… Accuser l’un ou l’autre nous rassure peut-être mais ne répond pas à la question fondamentale de l’absurdité de la maladie et de la mort. Je crois que, dans cette épreuve, Jésus nous invite reconnaitre les signes de son Royaume déjà présents jusque dans cette catastrophe. Le salut qu’il nous propose n’est pas qu’une promesse d’une vie meilleure après notre mort. L’éternité commence dès ici bas, elle est déjà là, à nous de la reconnaitre. Elle est présente chaque fois que l’amour se manifeste d’une manière ou d’une autre car le salut que Jésus nous propose n’est autre que l’aventure de l’amour, amour don de soi, amour dépouillement de soi pour l’autre. Et c’est à l’absolue de cet amour que nous entrerons un jour avec lui. En attendant soyons des chercheurs de ce bonheur déjà autour de nous. Et Dieu sait que ces temps de crises ont permis à beaucoup de manifester cet amour autour d’eux : solidarité d’immeuble ou de quartier de la part de jeunes pour les plus âgés, coup de téléphone aux personnes isolées, commerçant au service inconditionnel, chauffeur de pois-lourd assurant les livraisons dans des conditions extrêmement difficiles, gendarmes, policiers, épiciers, boulangers, bouchers, enseignants qui font leur possible pour assurer des cours, les services publics divers, et je ne peux les nommer tous… Chaque jour faisons donc l’effort de reconnaitre le moindre signe de ce salut que Jésus nous offre et sachons lui en rendre grâce. Et nous découvrirons qu’il est vraiment la Résurrection et la vie et qu’au cœur même du malheur, il sait faire jaillir le bonheur.

Mercredi 25 mars

Mardi 24 Mars

Annonciation et vulnérabilité


S’il est une chose que nous aura rappelée le Coronas virus c’est bien, me semble-t-il, notre vulnérabilité. Cette vulnérabilité qui est l’essence même de notre humanité. Depuis Adam et Eve, le péché « originel » n’est peut-être que celui de tout homme et femme qui croit pouvoir tout maitriser, tout savoir, tout avoir. Dieu, s’est révélé à nous, dans cette vulnérabilité, en prenant chair en Marie. Et il nous a révélé son vrai visage dans celui d’un homme nu cloué à la croix. C’est au cœur même de notre vulnérabilité, si nous l’acceptons, qu’il peut nous rejoindre, nous éclairer, donner sens et vie. Le Seigneur dit à Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » 2cor12,9. En ce temps de quarantaine (carême), je vous invite à creuser l’acceptation de nos vulnérabilités, qu’elles soient personnelles, sociales ou ecclésiales. C’est en elles que Dieu se révèle et se rend présent et non pas dans toutes les manifestations de pouvoir, de puissance, de dogmatisme ou de moralisme. Car le salut qu’est venu nous offrir Jésus n’est pas seulement une vie future après notre mort, récompense d’une vie en ordre, mais bien l’aventure de l’amour don de soi qui nous ouvre à l’Amour infinie de Dieu. Sans vulnérabilité il n’est pas d’amour, car pour aimer il faut accepter de dépendre de l’autre, de ses sentiments, de sa volonté, de sa liberté. C’est l’exemple que Dieu nous donne quand il demande à Marie si elle accepte d’être la mère de son Fils. Dieu se rend, par pur amour, vulnérable, dépendant de la liberté d’une jeune fille. Exemple à suivre par chacun de nous et par notre Église.

JL Barrié

 

Lundi 23 mars

Le mot de Jean-Luc Barrié

 

 

A deux reprises, ces derniers jours, je me suis permis de vous inviter à profiter de ce temps d’immobilité pour ouvrir la bible. Peut-être que certains d’entre vous se demandent comment faire, je vous propose quelques pistes :

– Tout d’abord entrer dans ce temps de lecture comme dans un temps de prière en prenant conscience de la présence de Dieu à nos cotés et réveiller notre désir de nous mettre à son écoute. « Parle Seigneur, ton Serviteur écoute » 1Samuel 3, 10

Trois propositions :

Une lecture continue d’un livre biblique. Le lire lentement en s’arrêtant chaque fois qu’un mot, une phrase nous touche, nous interpelle, nous parle… ( Ne pas s’arrêter trop longtemps sur ce que l’on ne comprend pas mais se laisser prendre par le texte, s’arrêter sur que je comprends et qui me parle.) Reprendre tranquillement la lecture jusqu’au prochain arrêt.

Une lecture méditative de « rumination ». Prendre un court extrait d’un Evangile, ou d’une Epitre. Le lire plusieurs fois jusqu’à ce qu’un mot, une phrase nous touche, nous parle…
Prendre le temps de la savourer, de la ruminer, de lui laisser nous éclairer, nous instruire, faire naitre en nous la prière. Recommencer l’opération autant que l’on veut.

– Dans la même configuration que la précédente, on peut prendre le temps de visualiser mentalement les lieux, les personnages, les déplacements, les dialogues… puis se laisser porter par ce que l’on découvre et avancer tranquillement vers la prière, un dialogue avec Dieu.

Abordons cette lecture avec un esprit d’enfant, ouvert à ce que Dieu veut dire à notre actualité. Ne nous effrayons pas si notre esprit semble s’égarer sur d’autres préoccupations, offrons les au Seigneur. N’attendons pas de choses extraordinaires, mettons nous simplement à l’écoute de Dieu comme nous le faisons avec nos amis, nos voisins…

Si vous avez des questions n’hésitez à me les poser sur ma boite mail : barrie.jean-luc12@orange.fr ou par téléphone 05 65 44 01 81, je me ferai un plaisir de vous répondre de mon mieux.