En ce jour de Pentecôte…

Le récit que St Luc nous fait, dans les Actes d’apôtres, de la fête de la Pentecôte, avec la descente de l’Esprit Saint sur eux et la force qui tout à coup les habite et les pousse à sortir annoncer la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus, ce récit est riche en images éclairantes pour nous aujourd’hui.
Je relèverai la manière dont il nous décrit cette venue de l’Esprit Saint. « un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent… des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. »

Le vent et le feu. Le vent est invisible, il peut être force inouïe ou douceur bienfaisante. C’est le souffle de Dieu, celui qui, à la création du monde, donne vie à l’homme. C’est la force vitale de Dieu qui nous est donné. C’est elle qui permet aux apôtres de dépasser leur peur et commencer leur mission. C’est elle qui donne la force d’aimer à la manière de Jésus. C’est elle qui fait notre unité, qui donne aux signes sacramentaux de devenir efficace, c’est par lui que le pain devient corps du Christ, qu’au baptême et à la confirmation nous sommes agrégés au Christ et envoyé en mission. Il est la force qui anime l’Eglise, mais aussi qui vient bousculer les cœurs, au plus secret de leur intimité, pour leur permettre de faire la rencontre du Dieu de Jésus Christ. Nous en faisons souvent le constat avec les personnes qui demandent le baptême et qui sont déjà travaillées de l’intérieur par L’Esprit Saint sans pouvoir le nommer. Il est aussi douceur et réconfort quand il se fait caresse, attention, aide, fraternité, solidarité, combat pour la justice et la paix. Souvenons nous de ce que a dit St Paul « voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. » C’est lui aussi qui est la force qui nous permet de nous adresser à Dieu comme à un ami, alors que nous ne le voyons pas, que nous ne l’entendons pas, à lui ouvrir notre cœur, à le prier comme Père aimant, dans la confiance et l’espérance.
Des langues de feu. Le feu éclaire et il réchauffe. C’est l’Esprit Saint qui nous donne d’entendre la Parole de Dieu comme une parole qui est nous est adressée personnellement et qui éclaire notre actualité.
La bible n’est que lette d’encre séchée sur du papier, elle n’est que lettre morte tant qu’elle n’est pas lue et méditée, avec l’aide de l’Esprit Saint qui en fait une parole vivante pour nous aujourd’hui. C’est lui qui nous donne la comprendre et la recevoir comme Parole de Dieu. Il est aussi celui qui nous donne de reconnaitre le bien, de distinguer le bien du mal. St Paul dans son épitre aux Galates l’a bien souligné. Il nous faut nous laisser guider par l’Esprit Saint il nous conduit à la vérité, il nous montre le chemin de la charité qui est chemin de vie éternelle, il nourrit en nous la foi et l’espérance. L’Esprit Saint nous réchauffe aussi de sa présence, présence de Dieu au plus profond de nous même, présence réconfortante, source de joie profonde et de paix.
En ce jour de Pentecôte, demandons à Dieu, de nous combler de son Esprit Saint, d’en combler l’Eglise et tous nos frères et sœurs. Il est précieux, et d’une richesse infinie. Laissons nous éclairés, emportés, poussés par lui à témoigner autour de nous de la foi et de l’espérance qu’il fait naitre en nos cœurs et au cœur du monde. Jésus nous y invite dans l’Evangile de ce jour quand il nous dit « Vous allez rendre témoignage ». Notre monde a besoin de témoins tout autant que les habitants de Jérusalem il y a 2000 ans. Alors comme les apôtres, n’ayons plus peur, osons dire notre foi en Christ Ressuscité. L’Esprit anime aussi le cœur de ceux et celles à qui nous nous adressons et c’est lui qui les prépare et leur permet de recevoir notre témoignage et surtout de faire la rencontre intime et bouleversante du Dieu de Jésus Christ.