Jésus nous invite à une vraie humilité

« Quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : ‘Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir’ »
Jésus nous invite à une vraie humilité. Il nous rappelle que l’orgueil est un obstacle majeur à la rencontre de Dieu. Il ferme notre cœur, nous ferme à sa présence, à sa grâce et à ses appels. Alors que l’humilité, elle, est la porte de toutes les grâces comme aiment à le dire les pères de l’Eglise.

En y réfléchissant un peu, comment pourrions nous prétendre avoir exécuté tout ce qui nous a été ordonné comme le dit Jésus. Le seul commandement qu’il nous ait donné est celui d’aimer comme il nous aime, à son exemple, à sa manière mais aussi avec la même intensité, jusqu’au don total de notre vie, un amour parfait, gratuit, universel, absolu. Qui peut sérieusement dire qu’il aime et qu’il a aimé ainsi ?
Oui, nous ne sommes que de simples serviteurs qui ne faisons que ce que nous pouvons. Nous ne sommes pas Jésus même si nous essayons d’être ses disciples, c’est-à-dire de marcher sur ses pas. Pour notre salut nous ne pouvons compter que sur sa miséricorde car nous sommes pécheurs, faibles, fragiles, et qu’il nous en faut si peu pour nous faire chuter.
Veillons donc, si nous n’avons pas assez de foi pour déplacer les montagnes d’avoir assez d’humilité pour ne compter que sur la miséricorde de Dieu pour nous sauver.
Pour autant nous ne sommes pas appelés à nous laisser envahir par la peur et encore moins par le désespoir.
St Paul nous le dit dans la deuxième lecture « Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. » Dieu ne nous abandonne pas à notre faiblesse, il ne veut pas nous voir désespérer de nous même, bien au contraire, il vient nous donner son Esprit de force, d’amour et de pondération. Un esprit de force qui nous donne le courage de continuer le chemin malgré des échecs apparents, malgré les difficultés et les souffrances.
Un esprit d’amour car c’est bien là le cœur de toute notre vie de foi, amour de Dieu et amour de nos frères, qui ne font qu’un. Un amour à l’école du sien. Un amour qui nous permet de dépasser toutes nos peurs, nos préjugés, nos réticences. Un amour qui fait tomber les barrières et qui permet à l’autre de grandir, de donner le meilleur de lui-même.
Enfin un esprit de pondération. Voilà bien un mot qui n’est plus à la mode !
Est pondéré quelqu’un qui sait se contrôler, qui est modéré dans ses manières, ses prises de positions, etc. La pondération est indispensable si l’on veut respecter l’autre, l’aimer à la manière de Jésus. Elle est l’inverse de toute violence, agressivité, condescendance, mépris, volonté d’imposer son idée, rejet de l’autre.
L’esprit que nous donne Dieu nous apprend à écouter l’autre et à le respecter jusque dans ce qui chez lui nous déplait ou est en désaccord avec nos propres idées ou choix. La pondération est donc bien un élément indispensable à l’annonce de l’évangile et à un amour à l’image de celui de notre Seigneur.

Demandons à Dieu de nous combler de cet esprit de force, d’amour et de pondération pour que nous puissions êtres de bons serviteurs de son projet pour l’humanité et entrer un jour dans sa gloire