Jésus nous dit « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. »
Bien entendu que nous l’aimons ! Je suis sûr que chacun de nous a un amour sincère pour Jésus, en tout cas tous ceux qui se veulent chrétiens, amis de Jésus. Oui un amour profond, fort, tendre, peut-être même passionnel habite notre cœur. Mais là où les difficultés commencent c’est dans la deuxième partie de la phrase. « vous garderez mes commandements ». Nous l’aimons sincèrement mais dans la manière de manifester cet amour nous sommes un peu plus hésitants. Le commandement unique de Jésus c’est de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés, et c’est là que cela se complique car il a aimé jusqu’à ses ennemis, jusqu’à donner sa vie par amour sur la croix, il a été miséricorde totale et absolue. Pour exprimer notre amour pour lui il nous faut donc faire preuve de la même miséricorde pour tous nos frères, même les plus difficiles à aimer. Faire preuve de patience, d’attention, de tendresse, de bienveillance, de pardon… sans mesure et sans limite…
Heureusement Jésus continue sa phrase « le Père vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité ». Seul l’Esprit Saint que nous pouvons demander à Dieu, et qu’il nous donnera en abondance, Jésus nous l’a promis, peut nous donner les moyens d’aimer à son école. L’Esprit seul a assez de puissance d’amour pour aimer en nous, à travers nous, par nous.
Il nous demande notre participation active mais lui seul sait aimer comme Jésus.
Notre société occidentale, mondialisée, moderne, scientifique, pouvait nous laisser croire que nous avions la maitrise de tout, que nous pouvions tout, que nous étions presque tout puissant et invulnérable. Le Covid 19 nous a appris le contraire. Ce petit être, microscopique, presque rien, a été capable de stopper l’économie mondiale, de bloquer les avions à terre, d’enfermer une grande partie de la population mondiale chez elle. Nous avons pris conscience de notre vulnérabilité. Nous avons découvert combien nous avions besoin les uns des autres, et en particulier de ceux dont les emplois étaient le moins valorisés. Oui, nous ne sommes pas tout-puissants, nous avons besoin de Dieu et de nos frères. Il en va de même pour notre vie de foi. Nous avons besoin de l’Esprit Saint, pour qu’il agisse en nous, à travers nous. Et nous avons besoin de nos frères pour nous porter dans la prière, pour partager ensemble la Parole de Dieu et le Pain de Vie, pour nous soutenir dans l’amour à recevoir et à donner.
D’ici la fête de Pentecôte demandons avec insistance au Seigneur d’envoyer son Esprit Saint, sur nous-mêmes, sur l’Église, sur le monde. Lui seul a la puissance de changer nos cœurs, notre Église et le monde pour les rendre plus proches de son projet.
JL Barrié