Alors qu’il a de plus en plus de succès, que de plus en plus de personnes le suivent et viennent l’écouter, Jésus se trouve face à deux groupes qui s’opposent à sa mission. Les premiers, des proches, des gens de chez lui, nous dit Marc, probablement membres de sa famille et voisins, qui affirment qu’il a perdu la tête. Il est possible qu’ils sentent monter l’opposition des responsables religieux, et qu’ils préféreraient le voir reprendre en sécurité son métier de menuisier à Nazareth. L’autre groupe, celui des scribes, des spécialistes de la bible, qui n’acceptent pas l’interprétation très libre et surtout très nouvelles qu’en fait Jésus. Eux l’accusent d’être possédé par Béelzéboul, de chasser les démons par la force même du Démon.
Jésus répond en soulignant que le mal ne peut être chassé par le mal, que seul l’Esprit Saint en a le pouvoir. Et qu’accuser de démoniaque l’œuvre de l’Esprit est un péché impardonnable. Il est gravissime de confondre le bien et le mal, et surtout d’accuser l’Esprit Saint de faire le mal, d’inspirer le mal.
« Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. » nous dit Marc.
Nous connaissons la suite, les heures d’angoisse, l’arrestation, le jugement, la crucifixion, et la mort de Jésus sur la croix. C’est dans cette mort que les mots prononcés par Jésus au court de son dernier repas prennent sens. « Ceci est mon corps livré pour vous », « ceci est mon sang versé pour vous ». Il annonce aux apôtres et nous donne de vivre, ce don qu’il fait de lui-même, de sa vie, sur la croix. Mais les mots « prenez et mangez », « prenez et buvez » n’ont de sens qu’après la résurrection. C’est parce que les apôtres ont fait l’expérience de la rencontre de Jésus ressuscité, Jésus vivant, présent, avec un corps transfiguré, un corps glorieux, un corps spirituel, qu’ils ont pu se souvenir et comprendre ces paroles si mystérieuses de Jésus.
« Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, » Nous avons été baptisés, à la demande de Jésus, non pas simplement au nom de Dieu mais de Dieu Père, Fils et Esprit Saint. Que Dieu ne soit pas monolithe mais bien dynamique trinitaire, mouvement permanent d’amour d’une personne vers l’autre au cœur de la trinité, a donc une importance considérable. Si nous avons été baptisés c’est pour entrer nous même dans cette dynamique. Dieu est trinité parce qu’il est amour, force d’amour en lui-même et en conséquence il est ouverture. Dans l’unité parfaite du Père, du Fils et de l’Esprit, il reste un espace d’ouverture qui s’ouvre à nous et nous invite à partager leur vie, leur joie et leur gloire éternelle.
Le récit que St Luc nous fait, dans les Actes d’apôtres, de la fête de la Pentecôte, avec la descente de l’Esprit Saint sur eux et la force qui tout à coup les habite et les pousse à sortir annoncer la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus, ce récit est riche en images éclairantes pour nous aujourd’hui.
Je relèverai la manière dont il nous décrit cette venue de l’Esprit Saint. « un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent… des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. »
L’Evangéliste Jean nous donne à entendre la prière de Jésus à son Père, prière dans laquelle il lui parle de ses disciples et donc de nous. Au milieu de cette prière Jésus dit « je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. » Voilà bien le but de Jésus, la raison de sa venue en notre humanité, de sa vie cachée à Nazareth, de son ministère public, de sa prédication, des signes qu’il a posé, de sa mort et de sa résurrection, que nous soyons comblés de joie. Dieu veut notre bonheur, il ne veut même que cela.
Saint Chély : Salgues, Condom d’Aubrac, Bonnefon. , Saint Côme d’Olt : Castelnau de Mandailles, Lassouts. Espalion : Saint Pierre de Bessuejouls, le Monastère,Coubisou, Vinnac, Le Cayrol, Anglars . Estaing : Sébrazac, Trèdou, Saint Geniez des Ers, Le Nayrac