Parole de Dieu, nourriture indispensable

La parabole de Jésus nous parle de l’effet de la Parole de Dieu dans le cœur des hommes,  de tout ce qui peut lui faire obstacle et comment, si le cœur est prêt à l’accueillir, elle peut donner du fruit en abondance.
Depuis le Concile Vatican II, tous les dimanches nous entendons une lecture et un psaume  du premier testament, puis un extrait d’une lettre apostolique, enfin une page d’Evangile. Sur trois années, avec les messes de semaine, nous lisons quasiment l’intégralité de la bible. C’est une grande nouveauté par rapport au rite tridentin qui a précédé le missel Paul VI qui comprenait que très peu de lecture biblique.
Pour signifier l’importance de la Parole de Dieu le concile à voulu que dans le chœur, a coté de la table de l’eucharistie qu’est l’autel, il y ait la table de la Parole appelé Ambon. Et l’homélie ne doit plus être un sermon, mais un commentaire et actualisation des lectures entendues.
Cette partie de la messe a pris une grande ampleur dans le nouveau rituel parce que l’Eglise à compris la grande richesse de la Parole de Dieu pour le peuple chrétien.
Le concile y a consacré une constitution, un de ses textes essentiels, qui s’appelle «  Dei Verbum », Parole de Dieu. Ce texte se conclu par ces phrases :
« Le saint concile exhorte de façon insistante et spéciale tous les chrétiens à apprendre, par la lecture fréquente  des divines Ecritures, « la science éminente de Jésus Christ. »….
« De même que l’Eglise reçoit un accroissement de vie par la fréquentation assidue du mystère eucharistique, ainsi peut-on espérer qu’un renouveau de la vie spirituelle jaillira d’une vénération croissante pour la parole de Dieu, qui demeure à jamais. »
Pour un approfondissement et un renouveau de notre vie spirituelle l’Eglise nous demande donc de prendre du temps régulièrement pour lire et méditer la Parole de Dieu.

Dans la semaine, lire les lectures du jour, lire en continu un des quatre évangiles ou les actes des apôtres. Certains le font déjà à parti des revus comme «prions en Eglise » ou « Magnificat ». D’autre se retrouvent en équipe pour préparer la liturgie et partagent autour des lectures du dimanche, d’autres encore tous les mois partagent gratuitement autour d’un évangile.
Peut-être avons-nous peur d’être de ceux dont parle Jésus qui écoutent et ne comprennent pas.  Mais pour écouter la Parole de Dieu et la comprendre il suffit de se demander ce que Dieu nous donne de découvrir de sa personne et  de ce qu’il dit à notre actualité. Sa Parole est toujours nouvelle et chacun l’entend avec ce qui fait sa vie aujourd’hui.  Dans un partage d’évangile en équipe l’on comprend vite qu’elle ne dit pas toujours la même chose à chacun mais qu’elle parle à tous de manière particulière. Un adage juif dit que dans chaque phrase de la bible il y a 77 choses à découvrir alors ne nous étonnons pas de ne pas recevoir la même lumière en l’écoutant. Elle est nourriture indispensable à notre vie spirituelle.  Et comme le dit le prophète Isaïe dans la première lecture elle ne retourne pas à Dieu sans avoir fait son œuvre en nous et dans le monde.
En ce temps estival nous pouvons peut-être prendre l’habitude d’ouvrir la bible chaque jour et nous laisser nourrir et transformer par elle. En y prenant goût nous pourrons lui permettre d’approfondir notre relation à Dieu et de transformer notre vie pour la rendre toujours plus proche de son projet de salut.
Que Dieu nous en donne la grâce.