Chers paroissiens.
Nous voilà entré dans le temps de l’Avent. C’est le temps de l’attente, l’attente du Messie qui va venir nous rejoindre en notre humanité à Noël, attente aussi du retour de Jésus à la fin des temps.
Cela tombe bien, cette année avec la covid, nous sommes tous en attente de quelque chose :
Attente de pouvoir ouvrir son bar ou son restaurant, de pouvoir accueillir plus de client dans son magasin, de pouvoir aller au cinéma ou au théâtre, d’enfin voir ses parents, grands parents, enfants ou petits enfants, manger entre amis, se réunir pour un apéro ou une fête, pouvoir reprendre les cours en présentiel, retrouver les copains de fac, reprendre le sport d’équipe, l’activité associative, les répétitions de l’orchestre ou de la chorale, de retrouver les copains du caté, les réunions de la paroisse et des assemblées plus fournies, et j’en oubli…
Les jours qui nous séparent de Noël pourraient nous aider à vivre toutes ces attentes d’une autre manière. Peut-être en prenant le temps de comprendre, de saisir, ce qu’elles nous révèlent de nous même. Si elles sont si douloureuses c’est qu’elles sont importantes, peut-être même vitales. Elles nous disent, je crois, avant tout la place que les autres ont dans notre vie. Elles mettent en évidence que nous avons besoin les uns des autres. Que les autres me sont indispensables, essentiels, vitaux.
Cela nous dit que nous ne pouvons pas vivre que de virtuel, notre amour à besoin de concret, de rencontre réelle, de contact, d’échange, les yeux dans les yeux et même dans de contact physique car nous ne sommes pas de purs esprits.
Alors, approfondissons cette attente, regardons la bien en face, osons la creuser, elle nous révèle l’amour que nous avons pour les autres et surement aussi l’amour qu’ils nous portent.
Ce faisant je suis sûr que nous fêterons Noël d’une toute autre manière. Peut-être qu’il y aura moins de paquets sous le sapin, mais plus de regards tendres et attentifs entre nous, une écoute plus forte, une attention plus marquée, une joie plus grande de nous retrouver.
Sur chaque visage, sur chaque sourire, dans tous les mots de tendresse et d’amour, Dieu se rend présent à nous comme au matin du premier Noël à Bethleem. Nous sommes alors tout à la fois Marie qui offre le Christ à ses frères et sœurs en humanité et Joseph et les bergers qui viennent l’accueillir et se laisser réchauffer le cœur aux sourires du nouveau né.
Préparons nous à cette si belle fête, en creusant nos attentes pour qu’elles ne soient pas impatience, colère ou frustration, mais bien au contraire préparation à une grande joie.
Dans la l’attente de vous retrouver
Père Jean-Luc Barrié