« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis….Moi, je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent »
Jésus parle de lui-même, ce n’est pas si fréquent, et il se présente sous la figure du berger qui veille sur ses brebis, qui donne sa vie pour elles. Nous connaissons tous cette image du berger portant sur ses épaules une brebis ou marchant devant pour conduire son troupeau sur de verts pâturages. Mais avons-nous conscience de ce que cela implique pour nous. S’il est le berger nous sommes les brebis. C’est lui qui nous conduit, nous guide. C’est lui qui veille sur nous et qui nous aime d’un amour personnel, unique, puisqu’il connait notre nom. Il veut le meilleur pour chacune et chacun. Il ne se détourne d’aucun d’entre nous et viens nous chercher si nous nous sommes égarés.
Nous sommes donc invités à nous laisser conduire par lui, à le suivre dans la confiance, puisqu’il ne peut vouloir, pour nous, que le meilleur. Nous pouvons et devons écouter sa Parole, être réceptif aux lumières qu’il fait briller sur nos vies, aux chemins qu’il ouvre pour nous. C’est sur lui que nous pouvons compter, vers lui qu’il nous faut nous blottir en cas de tempêtes, à lui que nous pouvons crier notre détresse, que nous pouvons confier nos désirs et nos peurs. Et si nous nous perdons appelons le sans relâche, cherchons le, n’en doutons pas, il vient à notre rencontre. Il est le bon berger qui ne veut pas nous voir seul, isolé. Il nous veut au cœur de son troupeau parce qu’il sait bien que nous avons besoin les uns des autres. Il nous veut rassemblés en son Église et ne se console pas de nos divisions. A nous de veiller à ne pas mettre en danger l’unité de son troupeau, de ne pas être ferment de jugements ou d’exclusions. Il est le berger qui donne sa vie pour ses brebis, alors nous aussi, à son exemple donnons notre vie pour lui et pour nos frères et sœurs, donnons de nous même sans compter pour être digne de notre berger.
En ce dimanche de prière pour les vocations n’oublions pas que pour que naissent des vocations de prêtres et de religieuses et religieux dans notre diocèse qui en manque tant, il est indispensable, vital que chacune et chacun de nous vivions plus profondément notre vocation commune de baptisé. Et vivre notre vocation de baptisés n’est-ce pas vivre en brebis fidèle à son berger comme nous le suggère l’évangile de ce jour ? Si nous témoignons humblement de notre attachement à Jésus le Bon Berger, si nous nous mettons à son écoute, si nous nous laissons guidés, conduire par lui, si nous savons nous confier à lui, nous en remettre à lui en toute confiance, si nous savons donner notre vie comme lui dans l’amour de nos frères et sœurs, et si nous vivons tous cela en communauté fraternelle, il n’est pas de raison que des jeunes n’entendent l’appel du Seigneur à le suivre pour se mettre au service de telles communautés.
Demandons au Seigneur de devenir des brebis confiantes et fidèles qui donnent envie de rencontrer et de suivre le Bon Pasteur, qui donnent envie d’intégrer le troupeau pour s’y sentir en sécurité et se réjouir ensemble de l’attention que nous porte le bon pasteur. Soyons ses brebis pour que les jeunes générations puissent découvrir la joie de la rencontre du Seigneur et la joie plus grande encore de lui donner sa vie.