Avançons avec résolution sur ce chemin du bonheur que Dieu trace pour nous.

L’évangile de ce jour de fête nous redit que notre vocation commune de baptisé est une vocation au bonheur. Le mot heureux répété neuf fois le dit clairement. Tous appelés au bonheur, au bonheur voulu par Dieu pour chacune et chacun d’entre nous. Nous voir heureux, tel est le seul projet et désir de Dieu !
Mais ce bonheur n’est pas celui d’une vie hors sol, dans le monde des « bisounours ». Ce bonheur se construit dans la réalité de ce que nos vies sont appelées à affronter.
Ce bonheur se joue dans un monde où des hommes et des femmes sont en pleur, souffrances, deuils, angoisses, déceptions mais aussi capacité à pleurer avec celui qui est en difficulté, pleurer de la peine de l’autre.

Si les doux sont déclarés heureux c’est que la violence est aussi présente et que pour que le bonheur advienne il faut que certains choisissent délibérément de détruire la spirale de la vengeance par la non-violence, la tendresse et la douceur.
S’il est des hommes et des femmes qui ont faim et soif de justice c’est qu’elle n’est pas encore généralisé et que le monde a besoin que de plus en plus de monde se mobilise pour la faire advenir, pour qu’elle se développe et gagne sur l’injustice entre les hommes, entre les peuples. Injustice qui est toujours source de souffrance et de malheur. Être juste c’est ajuster son regard, ses pensées, ses paroles, ses actions sur le regard, la parole et les actes de Dieu.
Si les cœurs purs verront Dieu c’est que notre monde à besoin de vérité, de droiture, de simplicité, de franchise. Notre monde et bien sûr notre Église.
Si les artisans de paix sont déclarés enfants de Dieu, c’est que la violence, la guerre, les conflits, les séparations existent toujours autour de nous et que la construction de cette paix et sa préservation doit être au cœur de toutes nos décisions et de tous nos choix.
Jésus nous propose ici un chemin de bonheur au plus profond de notre existence terrestre. Ce n’est pas un bonheur préfabriqué qui s’achèterait au supermarché du coin. C’est un bonheur qui se construit pour nous même et pour nos frères et sœurs au quotidien dans les plus petites choses de notre vie ordinaire.
C’est une vocation au bonheur que nous vivons dans les vocations particulières qui sont les nôtres : épouse et époux, parents et grands parents, prêtre, religieux ou religieuse.
Les saints que nous fêtons aujourd’hui nous sont donnés par l’Église comme des panneaux indicateurs sur cette route du bonheur, nous disant comment chacune, chacun a essayé de le construire de son mieux dans son époque, dans sa situation, dans l’espace qu’il habitait.
La vie n’est pas toujours facile, nous le savons tous. Mais le Seigneur Jésus nous donne un horizon celui du bonheur qu’il veut pour chacune et chacun d’entre nous. Laissons-nous emporter par cette volonté divine. Laissons-nous entrainer par lui dans cette dynamique. Elle est une spirale ascendante qui nous conduira jour après jour, dans les combats et les luttes, dans les échecs et les réussites, dans les chutes et les avancées, jusqu’au bonheur absolue de sa résurrection, de la claire vision de sa gloire, de sa vie éternelle éblouissante de joie, de paix, d’absolu épanouissement.
Tel est notre destinée. Tel est le projet de Dieu pour nous.
Vivons donc chaque jour dans la confiance en son amour, en sa présence tendre et aimante, et avançons avec résolution sur ce chemin du bonheur qu’il trace pour nous.

Domestika
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