Nous sommes encore dans le premier chapitre de l’Évangile de Marc et nous voyons Jésus entrer dans une synagogue pour annoncer la Bonne Nouvelle, pour enseigner « en homme qui a autorité » nous dit l’évangéliste. Mais voilà que son enseignement est interrompu, par l’intervention d’un homme tourmenté par un esprit impur. A cette époque tous les maux dont l’homme est affligé sont attribués à l’influence néfaste d’esprits mauvais, opposés à la sainteté de Dieu. Un combat, appelé exorcisme, va donc se jouer dans la synagogue, combat entre Jésus et l’esprit impur, entre le bien et le mal.
Arrêtons-nous un instant sur les paroles de cet esprit : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Il commence par parler au pluriel « nous » puis fini au singulier « je ». Dans un premier temps il questionne et exprime une peur « Es-tu venu pour nous perdre ». Le nous exprime la confusion entre l’homme et l’esprit mauvais. Ils ne font qu’un. Et l’esprit laisse entendre que s’il le combat l’homme sera perdu en même temps que lui, qu’ils ne font qu’un et que donc il va les perdre tous les deux. Dans la deuxième partie, l’esprit s’exprime seul « Je sais qui tu es ». Savoir qui est quelqu’un c’est avoir prise sur lui, c’est le connaitre, le dominer. L’esprit prétend donc avoir prise sur Jésus. Ce à quoi il répond en lui ordonnant le silence et en l’expulsant avec autorité « Tais-toi ! Sors de cet homme. ».
Jésus rend la santé à l’homme en faisant disparaitre la confusion provoquée par l’esprit mauvais. Cette confusion, je crois que nous la connaissons tous un peu. Nous savons être doux, tendres et attentionnés mais parfois nous pouvons faire preuve d’agressivité ou même de violence. Nous sommes généreux, et soucieux des autres et aussi parfois égoïstes et froid. Nous sommes foncièrement droit et honnêtes mais nous pouvons aussi mentir ou tricher.
Nous aimons le Seigneur et il nous arrive de nous détourner de lui. Nous voulons être fidèles à la prière et nous préférons parfois occuper notre temps à des choses plus futile.
Oui nous sommes déchirés intérieurement dans un combat à jamais fini, combat spirituel dans lequel le gagnant n’est pas toujours le bien que nous voudrions faire.
Ce combat est celui qu’ont vécu tous ceux qui nous ont précédés sur le chemin de la foi, sans exception. Un combat que nous ne pouvons mener tout seul, pour lequel nous avons besoin de l’aide du Seigneur. Pour ce combat il nous faut les armes de la lumière de la Parole de Dieu médité et priée, « Jésus enseigne avec autorité » nous dit Marc et la puissance de son amour, de son Esprit Saint seul capable de « commander aux esprits impur qui lui obéissent. »
Ne nous étonnons pas de devoir mener ce combat spirituel, et ce tout au long de notre vie.
C’est toute l’histoire du Peuple de Dieu dans la bible, c’est le combat que Jésus est venu mener sur notre terre, c’est le chemin qui conduit à la gloire de la vie éternelle.
Ne nous inquiétons pas de nos chutes, de nos défaites, Dieu nous relèvera toujours et c’est lui qui à la fin aura le dernier mot. Sur la croix il a définitivement vaincu le mal.
Alors avec confiance osons nous abandonner entre ses mains, et demandons lui de nous fortifier pour combattre avec lui.
Saint Chély : Salgues, Condom d’Aubrac, Bonnefon. , Saint Côme d’Olt : Castelnau de Mandailles, Lassouts. Espalion : Saint Pierre de Bessuejouls, le Monastère,Coubisou, Vinnac, Le Cayrol, Anglars . Estaing : Sébrazac, Trèdou, Saint Geniez des Ers, Le Nayrac