Le bonheur où le cherchons-nous ?

L’évangile de ce dimanche nous donne à voir la figure de St Jean-Baptiste. Marc nous dit qu’il vit dans le désert et qu’il « était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. » Menu peu apprécié par les aveyronnais !
Jean vit au désert et il mange ce qu’il y trouve. Il s’habille de poil de chameau, animal emblématique du désert, il se nourrit des seules richesses du désert : sauterelles et miel. Il vit de manière absolu ce que l’on appelle aujourd’hui la « sobriété heureuse » dans le souci d’une saine relation à notre maison commune qu’est la Terre. Il se contente de ce qu’il a, de ce qu’il trouve. Et à partir de ce témoignage, cet exemple concret dans sa manière d’être et de vivre, il peut appeler ses contemporains à la conversion. Sa façon de vivre donne légitimité à ses paroles. Il vit ce qu’il dit.
Il me semble que cette figure de Jean-Baptiste dans le désert nous pose question sur notre rapport aux biens matériels, aux biens de consommation, à la course au bonheur dans l’achat, la possession de toujours plus de choses.
Nous sommes en désir, en attente, du bonheur que nous promets le prophète Isaïe dans la première lecture et dont nous parle aussi St Pierre.
Mais ce bonheur où le cherchons-nous ?
C’est, je crois, la question que nous pose Jean-Baptiste. Le cherchons nous dans la possession de toujours plus de choses, de biens, d’argent, de pouvoir, ou dans la relation, l’amour que nous recevons et donnons à tous ceux qui nous sont chers et tous ceux qui nous entourent ?
Il nous faut le minimum vital : un toit, du chauffage, de quoi se nourrir et s’habiller, l’école pour les enfants, mais aussi de la culture et la possibilité de vivre notre foi. Mais, à moins qu’il nous manque cela, nos frustrations, nos jalousies, nos désirs de ce que nous n’avons pas encore sont-ils bien justifiés ? Est-ce bien là le bonheur que nous désirons ?
Ma grand-mère maternelle qui avait eu une vie difficile m’a souvent dit : « Tu sais, Jean-Luc, ce n’est pas difficile d’être heureux il suffit de se contenter de ce que l’on a. » et mon autre grand-mère regardait toujours ceux qui était plus malheureux qu’elle. Ces femmes m’ont beaucoup aidé par leur exemple et leurs paroles.
Regardons, apprécions tout ce que nous avons déjà et en particulier les personnes qui nous entourent, nos parents, nos conjoints, nos enfants et petits enfants, nos amis, nos collègues, etc.
Elles sont notre plus grande richesse. Sachons l’apprécier et l’entretenir. Il me semble que ces temps de confinements nous ont confirmés, souvent par le manque, que c’est bien ces relations qui nous sont le plus précieuses et que c’est en elle que nous trouverons le bonheur espéré. Et il n’est pas besoin pour entretenir ces liens d’avalanches de cadeaux.
A Noël nous fêterons Dieu qui se fait homme pour entrer plus pleinement en relation avec nous. En cette période de l’Avent prenons le temps d’apprécier toutes nos relations et de voir ce que nous avons à convertir dans notre manière d’être pour qu’elles soient plus belles, plus riches, plus tendres, plus miséricordieuses, plus proches de la manière qu’a Dieu de nous aimer.
Je crois que c’est le plus beau cadeau que nous pourrons faire à nos proches et nous même pour Noël.

Chers paroissiens,

De nouvelles mesures viennent de nous être données pour la participation possible aux messes dominicales. Elles sont les suivantes : «laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et de n’occuper qu’une rangée sur deux».  Nous allons organiser les églises à cet effet.

En conséquence pour les dimanches et  6 et 13 décembre seront célébrées :

  • Le samedi messe à 18h 30 à St Côme et Estaing
  • Le dimanche messe à 9h et 10h 30 à Espalion.

Vous pouvez donc participer  sans crainte à ces messes en respectant les consignes du port d’un masque, le gel hydro alcoolique en entrant,  garder les distances dans les processions et en sortant de l’église. Merci d’informer votre entourage.

Dans la joie de vous retrouver

Père Jean-Luc Barrié