Méditations durant le triduum pascal avec JL Barrié

Vigile Pascale

En direct ce soir à 21 heurs
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et sur la chaîne YouTube Église Catholique en Aveyron

Pâques

Deux femmes vont au tombeau et ont deux apparitions.

La première, un ange leur dit « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : ‘Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.’ »
Puis Jésus lui-même leur apparait et leur dit la même chose : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

Pourquoi deux apparitions avec le même message. Peut être parce qu’elles avaient besoin d’être préparées par l’ange à faire l’expérience inouïe de Jésus ressuscité s’adressant à elles.

Et la répétition du message nous dit surement son importance.
Jésus est ressuscité ! Alléluia ! Il est vivant ! La mort est vaincue, elle est morte ! Même si le mal et la mort peuvent encore nous faire souffrir la vie est victorieuse, l’Amour s’est montré plus fort que tout.

La mort est maintenant un passage (sens du mot Pâques) à une vie nouvelle, à la vie même de Dieu. Notre vie trouvera son plein épanouissement en Dieu au jour de notre propre mort.

Voilà la merveilleuse nouvelle de cette nuit et de ce jour de pâques. Mais ce n’est pas tout. L’appel à aller en Galilée, car c’est là que Jésus se révèle, est tout aussi important. La Galilée pour les apôtres c’est leur pays natal, c’est leur village, leur famille, leurs voisins, leur travail. En un mot c’est leur vie. Et c’est là qu’ils pourront rencontrer le ressuscité.

En ces temps qui sont les nôtres, temps d’angoisse face à la mort qui rode sur toute l’humanité, l’effondrement avenir de l’économie, la remise en cause de qui faisait nos certitudes sociales, Jésus nous redit « Soyez sans crainte ». Il a vaincu la mort, il saura vaincre tout cela. Il saura faire naitre de tous ces malheurs, la vie, un surplus de vie, la Vie et le Bonheur. N’en doutons pas. Il nous dit aussi de ne pas le chercher ailleurs que dans ce qui fait notre quotidien, dans notre vie de confinés, en famille, nos relations diverses ainsi qu’au travail. C’est là dans cet ordinaire de nos existences qu’il se révèle à nous vivant au milieu de nous. Il nous invite à le chercher à le reconnaitre. « Signes par milliers, traces de ta gloire, Signes par milliers, Dieu dans notre histoire » nous arrive-t-il de chanter. Ils sont là ces signes, tout prêt de nous, ne les cherchons pas ailleurs. Chaque fois que l’amour est plus fort, que la vie a gagnée, que la joie se partage, alors le Christ Ressuscité se révèle à nous. Faisons de notre vie un apprentissage de l’éternité en y reconnaissant la Vie divine déjà donnée et en partageant cette éternité d’amour, de paix, de douceur et de joie. Christ est Ressuscité, Alléluia ! Que cette joie et cette espérance inonde vos cœurs.

JL Barrié

Vendredi Saint

Seigneur Jésus, tu es écrasé de souffrance.
Par pur amour, seul sur la croix, tu donne ta vie.
Descendant au plus profond de la souffrance humaine
Tu cris vers ton Père ton effroyable solitude.
En ce moment de ténèbres absolues,
Tu trouves la force de pardonner ton compagnon de calvaire
et de demander à Jean et à ta mère de veiller l’un sur l’autre.
Tu rends ta vie au Père dans une ultime prière,
offrande absolue et définitive.

Cela eut lieu il y a plus de 2000 ans.

Aujourd’hui

Tu es cloué au lit de réanimation, sous respirateur.
Tu es étranglé par l’angoisse devant la mort qui s’approche.
Tu meurs seul à l’hôpital ou en EHPAD.
Tu pleure la mort d’un proche que tu n’as pu revoir.
Tu t’écroule de fatigue et de découragement dans les services de soin.
Tu ploies sous les coups de ton conjoint ou de tes parents.
Tu étouffes en prison, privé de visites et de tendresse.
Tu souffres de la faim, du froid, de solitude dans cette rue qui est ton chez toi.
Tu t’épuises à transporter sur les routes de France le nécessaire pour tes frères.
Tu donnes tout dans des tâches aussi simples que le ménage, la vente de nourritures, le maintient de l’ordre, le service à la personne, les sépultures, les cours en ligne, le ramassage des poubelles, la distribution du courrier….
Tu es là, aujourd’hui mis en croix, souffrant, priant, pardonnant, veillant, aimant.

Seigneur Jésus, donne à chacun de te sentir si proche de lui que tu te confonds à lui.
Seigneur Jésus, confie chacun à la tendresse de Marie ta mère.
Seigneur Jésus, accorde à chacun le réconfort de ta présence, de ton pardon  et l’espérance de ta résurrection.

JL Barrié

 

Jeudi Saint

 

St Jean est le seul évangéliste à ne pas nous donner le récit de la sainte cène que nous fêtons aujourd’hui. Matthieu, Marc et Luc nous donnent de vivre, avec les apôtres, l’institution de l’eucharistie durant ce dernier repas de Jésus avec les siens. Jean, lui, fait le choix nous donner à voir Jésus lavant les pieds de ses disciples. C’est surement pour nous dire que les deux gestes sont liés, qu’ils ont le même sens, qu’ils sont inséparables. Jésus dans le pain et le vin se donne en nourriture, lui Dieu fait homme, se fait morceau de pain pour nous nourrir de sa vie divine. Cette humilité ce retrouve dans le Christ Fils de Dieu à genoux devant ses amis, prenant la place du serviteur, de l’esclave, pour leur laver les pieds. Dans l’eucharistie Dieu se fait proche de nous, il se laisse toucher et consommer. Il se donne dans un corps a corps amoureux. Dans le lavement des pieds il nous révèle toute sa tendresse, son attention. Ces deux gestes sont d’une infinie tendresse, ils sont une caresse d’une douceur absolue.

Cette année si particulière, où, pour la première fois, nous ne pourrons communier au corps du Christ, où nous ne pourrons boire à la coupe de son sang, l’Evangile de Jean nous donne, me semble-t-il, une clef pour vivre tout autant cette rencontre avec Dieu, ce corps à corps qu’est la communion.
Après avoir consacré le pain et le vin Jésus dit « Vous ferez cela, en mémoire de moi », après avoir lavé les pieds il dit « vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
Pour vivre notre rencontre, notre communion amoureuse avec Lui, il nous invite à vivre cette année de manière plus forte que jamais, le geste du lavement des pieds c’est-à-dire des gestes de tendresse. Tendresse à donner à ceux avec qui nous vivons le confinement, tendresse pour ceux que nous pouvons appeler au téléphone, ou sur le net, tous ceux pour qui nous pouvons prier. Redoublons de tendresse les uns pour les autres, c’est le corps a corps, la communion au corps du Christ qui nous est proposé cette année car « Ce que vous aurez fait aux plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

JL Barrié

Rappel des célébrations à la chapelle de l’évêché que vous pourrez suivre en direct sur internet.

 

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