Notre conversion…

« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. »
Nous pouvons imaginer sans mal le choc qu’a du provoquer une telle phrase dans l’auditoire de Jésus. Et elle garde pour nous aussi, aujourd’hui, un air de scandale. Jésus la justifie en expliquant que les publicains et les prostituées, eux, ont cru en la parole de Jean et donc sous entendu, se sont convertis. Quelque soit notre situation de vie, qui que nous soyons, nous sommes invités à croire en l’Évangile et à convertir notre vie, notre manière d’être à ce qu’il nous annonce. Mais comment et de quoi ai-je à me convertir ?
St Paul me semble-t-il répond à la question. Il invite les chrétiens de la ville de Philippe à se réconforter les uns les autres, à s’encourager, à vivre en communion, à avoir de la tendresse et de la compassion… Tels devraient être ce qui caractérise notre vie communautaire mais aussi notre vie en famille, au travail, sur le quartier, le village, dans les associations, dans toutes nos relations. C’est à cela que l’on devrait pouvoir nous reconnaitre comme chrétiens, disciples de Jésus. Et nous comprenons bien que nous ne sommes pas toujours au top de cette manière d’être. Nous avons donc, sans cesse, à nous convertir à cet amour à l’image de celui de Dieu pour nous. St Paul continue et nous donne une clef supplémentaire pour nous aider dans notre conversion. Il nous propose d’avoir assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à nous-mêmes et à ne pas nous préoccuper de nos propres intérêts mais à penser à ceux des autres. Je crois que ces deux chemins peuvent nous conduire à la conversion de notre manière d’être car ils convertissent d’abord notre cœur.