Signifier à Dieu notre amour qu’en aimant nos frères…

Nous fêtons ce dimanche le Christ Roi de l’Univers. Mais de quelle royauté parlons-nous ? Sûrement pas celle d’un empereur, d’un souverain, d’un chef d’Etat… Non, Jésus est Roi de l’Univers parce qu’il veut être roi de nos cœurs, de tous les cœurs sur toute la terre. Roi de notre cœur à la manière dont des amoureux ou des parents peuvent entendre cette expression. « Tu es le roi, la reine de mon cœur ». C’est l’amour infini de Dieu pour chacun de nous que nous célébrons aujourd’hui.
Un amour qui se traduit en particulier par la liberté qu’il nous donne. La parabole du jugement dernier chez Matthieu en témoigne. Car il s’agit bien d’une parabole et non pas d’une description de ce que sera le jugement dernier. Une parabole qui nous dit que nous sommes libre de signifier notre amour pour Dieu en aimant nos frères, en étant attentifs à leurs besoins, en donnant à manger à celui qui a faim, à boire à celui qui a soif, faim et soif dans leur diversité, habiller celui qui est nu, accueillir l’étranger, visiter le malade et le prisonnier. Et nous pouvons le comprendre aussi dans notre actualité comme respecter les gestes barrières et le confinement pour préserver leur santé. Jésus nous dit que c’est ainsi que nous pouvons lui ouvrir notre cœur, lui donner de régner sur notre cœur. «Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. ». Car comme le dit St Jean dans sa première lettre : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. »
Et oui, nous n’avons pas d’autre manière de signifier à Dieu notre amour qu’en aimant nos frères par des actes et en vérité. Et c’est du concret et pas seulement un bon sentiment, une affection passagère, un élan du cœur. Non c’est un amour libre mais en actes réels, palpables.
Mais Dieu nous laisse aussi libre de dire non, de refuser de l’aimer. «Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » Et nous mesurons là combien cette liberté est engageante, combien il nous est difficile de la vivre dans Règne du Christ sur nos cœurs, car il nous arrive à tous de détourner le regard, de ne pas entendre volontairement les appels de nos frères…. Et par eux c’est à Dieu lui-même que nous refusons un regard, une écoute, que nous tournons le dos.
Seigneur règnes sur nos cœurs et apprend-nous à aimer comme tu nous aime.