Un maitre de domaine qui sort et embauche plusieurs fois dans la journée pour travailler à sa vigne. Pour les contemporains de Jésus l’image de la vigne et du maitre de la vigne est très parlante car dans l’Ancien Testament le peuple d’Israël est souvent comparé à une vigne sur laquelle Dieu veille comme un père. C’est donc Dieu lui-même qui sort pour embaucher du monde pour travailler à son Royaume. Et la parabole nous dit qu’il n’est pas d’heure pour être embauché, qu’il n’est jamais trop tard pour se mettre au travail.
L’idée que Dieu embauche pour son Royaume, pour travailler dans son Église, a été longtemps associée aux vocations sacerdotales et religieuses. Car c’était eux qui assumait l’animation, la conduite, tout le travail ecclésial, toute la vie de l’Église. Aujourd’hui les choses ont bien changées. La première cause est surement la raréfaction des vocations sacerdotales et religieuse, c’est sûr. (Il faut savoir que nous sommes 30 prêtres de moins de 75 ans, pour les 36 paroisses du diocèse)
Mais ce n’est pas la seule raison. Je crois que nous avons aussi redécouvert la richesse du sacrement de baptême, la mission de tout baptisé. Nous avons redécouvert ce qui était premier dans l’Église naissante. Ce qui fait l’Église, ce qui nous uni en Église, c’est le baptême commun. Ce qui est le plus important pour vous et pour moi dans notre vie de foi et en Église c’est que nous sommes baptisés. Et c’est au titre de ce baptême commun que laïcs, prêtres et religieux, nous sommes engagés dans la même mission. Même mission de faire Église, même responsabilité de son dynamisme, de son rayonnement, de son unité, de sa vigueur, de sa profondeur. Tous appelés à annoncer l’Évangile autour de nous. Tous appelés à signifier la présence et la tendresse de Dieu à tous les hommes et en particulier aux plus fragiles. Tous appelés à nous soutenir à l’écoute et la lecture priante de la Parole de Dieu et à la prière.