Archives de catégorie : Le mot de JL Barrié
Présence de Dieu !
Les lectures de ce jour nous disent que Dieu à planté et soigné avec amour sa vigne et qu’il entend qu’elle lui donne en abondance de bons fruits . Cette vigne c’est le peuple d’Israël, c’est son Église, c’est chacun de nous.
Pour porter du fruit il me semble qu’il nous faut avant tout apprendre à apprécier tout ce que Dieu a fait et fait aujourd’hui pour nous. Il me semble essentiel que chacune et chacun prenne le temps de relire son histoire ancienne et récente pour y reconnaître tous les passages de Dieu en notre vie, tous les dons qu’il nous a fait, toutes les grâces qu’il nous a accordé. « Signes par milliers, traces de ta gloire » chantions nous avec un cantique un peu passé de mode. Oui nos vies sont jalonnées de signes par milliers de la présence et de l’action de Dieu. Dieu nous comble directement par des joies intérieures, mais aussi et le plus souvent par l’intermédiaire de nos frères et sœurs, instruments de sa grâce.
A la fin d’une journée nous sommes bien souvent obnubilé par ce qui nous a fait souffrir, difficulté rencontré, blessure ou échec. Faisons l’effort de nous arrêter pour reconnaitre aussi tout ce qu’il y a eu de beau, de bon, de vrai dans cette même journée, même dans les plus petites choses, et je suis sûr que nous en trouverons beaucoup. Cela nous permettra de reconnaitre tout ce que Dieu fait pour la vigne que nous sommes. Nous pourrons ainsi laisser jaillir de notre cœur le fruit de la louange et de l’action de grâce, si précieux à son cœur. Et de cette louange naitra en nous la paix, la joie, l’espérance, la foi et l’amour, ces fruits qu’il désire nous voir porter. Le cœur ainsi nourri et irrigué de la présence de Dieu, nous pourrons en témoigner autour de nous, porter à nos frères ces mêmes fruits si beaux et si précieux.
Que Dieu nous donne la grâce de cultiver cette vigne pour que nous puissions donner le fruit qu’il est en droit d’attendre.
Notre conversion…
« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. »
Nous pouvons imaginer sans mal le choc qu’a du provoquer une telle phrase dans l’auditoire de Jésus. Et elle garde pour nous aussi, aujourd’hui, un air de scandale. Jésus la justifie en expliquant que les publicains et les prostituées, eux, ont cru en la parole de Jean et donc sous entendu, se sont convertis. Quelque soit notre situation de vie, qui que nous soyons, nous sommes invités à croire en l’Évangile et à convertir notre vie, notre manière d’être à ce qu’il nous annonce. Mais comment et de quoi ai-je à me convertir ?
St Paul me semble-t-il répond à la question. Il invite les chrétiens de la ville de Philippe à se réconforter les uns les autres, à s’encourager, à vivre en communion, à avoir de la tendresse et de la compassion… Tels devraient être ce qui caractérise notre vie communautaire mais aussi notre vie en famille, au travail, sur le quartier, le village, dans les associations, dans toutes nos relations. C’est à cela que l’on devrait pouvoir nous reconnaitre comme chrétiens, disciples de Jésus. Et nous comprenons bien que nous ne sommes pas toujours au top de cette manière d’être. Nous avons donc, sans cesse, à nous convertir à cet amour à l’image de celui de Dieu pour nous. St Paul continue et nous donne une clef supplémentaire pour nous aider dans notre conversion. Il nous propose d’avoir assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à nous-mêmes et à ne pas nous préoccuper de nos propres intérêts mais à penser à ceux des autres. Je crois que ces deux chemins peuvent nous conduire à la conversion de notre manière d’être car ils convertissent d’abord notre cœur.
Tous appelés à annoncer l’Évangile autour de nous
Un maitre de domaine qui sort et embauche plusieurs fois dans la journée pour travailler à sa vigne. Pour les contemporains de Jésus l’image de la vigne et du maitre de la vigne est très parlante car dans l’Ancien Testament le peuple d’Israël est souvent comparé à une vigne sur laquelle Dieu veille comme un père. C’est donc Dieu lui-même qui sort pour embaucher du monde pour travailler à son Royaume. Et la parabole nous dit qu’il n’est pas d’heure pour être embauché, qu’il n’est jamais trop tard pour se mettre au travail.
L’idée que Dieu embauche pour son Royaume, pour travailler dans son Église, a été longtemps associée aux vocations sacerdotales et religieuses. Car c’était eux qui assumait l’animation, la conduite, tout le travail ecclésial, toute la vie de l’Église. Aujourd’hui les choses ont bien changées. La première cause est surement la raréfaction des vocations sacerdotales et religieuse, c’est sûr. (Il faut savoir que nous sommes 30 prêtres de moins de 75 ans, pour les 36 paroisses du diocèse) Continuer la lecture de Tous appelés à annoncer l’Évangile autour de nous
Le pardon libère celui qui pardonne
Dieu nous aime d’un amour infini et il nous pardonne sans compter, sans mesure.
Mais pardonner n’est pas effacer, ce n’est pas la grande lessive, la totale amnésie. Pardonner c’est redonner sa pleine et totale confiance malgré les infidélités, malgré les trahisons. Dieu n’oublie pas notre péché mais, malgré tout cela, il nous redit son amour et nous renouvelle sa confiance. Dieu nous dit, en particulier dans le sacrement de pardon : « Oui tu es pécheur, oui tu es faible, oui tu as trahis mon amour, mais je t’aime et je te fais confiance, vas et toi aussi aime comme je t’aime » Voilà la force du pardon, de la miséricorde infinie de Dieu. Continuer la lecture de Le pardon libère celui qui pardonne