Archives de catégorie : Le mot de JL Barrié

Ouverture de nos cœurs à la nouveauté de Dieu

Jésus revient dans son village natal et là les choses ne se passent pas très bien. Ses voisins et amis s’interrogent : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. »
Les habitants de Nazareth ne comprennent pas comment celui qui a vécu trente ans au milieu d’eux sans qu’on ne le remarque, qui a vécu la même vie qu’eux, vie de famille, de travail, de relation de voisinage, ce charpentier tout ordinaire se mette tout d’un coup à enseigner avec autorité et faire des miracles. Eux qui le connaissent bien et depuis si longtemps sont choqués, « pour qui se prend le charpentier ? » se disent-il. Le problème est simple ils sont tellement convaincus de le connaitre que leur cœur et leur esprit sont fermé à sa parole et à ses actes. « Cela ne peut être lui le Messie, l’envoyé de Dieu puisqu’il est le charpentier de notre village ! Sa puissance ne peut venir de Dieu puisqu’il est l’un de nous.»

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Unis par la prière avec le Père Jean-Luc Barrié.

J’ai été ordonné prêtre le 22 juin 1986 à Decazeville. Jusqu’à présent nous ne fêtions que les 25 et 50 ans mais Mgr François Fonlupt a voulu que nous marquions aussi les 35. Alors à l’occasion de cet anniversaire je voudrais, dans un premier temps, rendre grâce au Seigneur pour ces trente cinq années qui ont été d’une richesse que je ne pouvais imaginer à l’époque. Ma vie fut plus belle et plus grande que tout ce dont j’avais rêver. Ces années n’ont rien d’exceptionnel mais, pour le médiocre que je suis, elles ont été au-delà de toutes mes espérances. Bien entendu, il y a eu des croix, mais Dieu ne m’a jamais laissé seul pour les porter et m’a permis de les dépasser. Merci Seigneur !
Merci à mes parents et grands-parents auprès de qui j’ai fait la rencontre de Dieu. Merci à mes proches et mes amis qui m’ont soutenu tout au long de ces années. Merci aux prêtres qui m’ont formé et accompagné, que ce soit ceux rencontrés dans ma jeunesse, les professeurs du séminaire, les prêtres des paroisses où j’ai fait mes stages, ainsi que mes première années de ministère. Ils m’ont appris, par leur exemple, l’Église du Concile Vatican II, une Église à l’écoute de l’Esprit Saint qui parle en toute personne même hors de ses frontières. Une Église attentive à la vie des hommes et femmes de ce temps. Une Église ouverte, miséricordieuse, accueillante, ni moraliste, ni dogmatique. Une Église qui écoute avant de parler, qui écoute pour apprendre le langage de l’autre afin de lui annoncer l’Évangile avec ses mots à lui. Une Église qui écoute ce que l’Esprit Saint lui dit à travers la vie du monde. Une Église pour les pauvres et les petits, les publicains et les prostituées, les boiteux, les aveugles, les lépreux de ce temps. (Malades, handicapés, précaires, chômeurs, immigrés, sans papiers, jeunes à la dérive, divorcés remariés, homosexuel et autres pauvres et exclus ou méprisés d’aujourd’hui). Cette Église a été portée, entre autre, par les mouvements d’Action Catholique dans lesquels j’ai beaucoup appris et vu l’œuvre merveilleuse de l’Esprit Saint dans le cœur d’enfants, de jeunes et d’adultes.
Je veux remercier aussi les évêques qui m’ont fait confiance. Je connais mes limites et je trouve qu’ils ont fait preuve d’audace et même de témérité en me confiant certaines responsabilités.
Un très grand merci à tous les laïcs rencontrés durant ces trente cinq années. Ils m’ont donné, chacune, chacun, de voir en eux un visage singulier du Christ, ils m’ont appris mon ministère, ils ont nourri ma prière, ils ont accepté mes limites, ils ont pardonné mes faiblesses, nous avons vécu une collaboration, une communion riche et épanouissante.
Pardon à tous ceux que j’ai blessé ou déçu, par mes maladresses, mes colères et impatiences.

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C’est Dieu qui nous donne de faire face à la tempête

Les disciples de Jésus font face à une violente tempête et se sentent perdus, ils sont pris de panique devant la noyade qui les menace. Jésus, lui, dort paisiblement jusqu’à ce qu’ils le réveillent et que d’un mot il calme les flots.
Des tempêtes, nous en affrontons tous une fois ou l’autre dans notre vie, et parfois même plusieurs. Face à un deuil, une maladie, un licenciement, une perte de revenue, un échec… il nous arrive de nous croire perdus, de sentir le sol se dérober sous nos pas, tout s’écroule et nous voilà pris de panique devant un avenir qui semble impossible ou absurde.
Notre société elle-même connait des tempêtes parfois terrible, pensons à la guerre ou, plus proche, à la pandémie dont nous essayons de sortir.
Il est aussi une tempête plus globale, moins bruyante mais tout aussi angoissante qui est celle de la perte de repères solides. Des sociologues expliquent que nous sommes aujourd’hui dans une société « liquide ». Liquide dans le sens que tout est mouvant, tout est instable et que ce qui semblait solide et sûr est aujourd’hui remis en cause : la justice, les forces de l’ordre, le pouvoir politique, l’école, la science, la religion… Toutes ces institutions sur lesquelles s’est bâtie notre société sont aujourd’hui questionnées, bousculées, elles ont perdu la confiance des citoyens, elles ne sont plus des points d’appuis solides sur lesquels on pourrait se reposer. D’où l’idée de société « liquide ». Il n’y a plus de sol ferme, mais seulement le mouvant et instable individualisme avec son ressenti propre comme seul repère.
Chrétiens nous avons, me semble-t-il quelque chose à proposer à cette société en souffrance.
Dieu dans la bible nous est présenté comme le roc : « Le Seigneur est mon roc, ma forteresse, mon libérateur » dit le roi David (2Samuel 22, 2). Le psaume 31 « Dans ta justice libère moi, écoute et viens me délivrer, sois le rocher qui m’abrite, la maison fortifié qui me sauve. » le psaume 70 « Sois le rocher qui m’accueille toujours accessible » . Dieu est le rocher sur lequel nous pouvons nous accrocher, sur lequel nous sommes hors de danger, sur lequel nous sommes à l’abri. Dieu est le rocher sûr et fidèle, toujours accessible qui nous sauve quand plus rien ne tient, quand tout semble s’écrouler. Il est le roc sur lequel nous pouvons construire notre vie personnelle et collective. C’est Dieu qui nous donne de faire face à la tempête, qui nous donne le courage et la force de tenir debout et de la dépasser pour construire un monde de paix, de justice et d’amour.
Mais le récit de la tempête sur le lac de Tibériade nous dit aussi que pour tenir dans la tempête il nous faut rester unis, comme les disciples dans la barque, conscient que nous dépendons les uns des autres, que seul nous ne pouvons rien, que c’est ensemble, en famille, en communauté, en frères et sœurs, que nous pourrons, avec le secours de Dieu sortir vivant et plus forts de la tempête.
Que le Seigneur nous donne la grâce de nous accrocher à lui comme au rocher qui nous sauve et de le faire ensemble en nous y aidant les uns les autres.

Le sacrement de l’eucharistie

« Ceci est mon corps, prenez et mangez… Ceci est mon sang, prenez et buvez ». Ces mots sont à la fois d’une simplicité surprenante et d’une audace incroyable. Manger et boire sont les actes les plus simples, les plus primaires qui soient tout en étant les plus vitaux. Nous mangeons, nous buvons de notre premier à notre dernier jour. Nous ne pouvons-nous en passer et rien n’est plus naturel que cela. Rien de plus simple. Et pourtant ce sont ces gestes d’une simplicité absolue que Dieu a choisis pour nous rejoindre en notre intimité, pour se donner à nous, pour venir demeurer en nous. Continuer la lecture de Le sacrement de l’eucharistie

Le signe de croix

Nous avons été baptisés « au nom du Père, du Fils et du St Esprit » et nous commençons toutes nos prières personnelles et communautaires par le signe de la croix, en disant « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ».
Nous traçons sur nous un signe qui comprend une dimension verticale et une dimension horizontale. Nous nous inscrivons physiquement dans cette double dimension. Continuer la lecture de Le signe de croix

Demandons à Dieu de nous donner son Esprit Saint en abondance

Nous fêtons aujourd’hui la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres et notre évêque nous invite à vivre une année de l’Esprit sur le diocèse pour nous mettre ensemble à son écoute. Cela nous conduira à une confirmation commune jeunes-adultes à Rodez pour Pentecôte 2022.
Dans la trinité il nous est peut-être plus facile d’aborder le Père créateur, Jésus le Fils frère en humanité, que l’Esprit qui semble plus insaisissable.
Le récit des Actes des Apôtres nous donne deux images pour représenter l’Esprit Saint. Le vent et des langues de feu, des flammes.

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