09-11-2020
Chers paroissiens,
Je ne sais pour vous, mais moi, j’ai parfois le sentiment de vivre un temps particulièrement anxiogène. Il m’arrive d’avoir comme un peu de déprime, le moral en berne, une tristesse et une angoisse à la pointe du cœur. Est-ce bien étonnant ? Continuer la lecture de « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. »
Dans l’évangile de ce dimanche il est question de noces, de dix jeunes filles, de lampes à huile, de rendez-vous manqué. Ce qui est reproché aux cinq imprévoyantes c’est de ne pas avoir été présentes au moment où le fiancé était là, car ce n’est qu’avec lui qu’elles pouvaient entrer dans la salle des noces. Nous sommes tous invités à la rencontre du Christ, il ne nous faut pas manquer le rendez-vous. «Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » conclu Jésus.
En ce temps difficile de pandémie, de confinement, ce temps de crise, il faut au monde des veilleurs. Et pour cela il nous faut entretenir, alimenter notre lampe à huile. Continuer la lecture de “Tiens ta lampe allumée”
Le 2-11-2020
Fin mai je vous envoyais ce que je croyais être ma dernière lettre « covid » dans laquelle je me réjouissais de vous retrouver pour célébrer ensemble l’eucharistie. Et voilà qu’il nous faut repartir pour un mois de jeûne eucharistique, un mois de confinement, de relations sociales distanciées.
Le fait de ne pas pouvoir nous réunir autour du Christ Jésus pour célébrer son amour nous est difficile et douloureux. Mais je pense aujourd’hui à tous ceux qui ont dû baisser le rideau de leur commerce, fermer leur atelier, tous ceux qui vont perdre leur emploi ou leur entreprise, tous ceux qui se retrouvent en grande difficulté financière. J’imagine et je partage leur angoisse et parfois aussi leur colère. Surtout que, comme dans toute décision de ce genre, des injustices se font plus douloureuses encore.
Je pense aussi au personnel soignant des hôpitaux et des HEPAD. La situation de crise révèle des décennies d’erreurs de gestions qu’aujourd’hui ces femmes et hommes paient de leur santé et de leur découragement.
Je pense aux familles qui ces jours-ci perdent l’un des leurs et qui ne pourront réunir leurs amis pour un adieu communautaire.
Je pense à tous ceux pour qui la solitude va peser encore plus lourd, à celles qui subissent les violences de leur compagnon, à tous ceux qui se dévouent corps et âme au service de leurs concitoyens.
Devant tout cela nous nous sentons bien démunie, ne sachant trop quoi faire.
Pour ma part je vous promets humblement de vous porter dans ma prière quotidienne, de célébrer tous les jours la messe dans la chapelle du presbytère en communion avec vous et à vos intentions.
Pour essayer d’atténuer la peine de familles en deuil, je célébrerai les sépultures sur les trois paroisses dont j’ai la responsabilité dans les églises choisies par les familles. Une messe sera célébrée, quand ce sera possible, en semaine dans ces églises pour les défunts de cette triste période, pour qu’ils puissent réunir leur amis et voisins autour du souvenir de leur défunt, à moins qu’ils préfèrent une messe du dimanche à l’église paroissiale.
Je reste à votre disposition pour tout contact téléphonique ou par mail. Si vous désirez parler, si vous avez besoin de quoi que ce soit, d’une aide, d’un soutient… je suis à votre écoute, n’hésitez pas à m’appeler.
Vous pouvez me joindre au 05 65 44 01 81 et par mail : barrie.jean-luc12@orange.fr
Le confinement qui nous est demandé veut épargner la vie des plus fragiles d’entre nous. Au nom de notre foi en Jésus Christ, venu nous révéler l’amour infini de Dieu pour les plus petits, nous ne pouvons que faire de notre mieux pour consentir à l’effort commun. Je prie pour que les chrétiens donnent l’exemple d’une solidarité sans borne en respectant au mieux les consignes de confinement et de distanciation. Qu’en ces temps difficiles notre foi se fasse acte, que notre charité soit concrète et l’Espérance pourra gagner les cœurs de tous.
Fraternellement
Père Jean-Luc Barrié
A l’heure où, après un professeur, ce sont trois chrétiens qui ont été assassinés dans une église à Nice, à l’heure où notre pays entre de nouveau en confinement, que la pandémie semble plus forte que jamais, que l’économie est en danger, que beaucoup redoutent pour leur emploi ou leur entreprise, nous sommes invités à nous rassembler autour du Seigneur pour célébrer la fête de tous les saints. Et nous entendons Jésus nous dire que ce que Dieu veut pour nous c’est notre bonheur. Continuer la lecture de Soyons des « héros de l’ordinaire »
« Écoute Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique. Tu aimeras le 
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces. » Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, c’est l’aimer de tout son être. Continuer la lecture de « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »,
Dans notre pays marqué par une longue histoire de laïcité, de séparation de l’Église et de État, nous mesurons bien comment l’Église n’a pas à vouloir dicter à l’État sa politique comme l’Etat ne peut dicter à l’Église sa pastorale. Chacun son domaine. Ce qui ne veut pas dire que nous devions nous ignorer l’un l’autre. Bien au contraire la saine collaboration, travail en commun, recherche commune du bien commun ne peut qu’être profitable à l’un comme à l’autre. Continuer la lecture de « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.»
